ESSAI
Opinions d’une RMIste
Préface
Moi, c’est Isabelle. J’ai 35 ans, et je n’aime pas la vie. Mariée à 19 ans, ma destinée s’annonçait pourtant rose. Un mari charmant ; et très vite, un chien, un pavillon, une entreprise… J’entamais une petite vie bien rangée avec pour seul moteur, l’insouciance de mes 20 ans.
Mais la réalité m’a très vite frappé et assommé si fort que 15 ans plus tard je ne me suis pas encore relevée.
J’ai passé, ces dernières années, de longues journées à déprimer. A l’extérieur, je prenais sur moi pour ne pas sombrer complètement, pour ne pas me couper du monde ; comme si une petite force au fond de mon cœur me disait qu’un jour, je prendrai ma revanche. Si bien que mon désarroi est passé inaperçu aux yeux de tous ; seuls les quatre murs de mon 18 m² sont témoins de mes pleurs qui n’en finissaient pas. Je n’ai pas eu le courage de me suicider, alors j’ai réagi. Aujourd’hui ce n’est plus la déprime qui m’habite, mais la Révolte, avec un grand R. Ce n’est pas une rébellion d’adolescente attardée, non ; une vraie révolution s’agite en moi. Ce monde, qui ne me plaît pas, je voudrais le changer.
Que les politiciens, à qui, en particulier je m’adresse ne prennent pas cet ouvrage comme une attaque ; mais comme un constat, un avis objectif sur les problèmes actuels de notre société, qui n’iront pas en s’arrangeant, si de réels Grands Changements ne s’opèrent pas. Evidemment ce que j’avance peut paraître prétentieux, moi, qui ne suis « rien » ; je veux imposer mes idées - de quel droit me direz-vous ? - Mais pourquoi devrais-je suivre les idées des autres ? Pourquoi quelques hommes seulement décident de l’avenir de millions de gens ? Je suis loin d’avoir atteint le niveau de culture générale de ceux qui nous gouvernent, mais je suis sûre d’une chose ; c’est que la théorie que l’on nous apprend dans les livres d’école, n’à rien à voir avec la pratique. Le gouvernement a uniquement la théorie. Les problèmes, ils les regardent à travers un pourcentage de chômeurs, des colonnes de statistiques, des chiffres qui varient, et ils se décident à agir pour une cause lorsque le peuple les met au pied du mur, à coup de grèves et de manifestations. Pour résoudre un problème, il faut le comprendre, et pour le comprendre, il faut le vivre. Si on soigne les effets du mal sans en guérir la cause, le mal persistera. A chaque problème existe une solution, il suffit juste de savoir définir la cause du problème. Au lieu de se poser l’interminable question : « Que faire pour abaisser le taux de chômage ? » Posons-nous la bonne question : « Pourquoi y a t il du chômage ? ». Les journaux sont remplis d’offres d’emplois, dont bon nombre d’entres elles reviennent chaque semaine, faute d’avoir trouvé le candidat « idéal ». N’y a-t-il pas là une totale inadéquation entre l’offre et la demande ? Ceci n’est qu’un point sur lequel je m’étendrai plus tard. Mais tous les problèmes de notre société révoltent la majeure partie de nos concitoyens, et pourtant personne ne bouge. Les retraites, la sécurité sociale, l’insécurité… Tout cela est pourtant tellement lié. Et comme si ces problèmes ne suffisaient pas à entretenir notre stress permanent - devenu LE mal du siècle - il faut que le gouvernement en rajoute. Lois absurdes, lenteurs administratives, toute cette belle législation nous complique la vie alors que tout pourrait être considérablement plus simple.
Ah! L’argent! … il ne fait pas le bonheur… selon les riches, bien sûr ; et je bous lorsque les personnes à qui je me plains me rétorque : « l’argent n’est pas un problème! » ah bon?? Mais alors c’est fantastique, le gouvernement n’a aucun problème! Chômage, sécurité sociale, logement, exclusion, retraite,… si je ne me trompe pas, n’est-ce pas UNIQUEMENT des problèmes d’ARGENT? Moi toutes ces difficultés, je les rencontre au quotidien ; et seule celle de la retraite ne m’a pas encore concerné, pourtant si je continue sur cette pente descendante, il va falloir que je m’en soucie sans tarder.
Alors oui je suis révoltée, énervée, en colère, révolutionnaire même. Chaque ennui est une é-
preuve qui plonge les êtres humains désœuvrés dans une détresse qui s'accroît chaque jour un peu plus. La lassitude des écueils mène à la perdition, et beaucoup n'ont plus la force de se battre. Le pot de terre contre le pot de fer... telle est notre destinée, nous, simples citoyens de France reconnus pour avoir "une grande gueule" mais infidèles à la légende. Alors moi j'ai décidé de parler. Parce que la colère me ronge de l'intérieur et que personne ne m'écoute, je veux la crier au monde entier. Faire comprendre à tous ceux qui ne connaissent pas le sens du mot « malheureux » ce que la société a fait de nous, misérables exclus d’un système pré-établi, pour donner tout, à ceux qui l’ont déjà, en prenant à ceux qui n’ont rien.
Lorsqu’on se trouve devant un obstacle, toute personne, si peu intelligente soit-elle va chercher un moyen de le franchir. Personne n’a envie de rester dans une impasse. On cherche tous à trouver le chemin qui mène au bonheur, et nul ne se complaît dans l’adversité. Mes tourments, tout le monde les a plus ou moins vécu à un moment ou l’autre de sa vie et a contourné la difficulté tant bien que mal. Et lorsque je discute avec les individus, la plupart pensent comme moi ; alors je veux parler au nom de tous ceux qui ont oublié de faire rimer la vie avec magie, mais qui la versifie avec ennuis. Je veux exposer les problèmes de l’intérieur, et les solutions que j’aimerais toutes faites, pour les dénouer. Evidemment ces « rêves » de société idéale sont sans doute pour la plupart irréalisables, il me manque la théorie pour en juger avec discernement. Mais si les hommes associaient théorie ET pratique du problème peut-être, qu’ensemble, ils trouveraient LA solution.
AVANT-PROPOS
Vous, Messieurs Les Plus Grands...
Monsieur Le Président de la République, ses Ministres et autres dirigeants, qui vous donnez le droit de diriger nos vies comme des marionnettes ; je vous écris ces quelques lignes, car j'ai le vif sentiment que vous ne comprenez rien.
Il est tellement simple de regarder un problème, lorsque l’on est de l’autre côté de la barrière. Moi, lorsque je suis en désaccord avec quelqu’un, j’ai pris l’habitude de m’imaginer à sa place, d’inverser les rôles.. si moi, je vivais cela, comment je réagirais… Soudain on s’aperçoit souvent avec stupeur, que nos opinions changent, que l’autre à raison de penser ainsi, et cela permet souvent de mieux discerner le point de discorde. Pourtant, les gens regardent uniquement leur côté des choses, sans se mettre à la place de l’autre pour essayer de comprendre ; ou peut-être n’ont-ils simplement pas envie de comprendre.
Alors je vais vous expliquer les problèmes, tels que moi je les vis. Et sans doute devriez-vous davantage écouter le peuple, que ce soit lors de débats privés, d'assemblées, d'émissions de télévision ; pourquoi ne joignez-vous pas à vos discussions quelques personnes concernées par les problèmes de société? Un chômeur, un RMIste, un SDF, un retraité, un handicapé, une victime de la violence, ... le choix est vaste et vous trouveriez sans nul doute, des personnes prêtes à témoigner de leur détresse. Vous me rétorquerez que certains médias le font déjà au travers d’émissions, comme celles de Jean-Luc DELARUE, mais ce qui manque justement à ces débats, c’est une vision du gouvernement, qui représente les lois, contre lesquelles bon nombre se battent pour faire valoir leur droit et survivre à leur détresse. Une détresse pour eux, mais également pour la France... pauvre France!
Je tiens tout d’abord à préciser que si je parle de la France uniquement, c’est que bien sûr, les lois ne sont pas les mêmes dans d’autres pays. Je vis en France et les obstacles que je rencontre sont la conséquence de la politique française.
Lorsque je me plains, pourtant ; mes propos sont souvent mal interprétés. On me qualifie de personne intéressée, qui ne pense qu’à l’argent ; on me dit que si je ne suis pas contente de la société, j’ai qu’à en changer. Ou on me rétorque, que j’aurais pu naître en Afrique et mourir de faim, ou bien en Asie, et me retrouver victime du Tsunami... Certes, je compatis fortement à ce qui se passe ailleurs dans le Monde. J’évite même de me tenir informée tellement ces situations catastrophiques me font mal. Je pourrais donner mon avis sur le Monde, mais je ne suis pas confrontée à ces épreuves pour pouvoir les comprendre et en trouver les solutions. Alors je ne souhaite pas affabuler et préfère rester sur les problèmes que moi, je rencontre. L’élan de générosité constaté pour l’Asie m’a d’ailleurs un peu rassuré sur la nature humaine. Ces gens ont tout perdu à cause d’une catastrophe naturelle et personne n’est responsable. Destin, fatalité... seul Dieu sait... s’il existe... je ne m’étendrai pas sur ce délicat sujet qu’est la religion.
Alors bien sûr, j’aurais pu naître là-bas, oui. Vu sous cet angle, il est clair que cela permet de relativiser beaucoup de choses. Mais en France, des gens aussi sont dehors, beaucoup ne mangent pas à leur faim ; et un très grand nombre, bien qu’ayant un travail et un logement, survit. Oui je dis bien : SURVIT.
Lorsque je vois, il y a peu de temps encore, le spectacle des « Enfoirés » ; entendre cette chanson de Coluche m’a fait mal au ventre : « Aujourd’hui on n’a plus le droit ni d’avoir faim, ni d’avoir froid » … Ce bel élan d’altruisme était tout à son honneur, mais la stupeur m’envahie, lorsque je vois que 25 ans plus tard, plus que jamais, le nombre de gens qui ont faim et qui ont froid s’accroît d’avantage, alors que cette misère devrait se résorber. J’avoue avoir du mal à comprendre pourquoi tant de gens sont dans un dénuement le plus total alors que d’autres dépensent des millions dans des choses futiles, que tant d’argent est gaspillé, notamment l’argent public…
Lorsque ma mère qui à bientôt 74 ans me raconte son enfance, et sa jeunesse, nous devrions pourtant nous estimer heureux lorsque l’on a un toit, et à manger, puisque ce sont les seules choses qu’ils avaient...il y a 50 ans. L’homo sapiens a évolué, mais cette évolution en a laissé
quelques uns sur le bord de la route... Aujourd’hui notre société est une société de consommation et qui ne peut pas consommer en souffre. Tous les médias nous donnent l’eau à la bouche sur tout ce qu’on pourrait avoir. Les publicités nous font baver d’envie... vacances, nouvelles technologies, ... tout est accessible, alors forcément tout le monde voudrait tout... et la société nous y encourage. Si nous ne sommes pas comme tout le monde, nous n’avons plus de vie sociale, plus d’amis. Il y a 4 ans seulement que j’ai pris un téléphone portable... juste parce que j’avais honte de ne pas en avoir. Et aujourd’hui, on passe pour un extra-terrestre si l’on ne possède pas d’adresse Email! Alors oui, vu de l’extérieur, mon seul problème est : l’argent. Ou plus exactement le manque d’argent. Et bien sûr mes propos sont très mal appréciés de ceux qui n’en manquent pas. Evidemment, c’est facile de juger sans chercher à comprendre. J’ai quelques relations qui n’ont pas de soucis d’argent, mais ils sont loin de compatir aux miens. Je ne suis qu’une faignante qui ne veut pas travailler ; une charge pour la société, je contribue au poids de leurs prélèvements sociaux sur leur bulletin de salaire. Quelle horreur! Des gens comme moi, on devrait même les tuer. C’est vrai, les déchets, çà ne sert à rien, çà se jette.
Tous ces gens me donnent la nausée, et pourtant certains se qualifient comme étant mes amis. Mais comment peut-on apprécier quelqu’un sans le comprendre ? Moi je n’y arrive pas.
C’est curieux comme les gens extrapolent lorsqu’ils veulent faire la sourde oreille. « Tu serais plus heureuse si tu roulais en Porsche ? » ou encore : « les riches ne sont pas heureux, la bonne femme qui va s’acheter une bague à 1 million d’euros, elle n’est pas contente : je ne sais pas, j’en ai déjà 2... »… Voilà le genre d’arguments du riche, pour dire au pauvre que l’argent ne fait pas forcément le bonheur!!! Ils sont, de surcroît - paraît-il- , intelligents…désolée mais je n’ai jamais rêvé d’une bague à 1 million d’euros… juste du minimum vital, et de quoi vivre avec mon temps, VIVRE et non SURVIVRE. Evidemment « se plaindre » dérange toujours, et comment quelqu’un qui a les moyens de se payer tout ce dont il a besoin peut-il comprendre ce que c’est, que de ne rien avoir. Ils sont concentrés sur leurs autres problèmes, jurant que l’argent n’en est pas un, que cela ne les intéresse pas.
Je ne nie pas qu’il n’y a pas d’autres problèmes, mais les pauvres ont les mêmes autres problèmes que les riches. Amour, santé…les riches ne sont pas forcément heureux, d’autres problèmes les touchent, mais d’une part, certains problèmes peuvent mieux se résoudre avec de l’argent - et pour citer une phrase d’un auteur dont j’ai oublié le nom : « Quitte à pleurer, je préfère pleurer dans une Rolls, que dans le métro » - et d’autre part, je pense aux célébrités notamment, elles peuvent se servir de leur notoriété pour défendre une cause. Et chacun défend SON propre problème. C’est une bonne chose, mais combien de personnes auraient aussi envie de se battre pour une cause, mais n’ont aucun pouvoir d’action?
Michel CHEVALET et le terrible accident de son fils, qui se bat pour les handicapés, et contre la justice trop laxiste. C’est une très bonne chose ; mais pourquoi faut-il qu’il y ait ce genre de catastrophe et qu’elle arrive à quelqu’un de connu, pour qu’enfin, on ose en parler. Qu’enfin quelqu’un ai le courage de se battre. Alors que tant de gens souffrent de toutes sortes d’injustices, mais n’ont pas le « pouvoir » de parler ; de se révolter. Jean-Marie BIGARD, et l’opération de chirurgie esthétique de sa femme, qui aurait pu finir en drame a osé dénoncer ce problème ; mais combien d’autres « victimes » de chirurgiens peut scrupuleux se retrouvent anéanties par une chirurgie ratée qui devait transformer leur vie en rêve et qui l’a transformé en cauchemar… Je ne vais pas citer tous les problèmes des gens connus, qui eux bien sûr, se disent en de telles circonstances : l’argent ne fait pas le bonheur… Et je les comprends.
Oui, tout le monde a des problèmes, et de grands malheurs touchent aussi les riches, et j’en suis profondément attristée et révoltée , et je m’associe à leur combat pour dénoncer, là aussi certaines lois absurdes, qui ne font qu’accroître la lenteur des démarches pour s’en sortir, et accentuer leur douleur. Ce que je veux dire c’est que de grands malheurs arrivent aussi aux pauvres, et eux, n’ont même pas les moyens pour les résoudre. Ils ont l’impression que tout le monde s’en fou, et leur désarroi est encore plus grand. Une sensation d’être seul au monde, de ne pas être écouté, entendu, compris. Comme si nos problèmes n’existaient pas. On reste seul face à cette incompréhension. Un isolement que, finalement on finit par rechercher, tant on ressent que le monde entier s’en fou…
Mais il n’y a pas que les grandes catastrophes qui font le malheur des gens, et c’est aussi l’accumulation des tracas du quotidien, qui fait, au fil du temps, déborder le vase. Et quand la coupe est pleine, on explose.
Sans argent, TOUT devient une catastrophe. La machine à laver en panne, le robinet qui fuit, la prise électrique qui a grillé, le banal accrochage en voiture, sans parler du minimum de dignité humaine, une simple coupe chez le coiffeur pour rester « présentable » et enfin, chose essentielle : le droit à la santé. Nous l’avons tous me direz-vous? Pourtant mon chapitre sur la sécurité sociale ne reflète pas cette réalité. Et je ne parle pas d’une vie sociale. Lorsqu’on n’a pas d’argent, on n’a pas de vie sociale, pas d’amis.
Mes distractions : la télé! Ouf, belle invention… Je ne sors jamais, je ne suis pas partie en vacances depuis 8 ans, je ne suis jamais monté sur des skis, je n’ai jamais pris l’avion… et j’en passe. « Métro-boulot-dodo » telle est la vie des RMIstes, chômeurs et BAS SALAIRES. Vous aimeriez cette vie vous ? Moi, pas. Les plaisirs simples d’autrefois ont disparus, aujourd’hui tout est payant. Et même l’amour se paye… Oh oui, dit comme çà, çà paraît absurde. Certainement pas lorsque l’on est obligé de compter son argent à 1 euro près. Mes amours, enfin ceux qui auraient pu le devenir se sont vite terminés, faute d’argent. Même si la courtoisie voudrait que ce soit l’homme qui offre à la femme, restaurants ou autres sorties, ces mœurs sont un peu dépassés, et cela est normal puisque les femmes travaillent et ont tellement voulu cette « égalité des sexes » que l’homme s’en est arrangé à son avantage, en oubliant la signification du mot « galanterie ». Et puis les relations sont si éphémères aujourd’hui, que l’homme doit vraiment avoir une bonne situation s’il veut pouvoir rencontrer des femmes ! Je ne suis pas d’accord pour que l’homme paye, et c’est la raison pour laquelle j’accepte, à la rigueur, une invitation, mais pas deux. Je me sens « redevable ». A un restau, je veux au moins rendre une invitation. Difficile de faire un repas dans 18 m² lorsque le coin kitchenette et le manque de place ne permettent pas de cuisiner. Difficile même de se rendre à une invitation, lorsque l’on n’a plus de quoi faire le plein d’essence… Alors je préfère fuir toute rencontre. J’ai trop honte d’être pauvre. Inutile de parler d’amis, le schéma est le même : on vous propose de sortir au théâtre ou ailleurs, et lorsque vous répondez non, on vous rappelle une fois, deux fois… mais pas trois. La solitude est le destin des pauvres. Et les pauvres ne sont pas les amis des riches. Mais comment avancer dans la vie, si on ne reste qu’entres gens « à problèmes » ? Comment s’en sortir si personne ne nous tend la main, et si le système est contre nous ? J’ai honte d’être pauvre. Oui, honte. Parce qu’aujourd’hui on est quelqu’un de bien si on a réussit socialement. Les « assistés » sont méprisés, mais personne ne cherche la solution pour qu’il n’y ai plus d’assistés. Je suis une « merde ». Ces mots sont souvent présents dans la bouche d’un chômeur. Pas parce qu’il les pense vraiment, mais parce que la pression sociale le rabaisse plus bas que terre. Difficile de se relever. Et le cercle vicieux des problèmes ainsi établis continu de tourner ; petit à petit, un problème vient se greffer au précédent, qui en entraîne un autre…(logement, endettement, divorce, santé…) les catastrophes font souvent boule de neige, et la banqueroute nous tombe dessus avant même d’avoir eu le temps de la voir venir. Mais qui, plus que d’autres, aurait pourtant envie de réagir aux difficultés, si ce n’est ceux directement concernés par ces dernières ? « Aux problèmes complexes, il y a souvent des solutions simples ». C’est un proverbe chinois dont la véracité se constate souvent. Et j’avoue rester perplexe sur l’immobilisme de notre gouvernement. Moi j’ai mes idées, mes opinions, mes revendications ; mais sur les sujets eux-mêmes et non sur ceux ; qui devraient s’y consacrer. Je ne suis ni de gauche, ni de droite, j’irais même au-delà du possible, je rêverais qu’il n’y ai plus de partis politiques, que les hommes s’allient et se soutiennent pour former UN GOUVERNEMENT, chacun apportant ses idées, car de gauche, comme de droite, nul n’a pu satisfaire l’opinion publique. Chaque homme politique a de bonnes idées, d’autres révoltantes, TOUS pourraient s’unir et concilier leurs projets, au lieu de se « faire la guerre » , comme si chaque parti n’avait qu’un seul but : gagner. Peu importe les moyens, peu importe les conséquences. Le gouvernement est une petite entreprise à lui tout seul, dont chaque membre n’aspire qu’à une seule chose : être sur la première marche du podium. Mais ils en oublient en route, leur mission, leurs objectifs, et les résultats.
Moi, je suis pour la justice, l’adéquation et l’équité ; pour tous ; riches ou pauvres, français ou étrangers, malades ou bien-portants, jeunes ou vieux, que la vie soit synonyme de bonheur, pour tous ; tout simplement. A 20 ans, la vie est belle lorsque l’on n’a pas encore été confronté à sa dure réalité ; mais à 30, déjà, on prend conscience qu’elle passe vite ; « mes 20 ans, j’ai l’impression que c’était hier, et c’était il y a 10 ans : Mon Dieu, ce que çà passe vite, 10 ans! ». Qui n’a jamais prononcé cette phrase ? Qui ne se fond pas en remords et regrets sur les choses qu’il aurait pu ou du, faire ? Qui ne s’est jamais dit : « la vie passe trop vite, et on se morfond pour des choses futiles, nous ne profitons pas assez de la vie » ? Nous ne sommes qu’un passage sur Terre et notre vie défile à vitesse grand V. Nous n’avons pas demandé à naître, et nous voilà obligés d’assumer. Mais comment l’être humain, devenu si intelligent pour certaines choses, peut-il négliger LA chose essentielle à sa vie : LE BONHEUR. « Le bonheur c’est quoi ? » me direz-vous…Je résumerais cela à : une vie sans problèmes. Et je citerai une phrase de Françoise GIROUD : « le bonheur c’est faire ce que l’on veut, et vouloir ce que l’on fait ». Ou encore de Jean-Jacques ROUSSEAU : « Le bonheur, ce n’est pas tant faire ce qui me plaît, c’est surtout, ne pas faire ce qui ne me plaît pas ». Cela paraît simple, mais l’équation pour y accéder est plus coriace à résoudre. J’ai envie de donner mon concept pour une vie meilleure, même si je n’ai pas de culture générale, même si je ne me suis jamais intéressée à la politique, et ne connais pas un quart des noms de ceux qui la font, même si je ne connais pas les lois que « nul n’est sensé ignoré »… Cette dernière serait à supprimer d’ailleurs ! A moins que l’on fasse apprendre par cœur le Code Pénal dès la maternelle, dans l’absolu : « personne ne connaît les lois! ». Même si je dois choquer, même si je dois déranger, j’ai envie de faire tomber les masques. Ce livre, c’est ma révolution et je la revendique. Je vais essayer de présenter chaque problème par chapitre. Bien que mes idées soient claires, les expliquer de la sorte, l’est moins, puisque finalement, beaucoup de problèmes se trouvent liés les uns aux autres.J’espère toutefois parvenir à éclairer tous ceux, que la misère a épargné, sur cette partie sombre d’une société à deux vitesses.
Je terminerai cet avant-propos par trois mots qui me tiennent à cœur et dont la France semble avoir oublier l’existence :
« Liberté - Égalité - Fraternité »
Chapitre 1
Chômage ? Où çà ?
Chômage : synonyme, entre autres de : inactivité, repos ! Mais moi, çà me convient très bien, le chômage ! Au risque d’être paradoxale en critiquant les moins nantis, pensez-vous réellement que les 3 millions de chômeurs de notre pays, cherchent activement du travail ? Je vais vous donner la réponse : NON. Du travail, il y en a 5000 offres dans chaque journal quotidien, dans les journaux gratuits, à l’ANPE, sur les sites Internet ; et les employeurs ne sont pas satisfaits des candidatures qu’ils reçoivent, ou ne trouve pas d’employés. S’il vous arrive de faire vos courses en hypermarchés, ne remarquez-vous pas l’affolant turn-over du personnel ? Connaissez-vous une caissière, une seule, depuis plusieurs années ? Non bien sûr. Car ces emplois « provisoires » , ingrats, dévalorisants, humiliants, et sous-payés, on ne les supporte que quelques mois. Les temps ont évolués. Ma grand-mère travaillait 14 heures par jour à ramasser des patates dans les champs, et mon grand-père pouvait s’estimer chanceux d’avoir trouver un emploi dans l’usine d’à côté. Mais qui accepte aujourd’hui d’être un esclave ? Personne. Et ils ont bien raison. Mais l’évolution s’est faite de manière sporadique. La demande ne correspond plus aux offres. Les travailleurs sont malheureux et les employeurs partent à la dérive.Chacun pousse ses enfants à faire de longues études pour avoir « une bonne place » ; mais alors qui voudra des boulots minables et mal payés ? Il n’y a pas de sous métier paraît-il … alors je vous propose quelque chose : Que chaque homme politique aille faire caissier, ou manutentionnaire, employé libre service…vous savez ? tirer des palettes toute la journée … c’est pa…ssio..nnant! .. Allez, je vais être sympa, qu’ils le fassent.... 3 mois. Mais attention : avec le salaire d’un Smicard, pour vivre ces 3 mois. On en reparle après, d’accord?
Les 35 heures, c’est bien, surtout pour ceux qui font un travail qui ne leur plaît pas, c’est-à-dire, un bon quart de la population. Quoi que je ne vois pas l’utilité d’instaurer un temps légal de travail ; puisque l’on constate, notamment depuis ces 35 heures, que les offres d’emplois à temps partiels sont de plus en plus nombreuses. Pourquoi ne pas laisser le libre choix à chacun de travailler le nombre d’heures qu’il souhaite ? Et à chaque employeur, de pouvoir adapter les horaires en fonction de ses besoins… Mais revenons aux 35 heures, pour un travail qui ne nous plaît pas : 7 heures par jour à compter chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure qui passe, c’est déjà beaucoup trop. Si au moins, ce dur labeur nous apportait une qualité de vie satisfaisante, notre temps libre nous ferait oublier ces 7 heures de calvaire. Mais sachant que ce sont les travaux les plus pénibles, les moins bien payés, il ne reste plus, le reste du temps, qu’à se lamenter, faute de pouvoir se distraire. Remarquer, se demander comment on va payer ses factures, çà occupe! Çà absorbe tellement, qu’on y passe même nos nuits, au lieu de dormir. Alors je vais vous dire les raisons du chômage :
1 - Les salaires : miséreux.
2 - La politique de recrutement des employeurs : arbitraire.
3 - L’accès à la formation : insuffisante
Trois pôles essentiels, dont le renversement s’avère indispensable à la disparition du chômage
1 - Salaires :
Le SMIC ! Belle invention ! Du coup, plus besoin de parler chiffres, les employeurs n'ont
que ce mot-là à la bouche. Espérer gagner plus, impossible ; puisqu'à candidature égale, un
employeur tranchera sur celui qui sera le moins « gourmand ». Mais croyez-vous que l’on soit « motivé » à travailler pour continuer de « galérer » ? La « motivation » et ces fameuses lettres exigées, dont je reparlerai dans la politique d’embauche. Pensez--vous que l’on peut vivre aujourd’hui avec à peine 900 euros par mois ? Connaissez-vous le prix d’un loyer ? Et surtout, le montant salarial exigé des propriétaires ? Personne ne peut être motivé à travailler au SMIC. Alors oui, j’affirme que les chômeurs ne cherchent pas activement du travail mais pour une seule raison : ils ont perdu la motivation de travailler. Lorsque l’on se présente à un entretien d’embauche avec sur le visage, les marques de découragement, le moral au fond des chaussettes, que l’on est là, juste pour une chose : SURVIVRE ; mais que le poste ne nous plaît pas, que le salaire est médiocre, que l’entreprise est loin de notre domicile ; on ne voudrait qu’une seule chose : être embauché sur le champ, sans questionnement, sans devoir « se vendre » , sans devoir jouer les comédiens à devoir dire ce qu’ils ont envie d’entendre. Etre embauché, juste parce qu’on a BESOIN de travailler. Mais sans faire semblant d’avoir envie. Malheureusement, le manque de motivation ne passe pas inaperçu aux jugements impitoyables des employeurs. Ils terminent leur entretien par le : « on vous rappelle » de rigueur, et n’ont même pas la politesse d’adresser une lettre de refus, en guise de remerciements ; alors que l’on s’est tout de même déplacé, et par conséquent, perdu du temps, mais surtout : de l’argent. Les refus successifs nous découragent ; on se sent humiliés ; une impression de rejet permanent, qui, au fil du temps, nous rabaisse chaque fois un peu plus à un statut « d’incapable ». On n’a plus envie de téléphoner, d’écrire, de se déplacer, pour un refus assuré. Et plus on est démoralisé, plus cela se lit sur notre visage ; et moins on risque d’être embauché. Et le cercle vicieux s’installe. J’avoue ne pas comprendre l’intérêt de laisser les gens sans emploi ; mais j’ai pourtant l’impression que le système contribue à ce qu’il en soit ainsi. Je suis contre les Assedic, contre le RMI, contre les Allocations Familiales. Oui. Et pourtant je suis avec les pauvres. Mais pas pour les laisser dans une spirale où être assisté devient plus « rentable » que de travailler. Cependant c’est la réalité que tout le monde veut ignorer. Je n’aurai pas plus d’argent à travailler au SMIC qu’à être au RMI! Comment, dans ces cas là, être motivée à faire, chaque jour quelque chose qui ne nous plaît pas ? C’est tout de même humain, de ne pas avoir envie d’effectuer des corvées, alors que cela ne nous apportera strictement rien.
Par contre, pour faire CE QUI PLAIT , là c’est différent. Et c’est précisément ce point que
j’aborderai sur la formation insuffisante.
Au vu de ce que je viens d’avouer, je confirme sans aucun doute les pensées de beaucoup de personnes, à savoir : « les chômeurs sont des faignants ». Je pense que personne n’est faignant, et chaque chômeur de longue durée est entré dans ce piège, parce qu’il n’ a pas accès à ce qu’il aimerait faire. Mais je reviens sur les salaires pour le moment. Chaque problème a sa cause, chaque cause entraîne d’autres problèmes, et chaque nouveau problème, de nouvelles causes. Suis-je claire ? Le cercle vicieux. Il suffirait pourtant de résoudre UN problème et UN SEUL pour que tous les autres s’évanouissent d’eux-mêmes. Les employeurs, s’ils payent le SMIC c’est qu’ils ne peuvent pas payer plus, me direz-vous, mais pourquoi ? Charges trop élevées, d’une part. Et que payent-ils dans les charges ?
Assedic, caisse d’Allocations Familiales… comme par hasard. Il semble évident, que s’il n’y avait pas ces charges à payer, l’employeur pourrait donné cette contrepartie au salarié, qui lui-même verrait son salaire augmenté puisque le net, se rapprocherait d’avantage du brut. Cette concordance paraît logique aux yeux de tous. Mais alors pourquoi ne pas l’appliquer ?
Et d’autre part, pourquoi ne pas exiger aux sociétés produisant un bénéfice, d’augmenter les
salaires de tous leurs employés ?
Revenons sur le pauvre Smicard : Quels sont ces dépenses mensuelles ? Loyer, factures, nourriture. POINT FINAL. Je doute qu’il lui reste de quoi satisfaire un POUVOIR D’ACHAT. Mais si les gens gagnaient plus, ils consommeraient plus. Voiture, vêtements, ameublement, équipement de la maison, loisirs… Tous ces gens qui n’ont rien, et en rêvent pourraient acheter. Il semble qu’il y ai là une répercussion qui saute aux yeux : les entreprises doubleraient leur chiffre d’affaire, il ferait donc plus de bénéfices et pourraient donc payer d’avantage leur salariés. Il suffit de casser un maillon de la chaîne et de pousser la roue dans l’autre sens, pour qu’elle commence à tourner. J’établis là, sans doute, un idéal de société qui ne restera qu’enfermé dans ce livre. Pourtant mon rêve est simple : plus d’égalité, de parité, d’équilibre, de partage. On ne naît pas tous égaux quant aux chances de réussir ; et on fait tous des erreurs. Lorsque je me plains, on me rétorque que l’on a la vie que l’on mérite. Je n’avais qu’à poursuivre des études, etc… Mais si tout le monde a BAC+6, QUI voudra du SMIC ? On devrait pourvoir vivre décemment en choisissant de ne pas faire d’études si nous n’en avons pas l’envie. Il y a une totale inadéquation entre le coût de la vie et les revenus ; c’est indiscutable. Et il me semble que c’est là un des facteurs de DEMOTIVATION des chômeurs.
2 - Politique d’embauche :
Si les employeurs voulaient bien concevoir le simple fait que l’on NE PEUT PAS être MOTIVE à travailler au SMIC, ils feraient un grand pas.
Quelques uns l’ont tout de même assimilé, en notifiant sur leur offre d’emploi : « salaire
MOTIVANT » Ouf, quelques personnes comprennent pourquoi nous travaillons!
La société est sensé évolué, et pourtant elle régresse. Pour certaines choses, pratiquer une politique qui date de 50 ans n’est plus de rigueur alors que dans certains domaines, on entend souvent « c’était mieux avant ».
A l’époque où ont commencé à travailler mes parents, il n’y avait pas de chômage. Les gens pouvaient se permettre de quitter un travail, ils traversaient la rue, et étaient embauchés chez le patron d’en face. Et pour retenir un employé compétent, et bien le patron l’augmentait.
N’était-ce pas plus simple ? Alors quand, où, et pourquoi la machine a dérapé ? Il y a 50 ans, on entrait dans n’importe quelle société avec le certificat d’étude. Voilà le premier changement qui en a laissé plus d’un sur la paille. Critère de sélection primordial aujourd’hui : le diplôme.
Et uniquement LE DIPLÔME. On n’essaye même plus de voir les qualités humaines, où alors en dernier plan. Lorsque je dis qu’il y a du travail, c’est vrai, mais lorsque j’achète les journaux le lundi, que je vois « 5000 offres d’emplois» mais que je n’ai accès à aucune, c’est là où j’affirme qu’il y a un problème entre l’offre et la demande. Et ce phénomène s’est largement accentué au cours des 15 dernières années.
En 1987, lorsque j’ai obtenu mon BEP, j’ai trouvé un poste de dactylo à 7000 francs net!
Cela équivaudrait aujourd’hui à un salaire de 1800 euros net environ (en comparaison du Smic). Mais quelques années plus tard, on disait : « il faut au moins le Bac » , et maintenant, rares sont les emplois qui n’EXIGENT pas, minimum BTS. Alors je fais quoi ? Ne pourrions-nous pas revenir à une politique d’embauche plus souple ?
Un employeur a-t-il forcément besoin de quelqu’un de cultivé ? N’est-ce pas dans la
plupart des cas, les qualités humaines ou techniques qui feront des gens compétents dans leur travail ? Je suis persuadée que si. Certaines personnes aiment les études, parce que tout les intéresse, moi non. Et beaucoup sont dans ce cas. Je suis curieuse de tout, mais l’intérêt que je porte aux choses, je veux le vivre. La théorie ne m’intéresse pas. Je n’aime pas la géographie apprise à l’école. Je me contrefiche de savoir quelle est la capitale d’un pays, quel fleuve coule dans telle région, si de ma vie, je n’y mets jamais les pieds. Par contre, découvrir tous les pays, les cultures, etc… là oui, c’est mon rêve : voyager pour APPRENDRE. Mais je n’ai jamais aimé apprendre dans des livres. Alors je ne regrette même pas de ne pas avoir fait d’études. Mais le contenu du cursus général est-il nécessaire pour vivre heureux ? Pour moi non. Mes lacunes ne me posent aucun problème puisque cela ne m’intéresse pas. Chacun est motivé à faire ce qu’il aime. Cela est une évidence, qui pourtant échappe à un grand nombre ; en l’occurrence à ceux qui ont la chance d’exercer un métier qui leur plaît.
Ce livre, je suis en train de l’écrire sur un ordinateur que ma mère m’a offert, en se privant, même de l’essentiel, car seul mon bonheur l’importe. Cette précision, juste pour poursuivre mon précédent paragraphe.
Je n’ai jamais appris la dactylo à l’école, je ne m’étais jamais servie d’un ordinateur avant de m’en acheter un. (j’en possédais un, avec mon mari) et je connais tous les logiciels actuels du marché, je tape assez vite, sans avoir pris de cours comme beaucoup. Pourquoi ? Parce que la théorie ne m’intéressait pas ; mais la pratique m’a fait découvrir que l’informatique me plaisait. Les ordinateurs sont dotés aujourd’hui d’aides et d’assistants incorporés, il suffit donc de pratiquer pour comprendre. Et il suffit surtout d’aimer ce que l’on fait pour avoir ENVIE de comprendre.A partir du moment où l’on fait ce que l’on aime on le fait bien, on assimile cent fois mieux, et on ne souhaite que s’améliorer. Alors pourquoi exiger un diplôme, si le métier ne requiert pas de connaissances techniques particulières ?
Je ne connais pas le chiffre de ces statistiques, qui ont vraisemblablement été élaborées, mais je suppose qu’un gros pourcentage de chômeurs est sans diplôme. Incultes, si vous voulez, - bien que ce mot résonne comme une insulte - mais bons à rien - certainement pas.
Certes, pour certains métiers, des connaissances sont primordiales, mais alors axons-nous sur des formations appropriées…
3 - Formations
Ma grand-mère travaillait dans les champs, et c’était comme çà. Quant à ses enfants : le garçon ira travailler à l’usine de la ville : il sera fraiseur ; et pour ma mère, elle sera couturière. C’était établi. C’était pour la vie. Pourtant ma mère aujourd’hui ne vit que de regrets. Elle aurait voulu faire autre chose ; elle aurait pu faire autre chose… mais à l’époque il n’y avait pas tant de possibilités ; et puis lorsque l’on rentrait éreinté de ses 12 ou 14 heures de travail, on n’avait même plus la force de penser à faire autre chose.
Ce n’est que le récit de la vie des personnes âgées qui me donne la force de vivre aujourd’hui.
Car j’ai presque honte de me plaindre en pensant à la vie des gens, il y a seulement 50 ans!
Ceci dit, la plupart apprenaient « sur le tas » comme on disait, et le monde tournait !
Cette technique d’apprentissage fonctionne bien encore aujourd’hui ; et les jeunes que la culture générale n’intéresse pas, ont la possibilité de se spécialiser dans un domaine, en entrant plus rapidement dans la vie active. Je trouve cela intéressant. L’innovation, en matière de formation, a été les contrats en alternance. Cette option, a - je pense - connu un certain succès ; mais alors pourquoi ne pas l’étendre. Ces contrats ont été mis en place, lorsque j’avais… 27 ans. Pas de chance, il faut avoir moins de 26! Pourquoi ne pas étendre ces contrats sans limite d’âge ? On peut découvrir, à tout moment de sa vie, quelque chose qui nous intéresse, et dont on ne soupçonnait même pas l’existence, il y a quelques années. N’aurait-il pas été plus judicieux de m’accorder la possibilité d’une formation - à condition bien sûr que les domaines d’activités soient vastes, étendus, diversifiés et sans critères de diplôme - plutôt que de me verser un an et demi de RMI? Je dis bien qu’elles soient diversifiées, car la motivation reste la même pour une formation : L’ENVIE. Rien ne peut fonctionner si on n’a pas l’envie. Les formations qui me plairaient n’existent que par le biais d’écoles privées à 8000 euros l’année. Quant aux autres, elles exigent déjà un diplôme minimum. Alors je n’ai plus de choix aujourd’hui. Je finirai femme de ménage ou caissière. Je n’ai rien contre celles qui supportent de tels emplois, je les félicite même de leur courage. Pourtant, je reste encore une adolescente dans ma tête, avec des rêves d’enfant. Je ne peux pas me résigner à me dire : ma vie est comme çà, je l’accepte, non. J’ai de l’ambition, j’ai des rêves, et ils sont grands. Peut-être que d’autres ; ont des satisfactions autres dans la vie, qui leur permettent de mettre leurs ambitions au second plan. L’amour, des enfants… Moi je n’ai rien. Et le vide de ma vie me la fait détester. Je ne fais pas ce que je veux, alors il est hors de question que je fasse ce que je ne veux pas. Seul l’espoir d’accéder un jour au bonheur, me donne la force de vivre. Je reviendrai plus tard, sur mes envies, mes rêves, mes ambitions, mais je tenais à ces quelques mots, pour clore ce chapitre en vous rappelant les vrais raisons du chômage, que je requalifierais par : « attentes des chômeurs » :
1 - Des salaires qui permettent de VIVRE.
2 - Une politique d’embauche plus SOUPLE
3 - Des formations diversifiées et accessibles à tous niveaux et à tous âges.
Enfin je terminerai par la raison principale de l’accroissement du chômage, mais surtout des chômeurs de longue durée :
Le découragement.
Je tenais également à rappeler quelques « droits » issus de la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948, et dont on ne manque pas de fêter les anniversaires, chaque homme politique insistant sur son « attachement » aux droits de l’homme !
Art.23-1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
J’aimerai beaucoup savoir si la majorité des hommes exercent un travail qu’ils ont « choisi »…
Art.23-2. Tous ont droits sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
Cet article n’est JAMAIS respecté, ou alors il faudrait en changer les termes. Le salaire prend en compte les années d’expérience, le diplôme, et varie du simple au triple selon le secteur d’activité et la taille de l’entreprise ainsi que sa situation économique. Prenons l’exemple d’une secrétaire : Ces tâches : saisie informatique, rédaction de documents, réception/émission d’appels, relations clientèle, classement, organisation… Si le poste ne requiert pas de domaine de compétence particulier, comme la connaissance d’une langue étrangère, ou autre, une secrétaire reste une secrétaire. Peu importe qu’elle soit douée en chimie, connaisse la vie de Louis XV, ou le théorème de pita gore, qu’elle est un CAP ou BAC + 6 , qu’elle débute ou qu’elle ai 10 ans d’expérience, elle fera bien le même travail?? Non ?? Pourtant les salaires, dans cette branche restent bien souvent aux alentours du SMIC, avec un super bonus pouvant aller jusqu’à 1500 € net pour « secrétaire de direction », mais là bien sûr, BTS exigé + 10 ans d’expérience… pourtant non, on peut trouver mieux, beaucoup mieux… sans un « gros » diplôme et sans beaucoup d’expérience : Une secrétaire à l’Assemblée Nationale perçoit 2700 € net mensuel. Surprenant, non ? Le gouvernement, en son sein, aurait-il compris que pour avoir du personnel efficace parce que motivé et heureux de venir travailler, il fallait le rémunérer d’une manière décente ? Bravo ! Mais alors pourquoi n’applique-t-il pas les mêmes valeurs à tous ? ….L’article suivant rejoint ce que je viens de dire :
Art.23-3. Quiconque travaille a droit a une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
Vivre dans un bocal est-il digne d’un humain ? Ne pas manger à sa faim et avoir les mêmes vêtements usés depuis des années est-il digne d’un humain ? Ne pas pouvoir se soigner correctement est-t-il digne d’un humain ? Non bien sûr, l’article suivant le confirme :
Art. 25 - 1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; ………..
Je dois mal comprendre le sens de ces termes. Parce qu’en matière de logement où de santé ; points sur lesquels je m’étendrai aux chapitres suivants, le niveau de vie est loin, TRES LOIN d’être suffisant , mais cela résulte toujours de salaires insuffisants.
Art. 24. Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation
raisonnable de la durée de travail et a des congés payés périodiques.
D’accord pour le repos, mais le droit aux loisirs, il faut le payer ; alors désolée mais un Smicard ne peut pas s’offrir de loisirs : il n’en a donc pas le droit…
Je ne vais pas énumérer toute cette belle déclaration universelle dont la France est si fière de l’institution… mais si elle n’est plus applicable aujourd’hui, il faudrait peut-être songer à en réviser les articles ….
Pour clore ce chapitre, je tenais tout de même à ajouter qu’un certain contrôle devrait être effectué auprès des entreprises qui recrutent, ou sont « sensé » recruter… Car certaines manières de faire ne risquent pas d’encourager les chômeurs à poursuivre leurs recherches.
J’ai la désagréable impression que nombreuses sociétés passent des annonces bidons, histoire de faire leur publicité ; c’est sûr, la rubrique « Offre d’emplois » revient sans doute moins cher qu’une page de pub ; et faire voir qu’on embauche, çà veut dire que la société va bien ; mieux ! elle est en pleine expansion. Evidemment, cela veut dire qu’ils ont beaucoup de clients ; c’est donc une entreprise fiable, nous pouvons lui faire confiance… Ce n’est pas idiot comme procédé ; certes ! mais là où ce système m’écœure, c’est que ce sont toujours les mêmes qui en pâtissent. Le pauvre chômeur qui écrit, et écrit encore, sans savoir que sa lettre terminera à la corbeille avant même que l’enveloppe n’est été ouverte. Cette méthode devrait être condamnée, et un service devrait superviser le secteur de l’emploi ; y vérifier par exemple, que les annonceurs, ont effectivement recruté quelqu’un. Mais non, critiquer les chômeurs, c’est bien plus facile que de chercher à comprendre pourquoi ils sont découragés de chercher…J’ai eu des multitudes d’entretiens d’embauche, où j’avais la nette impression, que la personne en face de moi se foutait littéralement de ma gueule! Et l’expression n’est pas trop forte…Remarquez au début, çà révolte, au bout du dixième, çà énerve encore, après, çà amuse, et au final, on y va en ayant à l’esprit que cette fois, c’est nous, qui allons nous foutre d’eux.. ah, manque de bol, c’est tombé sur une offre sérieuse! Des anecdotes, je pourrais en mettre dix pages ! Comme les annonces auxquelles on téléphone à 9 heures 02 du matin, et où on vous rétorque « le poste est pourvu ». Ah Bon… vous avez fait le recrutement par téléphone entre 9h00 et 9h02 !!! Mais pourtant, moi on me fait toujours déplacer trois fois au moins ???!! Cà aussi j’aime beaucoup : c’est devenu à la mode dans les grosses entreprises : recrutement en 3 phases.. Ils ne peuvent pas être tous là en même temps, non non, c’est bien plus marrant de vous faire déplacer trois fois… Et puis c’est curieux, les annonces dont le poste était pourvu la semaine dernière sont encore dans le journal la semaine suivante… la personne ne convenait pas ? rebelote, on rappelle : mince alors le poste est encore pourvu… Je n’ai pas eu l’envie de collectionner les journaux, mais je peux vous assurer, que de nombreuses annonces paraissent des mois et des mois.. Alors au bout d’un moment, on n’a même plus envie d’acheter les journaux ; pour quoi faire, il y aura les mêmes annonces que la semaine dernière. Mais si cela ne tenait qu’aux journaux, ils sont « privés » me direz-vous, et le journal ne peut pas contrôler la véracité de tous ses annonceurs ; mais le même scénario se retrouve à l’ANPE. Les offres sont là des semaines, elles sont « réactualisées ». Je pensais que cela voulait dire que l’employeur n’ayant pas trouvé de candidat ; réitérait son offre, suite à une demande de l’ANPE. Et bien il faut croire que non. Une offre sur deux est déjà pourvue, alors qu’elle continu de s’afficher à l’ANPE. Et en matière de compétences, il serait bon que ces employés soient un peu mieux formés, car lorsque c’est l’ANPE qui nous convoque à un entretien, c’est toujours pour un poste qui ne vous convient pas, mais alors pas du tout. Du genre : bilingue anglais obligatoire sachant que l’on ne parle pas anglais… Et là, attention, s’y rendre obligatoirement, où nous sommes radiés de la liste des demandeurs d’emploi… évidemment, il faut bien qu’ils montrent, qu’ils travaillent un peu, alors on nous envoie des petits courriers de temps en temps, histoire de savoir si on est toujours vivant… sait-on jamais… Quant à la politique d’embauche, dont je dénigrais les valeurs plus haut, le pire est je crois, leurs valeurs humaines. Je ne sais pas d’où vient cette « mode », mais je pourrais être recruteur, on croirait qu’ils récitent un texte tout prêt! Il doit y avoir « le manuel du bon recruteur » ou un truc dans ce style? non ? Oh inutile de me le procurer, je connais le discours, la mise en scène, tout… Je peux recruter qui vous voulez ! En matière de respect de la vie privée, les stars ont la belle vie ! Ils veulent tout savoir, et surtout pourquoi! Je pensais que le fait de ne pas avoir d’enfant et de vivre seule aurait été un atout. C’est vrai, çà veut dire : disponible. Pas de risque d’absence lorsque les enfants sont malades, etc… Et bien non, être divorcée fait tâche ! Nous avons commis un échec.. Et oui, un de plus, comme si celui qui était en face de nous ne suffisait pas à nous humilier avec ses questions à la con ; trouver le vice qui fera que de toute manière nous ne sommes pas fait pour ce poste ne suffit pas ; non, il en rajoute, en nous rabaissant sur les échecs de notre vie privée. Vous êtes divorcée ? Pourquoi ? Vous n’avez pas d’enfant ? Pourquoi ? Mais est-ce que çà regarde un employeur ??? J’ai souvent eu envie de lui rétorquer ? « Combien de fois par mois vous baisez avec votre femme ? » Ah si si, la réponse pour moi, employée, est très importante, car si vous ne baisez pas assez, je risque de subir un harcèlement sexuel…. Je n’ai pas osé, mais l’envie m’en a maintes fois brûler les lèvres.Et puis bien sûr, n’oublions pas la question qui va clore ce premier entretien : citez-moi : 3 qualités et 3 défauts. Bien sûr, ils s’attendent là aussi à des choses personnelles. Dire des qualités inhérentes au poste ne les intéressent pas. C’est : « vos amis, votre famille, que disent-ils de vous ? » Ben des amis j’en n’ai pas, et ma famille, euh… que je suis folle.. je répond quoi là ??? Ah oui bien sûr, j’improvise, je joue, je ruse, je manœuvre, je mens, je subterfuge, je me grandis, je me vends… la belle affaire! Désolée, nous ne sommes pas à un casting et je ne suis pas sur scène ; et surtout : je ne suis pas à vendre. Et toute ces grandes cérémonies pour un poste de merde payé au lance-pierre… Journaux, photocopies, photomatons, timbres, téléphone, transports… énergie dépensée, pour au final : moral au fond des chaussettes de s’être , une fois de plus sentie rabaissée plus bas que terre … je vous assure que le lendemain, on ne se lève pas… il faut bien.. une semaine pour s’en remettre ! bah, çà tombe bien ,les annonces dans les journaux, c’est le lundi… Mais de semaines en semaines, les mois passent, et les espoirs s’amenuisent…
J’ai beaucoup aimé aussi, une lettre de refus que j’ai reçu, un 24 avril à midi. Oui, il y en a, quand même qui ont la politesse de répondre… sauf, que cette fois, mon entretien était : le 24 avril à 10h00.. et la lettre de refus dans ma boîte aux lettres lorsque je suis rentrée! Ouah, j’étais stupéfaite des performances de la Poste !!! Zut la secrétaire les avait posté trop tôt sans doute (?).. Oui, elle, elle s’en fiche, elle a un boulot.. Comme toutes celles qui répondent par la négative, sans doute. Lorsque vous vous présentez à une place de secrétaire, et que vous recevez une lettre de refus truffée de fautes d’orthographe, je peux vous dire que çà énerve beaucoup. Mon nom n’est quasiment jamais bien orthographié - je sais, il n’y a pas de faute dans les noms propres- mais lorsqu’on l’a sous les yeux, tout de même…Enfin, quelque part, je les pardonne, sans doute sont-elles payées au Smic, et pas motivées à faire leur travail consciencieusement… comme je les comprend.
Chapitre 2
Dis-moi où tu habites, je te dirai comment tu vas…
Je souhaitais parler dès à présent, de la chose qui préoccupe la majeure partie des français, car ce budget représente (légalement) un tiers de nos revenus : LE LOGEMENT.
Je parlerai bien entendu des locataires, puisque l’idée de devenir propriétaire, en étant Smicard ne m’a même pas effleurée! Remarquez, si nous n’avons pas la chance d’avoir « un restant de parent », pour se porter garant, inutile de penser louer quelque chose non plus. Pas étonnant que le nombre de SDF s’accroît chaque année. Si je n’avais pas ma mère, je serai sans doute à la rue aujourd’hui.
Je suis insurgée de la loi (si d’ailleurs c’est une loi - je pense plutôt que c’est une pratique adoptée par tous les bailleurs, sans être vraiment une loi) qui consiste à exiger que nos salaires correspondent à 3 fois le montant du loyer. Cette règle est générale et englobe tous les foyers. Mais il ne faut pas la même chose pour vivre à un célibataire, qu’à un couple avec 3 enfants. De ce point de vue là, c’est déjà injuste, et, d’autre part, on peut très bien donner la priorité à être bien logé, quitte à se priver sur autre chose ; là où d’autres personnes dépenseront sans compter sur les loisirs, les vacances, et préfèreront payer un petit loyer. Mais admettons, qu’on juge d’un montant nécessaire pour vivre ; c’est curieux car il n’est pas du tout le même pour un bailleur, que pour un employeur! En conservant cette règle ; si quelqu’un gagne 1500 euros, il peut donc louer un appartement à 500 euros. On estime donc qu’il peut vivre avec 1000 euros. Mais si on veut louer un appartement à 1000 euros de loyer, il faut 3000 euros de salaire. Tout d’un coup, parce qu’on veut vivre dans un peu plus d’espace, il nous faut 2000 euros pour vivre, alors que celui qui vit dans un studio, 1000 euros lui suffit?? J’avoue ne pas comprendre cette équation. Moi si demain, je gagne 2000 euros, j’aimerais vivre dans un F2, quitte à payer 1000 euros de loyer, sachant que 1000 me suffiront pour le reste. Être bien logé est primordial. Savez-vous ce que c’est de vivre dans 18 m²? Il ne faut pas être claustrophobe, je vous le dis. Et le pire, c’est que vivre dans plus grand, fait faire de sérieuses économies, mais çà, personne n’y pense. Au supermarché, on s’aperçoit qu’il ne fait pas bon être célibataire de nos jours, et surtout célibataire… smicard! Tout est 2 fois moins cher lorsque l’on achète par grande quantité. Mais où stocke-t-on dans 18 m² lorsque l’on n’a pas de place pour mettre de meubles de cuisine, ni de congélateur? Les propriétaires devraient penser à ce détail, avant de juger combien d’argent est nécessaire pour vivre. Ceci est un premier point, mais le plus important, est le prix exorbitant des loyers. Il va sans dire qu’il à augmenté avec le prix de l’immobilier ; normal me direz-vous. Mais pourquoi les salaires, eux, n’ont pas suivis ? Connaissez-vous le montant d’un loyer à Paris ? Je souhaitais emménager à Paris, pour une raison personnelle, en premier lieu, que j’expliquerai dans le chapitre « justice » , et pour un autre point, que j’ai d’ailleurs omis de mettre dans la politique d’embauche des employeurs : il faut habiter à côté du lieu du travail. La majeure partie des offres étant à Paris, je me disais avoir plus de chances de trouver un travail. J’ai donc visité en 2004, une bonne trentaine de studio. Non, rectification : « studette » … ou « chambre » , car un « studio » c’est déjà réservé aux riches à Paris. Je peux vous relater qu’en dessous de 500 euros, vous n’avez rien. Ah! si : chambre de 9 m² avec WC sur le palier, et attention, immeuble en ruine de rigueur, au 8ème étage sans ascenseur dans un quartier coupe gorge. Et pour 600 euros MINIMUM : c’est le grand luxe : vaste 14 m²! Ne souhaitant pas emménager dans encore plus petit que ce que j’avais déjà, je me suis convaincue par la force des choses, que la banlieue resterait mon quartier général encore quelques temps. Car là : summum de la somptuosité, pour 50 euros de moins, on a 4 m² de plus! Ca y est ! On a déniché la perle rare : spacieux 20 m², au raz des pâquerettes, avec vue imprenable sur le local poubelles. Loyer : 450 euros, odeurs comprises. Quelle déception lorsque ce magnifique appartement ne peut même pas être pour nous! Salaire requis : 1350 euros net. Ma mère aurait fait n’importe quoi pour que je puisse déménager, mais malheureusement, en qualité de garante avec 1200 euros de retraite, les agences ou propriétaires me disaient : «votre mère n’a même pas assez pour vivre! » Étonnant comme réplique non ? Sachant qu’elle est propriétaire et qu’elle n’a pas de loyer à payer. On estime qu’avec 1200 euros elle ne peut pas m’aider. C’est vraiment curieux comme les discours changent, d’une personne à l’autre… Et le SMIC il permet de vivre lui?? Croyez-vous que je sois motivée à travailler au SMIC, en me disant qu’en signant ce contrat, je signe pour ma prison de 18m² à perpétuité? Non, je cherche plus, tout le monde cherche plus. Mais alors si les salaires doivent rester si bas, plafonnez les loyers ; qui représentent tout de même une grosse part du budget d’un foyer. Un propriétaire qui loue un bien, a déjà fait un investissement, par le fait même de l’avoir acheter. A-t-il besoin, en plus, de s’enrichir sur le dos des pauvres ? Que le loyer règle les charges, ses impôts, les travaux, etc… et qu’il octroie un petit bénéfice pour le temps perdu , d’accord, mais à ce point en hausse, il est évident qu’il y a un côté de la balance que l’on cherche diligemment à écraser. C’est sans doute plus intéressant de voir fleurir à tout va des associations, des associations et encore des associations… Mais bon sang, changez les lois! Il n’y aura plus d’assistés. Que chacun puisse vivre décemment, sans rien demander aux autres. Qu’il y ai concordance avec les revenus et les dépenses. A quoi bon prendre d’un côté pour redonner de l’autre?
Mais rassurons-nous, braves petits salaires de la société ; pour les pauvres, il y le nec plus ultra : le H.L.M. Et bien c’est la même chose que pour les Assedic, le RMI, les allocations familiales ; je suis contre et archi contre. Qui paye la construction des logements sociaux ? L’État. Mais avec quoi ? Les impôts des riches. Alors que font les riches pour se venger : ils louent leurs biens hors de prix. Les loyers devraient être accessibles à tous, sans qu’il y ait besoin de logements sociaux. Et au sein même du social, il y encore des injustices. Qui est prioritaire, pour les logements sociaux : les familles nombreuses. Toi pauvre célibataire sans enfant, tu peux dormir sous les ponts. Mais pourquoi toujours prendre d’un côté pour redonner de l’autre, et ne pas faire en sorte, qu’à la base, c’est-à-dire au niveau des salaires, tout le monde soit d’avantage au même niveau ?
Autre aberration du logement social, mais qui pourrait tout aussi bien être valable pour l’emploi, l’intégration, etc… On case tous les pauvres ensemble. Et c’est de cette façon que l’on ose dire que l’on fait tout pour l’intégration. Mais personne ne s’intègre à rien, puisqu’on nous laisse ensemble dans le même bateau. Quitte à ce que le logement social continu d’exister, pourquoi, au lieu de construire des H.L.M. , l’Etat n’achèterait pas des biens immobiliers directement vendus par les particuliers ? Ce serait UN logement social, dans une résidence de propriétaires. CA, c’est de l’intégration. Fini les cités où chacun se morfond sur son sort, avec pour seul appui, les emmerdes de son voisin. Le gosse du pauvre, pourrait jouer dehors avec le gosse du riche, son voisin ; et avoir une autre perspective de la vie. S’intégrer cela veut bien dire : être comme tous les gens « normaux » c’est-à-dire avoir un travail, un logement décent, et vivre correctement ? Mais le gouvernement fait tout l’inverse, il n’intègre pas, il cloisonne. Chacun reste dans son monde, et les personnes en marge de la société le restent. Au lieu de dépenser des milliards prévus pour la constructions de logements sociaux, allégez les impôts des riches, qui pourront louer leur bien immobilier moins cher. Ce que vous perdrez en impôts, sera récupéré en double par l’économie de construction de logements sociaux. Ou bien faîtes en sorte que chaque individu est un salaire suffisant pour ne pas avoir besoin de vivre dans un logement social.Imaginez les milliards d’économies pour l’Etat…La contrepartie est simple, les entreprises moins taxées (pour les charges de la Caisse d’Allocations Familiales) pourraient ainsi payer leur salariés d’avantage.
Tous les problèmes que rencontrent les pauvres n’existeraient plus, et le social n’aurait plus lieu de perdurer, si le problème était pris à sa source : des salaires plus élevés.
Je vous rappellerai pour finir, l’article 25.1 de la déclaration des droits de l’homme déjà cité au chapitre précédant :
Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, …
Remarquez, je me demande tout d’un coup, si je ne vais pas faire quelques enfants, peut-être que grâce à eux, on me donnera un logement décent…
Euh… le 600 m² d’Hervé GUEYMARD; il n’est pas dispo des fois ?!…
Ce qui me révolte encore plus que le prix même des loyers, c’est encore et toujours l’atrocité de l’être humain. Tout comme l’emploi, les annonces de locations paraissent des semaines, alors que le bien est loué - si bien il y avait - ou alors à sa première parution, à 7 heures du matin, quand le journal est encore tout chaud, on nous répond « c’est déjà loué ». Ah… sans doute à quelqu’un qui travaille à l’imprimerie du journal… qui sait… Mais j’ai trouvé beaucoup mieux, et pas qu’une fois : me déplacer à un rendez-vous pour visiter un appartement, et… personne sur les lieux. Porte d’entrée close par un digicode. Une heure d’attente dehors, entre 3 heures de transport pour s’y rendre et 6.50 € de dépenses pour le train… Une demi-journée en somme. Cette mésaventure m’est arrivé trois fois, et comble du culot : l’annonce reparaît la semaine suivante !!! Messagerie du correspondant saturée, je n’ai jamais su le fin mot de ces pseudo-bailleurs qui s’amusent à torturer les pauvres ! C’est vrai, quoi de plus drôle que de passer des annonces bidons. Enfin ce qui me rassure, c’est que je me dis que ces gens-là doivent avoir une vie bien triste pour ne rien avoir d’autre à faire….
Chapitre 3
Aidez-moi… le ciel vous aidera…
En matière de social, la France est bien nantie. Allocations logements, allocations jeunes enfants, allocations parents isolés, allocations, allocations, allocations… Peu importe la cause, il y a toujours une bonne raison de demander une aide. Mais à qui profitent toutes ces subventions? Évidemment au bas salaires, puisque le revenu est le critère d’accès à une contribution de la Caisse d’Allocations Familiales. Et toute cette partie sociale de notre système n’aurait pas lieu d’exister si les gens disposaient d’un salaire suffisant pour payer leur loyer, élever leurs enfants, etc… La France, terre d’accueil … et fière de l’être, avant de s’en plaindre. Savez-vous ce qui motive les étrangers à venir en France : LE SOCIAL. Ce n’est pas une critique - puisque eux aussi devraient bénéficier d’un travail et d’un salaire correct - juste un constat. De ce que j’ai vu et entendu autour de moi. D’autant que ces gens-là ont à la base, un handicap de taille : la discrimination. Le social fait beaucoup de choses et on est tellement bien à être aidé et chouchouté… pourquoi s’embêter à travailler?
Je vais vous dire ce à quoi j’ai le droit en étant au RMI : Allocation logement, bien sûr, qui me règle 85% de mon loyer ; CMU, c’est-à-dire 50 € d’économie de mutuelle, chéquiers mobilités qui me permettent de voyager gratuitement, et l’accès à de nombreuses associations qui m’apportent des avantages en nature (Restos du Cœur, Cultures du Cœur - qui me donne accès à des loisirs, théâtre, etc… gratuitement…). Sans compter l’exonération des impôts sur le revenu, impôts locaux, redevance télévision…Faites le calcul! Comment avoir envie de faire quelque chose qui ne nous plaît pas, payé à peine 900€ par mois?? Sachant que tous ces avantages seraient perdus, il ne nous reste absolument rien de plus. Alors s’il faut que les gens qui travaillent traitent les chômeurs de faignants, qu’ils s’en prennent au gouvernement qui fabrique, bichonne, et incite les faignants à le rester! Je ne suis pas faignante. Je souhaite juste faire ce qui me plaît, comme TOUS LES CHÔMEURS. Ce n’est pas de la fainéantise mais du découragement. Tout le monde voudrait faire ce qui lui convient et lui correspond. Nous n’avons pas tous les mêmes goûts en matière d’activité et heureusement ; c’est ce qui permet de faire la société telle qu’elle s’est établie ; mais alors puisque chaque personne a des désirs différents, pourquoi ne peut-elle pas les réaliser? Il y a de la place pour tout le monde dans chaque secteur d’activité. Alors au lieu de prôner les diplômes et l’expérience, pourquoi les employeurs n’écouteraient-ils pas une chose et UNE SEULE : L’ENVIE de chacun, d’exercer un métier qui lui plaît. Sans envie, on n’a rien. On n’arrive à rien, on n’obtient rien. Mais est-ce parce que l’on n’a pas envie de faire quelque chose que l’on est faignant ? Non. Moi je fais du sport, 3 ou 4 heures la semaine, dans une association ; j’y vais avec plaisir et je m’y applique parce que j’en ai ENVIE. Et lorsque ma copine n‘a pas voulu en faire avec moi, je l’ai traité de FAIGNANTE! Je me venge un peu! Alors STOP. Arrêtez de traiter les gens de paresseux. Personne n’est heureux à ne rien faire. Chacun veut juste être heureux à faire ce qui lui plaît. Mais quand l’ANPE et autres associations censées nous aider dans nos recherches d’emploi se bornent à nous proposer ce qui ne nous plaît pas, et ne font absolument rien pour aller dans notre sens, comment « faire semblant » d’être motivé si nous ne le sommes pas réellement? Qui accepterait de faire chaque jour 7 heures de corvées, sans aucun avantage? …Le social c’est bien. C’est TROP bien. Puisque travailler ne nous apporte rien de plus. Oui, je profite du social, et oui, je suis contre le social.Mais tout ce que je revendique dans ce livre revient toujours au même point de départ : Instaurer une rémunération décente, et faciliter l’accès à la formation dans n’importe quel domaine et à tout âge. Les gens seront heureux de se former à ce qui leur plaît ; et à défaut de faire vraiment ce qui leur convient, ils auront au moins la satisfaction d’une jouissance financière pour une vie meilleure. Et la Caisse d’Allocations Familiales pourrait ne plus exister tout simplement. S’il y a un point, et un seul ; dont l’assistance est primordiale, et pour le coup, insuffisante, cette fois, c’est le soutien pour les handicapés. Une personne qui n’a plus les capacités physiques ou mentales de travailler, doit avoir droit, à juste titre, et même plus que quiconque, à une vie décente. Je n’oserai pas employer le mot : vie « agréable » mais c’est pourtant ce qu’ils mériteraient. Je ne connais pas le montant des aides ; mais à la vue de quelques reportages télévisés, ces aides sont plus qu’insuffisantes, et il en est de même pour l’entourage qui doit s’occuper de cette personne, si elle est dans l’incapacité de vivre et de subvenir à ses tâches quotidiennes, toute seule. Que ces personnes, en plus de leur souffrance morale, de leur diminution ainsi ressentie par le regard des autres, aient, de surcroît des problèmes financiers me révoltent. Eux, ils n’ont plus le choix. Ils ne peuvent plus rien faire pour améliorer leur condition de vie. C’est la seule et unique allocation qui devrait perdurer et s’améliorer ; mais j’avoue avoir du mal à comprendre pourquoi on donne de l’argent pour les enfants. Si on n’a pas les moyens d’élever des enfants, on n’en fait pas. Point final. Le monde n’a jamais été aussi mal que depuis que la population augmente ; alors à quoi bon en favoriser encore l’accroissement ?
Chapitre 4
A votre santé !
S’il y a un point sur lequel, riches ou pauvres sont d’accord : ce sont les prélèvements sociaux pour la santé ; et personne ne souhaite voir l’effondrement de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Pourtant là encore, l’égalité n’est qu’une illusion. Et ce sont inévitablement toujours les mêmes, qui sont lésés. Sur un plan global, la disparité des remboursements est évidente aux yeux de tous ; les choses essentielles à la survie ne sont pas remboursées et les futilités le sont ; alors que c’est là-dessus que pourrait être faite l’économie afin d’assurer l’indispensable. Je m’explique : Peut-on vivre normalement avec une forte myopie qui nous laisse dans un total brouillard? Non, bien sûr. Des lunettes sont obligatoires. Et ce sont précisément ces lunettes dont les verres sont hors de prix. Mais alors comment fait-on lorsque l’on n’a pas d’argent d’avance et besoin de lunettes à 500€ ? (Je précise que la Sécurité Sociale octroie généreusement environ 16€ de remboursement). Quant aux dents, c’est le même principe. Peut-on rester sans dents ? Ou avec des souffrances atroces ? Ces deux points, qui touchent pourtant presque chaque français à un moment ou un autre de sa vie, sont fondamentaux au bien-être, et nous laisse dans le désœuvrement complet, mais tout le monde s’en fou. C’est BEAUCOUP plus utile de payer 11 jours de vacances à un nouveau papa!! Cà c’est clair. Le pauvre, sa femme a tellement souffert qu’il est éreinté, et supporter les cris d’un nouveau-né lorsque l’on n’est pas habitué, c’est certain, il faut des vacances… Cette nouvelle loi en a fait bondir plus d’un (oh! sauf les nouveaux papa bien sûr…) mais tous ceux qui ont des difficultés à se soigner ont eu beaucoup de mal à avaler la pilule… Est-ce vraiment capital ? Le salarié ne peut-il pas se permettre de les prendre à son compte ses vacances, s’il souhaite profiter de son bébé ? Je ne pense pas que cette mesure soit vitale à la santé. La sécurité sociale préfère favoriser une personne heureuse et bien portante aux dépends de quelqu’un qui souffre ? Belle mentalité d’humanité !
Quant aux choses futiles, je parle par exemple des médicaments antalgiques de base. On en a tous dans nos tiroirs, en cas de mal de tête, ou douleurs bénignes ; on en a achète tous 3 ou 4 fois par an minimum, ces médicaments coûtent 2 ou 3 € ne pourraient-t-on pas se les « offrir » et que la sécurité sociale fasse des économies sur ces choses que tout le monde peut s’acheter, parce que 3 ou 4 fois 2 ou 3 € multiplié par le nombre de français, cela fait tout de même une sacrée somme non ? Je ne rentrerai pas dans les détails mais je connais bon nombre de personnes qui ont eu des remboursements importants pour des choses qui n’en valaient pas la peine, alors que ceux qui souffrent vraiment d’un réel problème de santé, se voient refuser le moyen de se guérir.C’est aberrant. Certaines personnes abusent des docteurs, il y aura toujours des hypocondriaques qui consultent au moindre éternuement ou au petit bouton qui surgit ; leur faisant croire immédiatement que c’est le signe indubitable d’une maladie grave…On ne peut pas y faire grand chose, mais ce n’est pas la mise en place d’un médecin référant qui changera ces habitués. Je vois mal un médecin généraliste refusé de faire un courrier à quelqu’un qui l’implore de voir un spécialiste. Résultat : au lieu d’économiser, les dépenses de consultations vont doubler. Je comprend la colère des médecins généralistes (voyez, je ne suis pas QUE pour les pauvres! mais pour une justice pour tous!…).Le rôle du médecin généraliste va se cantonner à un scribouillard de courriers… pas très flatteur ! La majorité des gens ne sont pas des idiots de première (enfin j’espère) et ne vont pas consulter un spécialiste pour le plaisir. Les quelques témoignages de personnes allant voir le mauvais spécialiste ne sont pas fondés. Je vais vous donner un exemple concret : le mien. Il y a deux ans maintenant que je suis « ennuyée » par de l’eczéma aux yeux, et des conjonctivites à répétition. J’ai mal aux yeux : que fais-je? Je prends rendez-vous chez un ophtalmologiste. Normal, non ? mais comme cela touche la peau, je consulte aussi un dermatologue, toujours logique… Puis l’un et l’autre ne sachant pas ce que j’ai et me parlant d’allergies… je consulte un allergologue.. Cela fait 3 spécialistes pour un même problème. Lequel est le bon ??? 2 ans plus tard, je n’ai pas la réponse, et ce problème me gâche la vie de tous les jours. Alors s’il y a encore une chose contre laquelle je suis révoltée, c’est notre système de santé ; et je dirai même pire : les médecins eux-même. Ah certes, mes petits maux ne sont pas mortels. Mais il n’y a pas que le sida et le cancer dans la vie, toutes autres maladies, même si elles ne sont pas mortelles, gâchent la vie des gens, les handicapent ; mais là : tout le monde s’en contrefiche. Il me semble que si j’avais choisi le métier de médecin, c’est que j’aurai eu envie d’aider les autres dans leur souffrance ; et que si quelqu’un ne trouvait pas la solution à son problème, j’aurai tout fait pour essayer de la trouver. Lui conseiller des confrères, chercher avec lui ; mais surtout ne pas laisser tomber ; répondre à ses questions, le rassurer. Pour moi, un bon médecin : c’est çà. Désolée mais je n’en ai pas trouvé. Mon problème n’intéresse personne. Chaque médecin critique l’ordonnance du précédent ; on me refile une autre pommade, d’autres cachets, espérant qu’au fil du temps, il y en a bien un qui fera son effet. Oui mais voilà : la médecine ne sait rien soigner : On atténue les effets, mais on ne cherche pas à trouver les causes ; alors forcément les effets reviennent sans cesse. Pour ma dermatologue, et mon ophtalmologiste, c’est une allergie ; mais manque de chance les tests d’allergie sont négatifs ; alors l’allergologue m’envoie tout simplement balader, me priant de ne plus venir le voir ; bien entendu ; estimant que ce problème ne le concerne pas, il ne cherche pas à m’aider pour en trouver la solution. Cela fait deux ans, que ces soucis me gâchent la vie, et ne supportant plus le maquillage ; difficile de trouver un emploi dans ce que je recherche, mais çà, évidemment, çà ne va pas me tuer, alors pour tout le monde : ce n’est pas grave. Je n’ose même pas vous parler de mes problèmes d’acné qui persistent à bientôt 36 ans ! Au risque de paraître superficielle, car pour les autres : il ne s’agit que d’esthétique, et bien je vous informe que pour les acnéiques, c’est une vraie déprime qui les envahie et ne pas se sentir bien dans sa peau - comme c’est le cas de le dire - amenuise la confiance en soi, et n’aide pas à s’en sortir, face à une société ou la dictature de la jeunesse et de la beauté prime sur les autres qualités. Mais apparemment ce « minuscule problème » n’intéresse pas les chercheurs. On ne connaît pas la cause, on ne connaît pas les traitements. Ceux existant sur le marché ne font qu’améliorer sensiblement l’état de la peau ; mais ces problèmes ne s’évanouissent jamais. C’est curieux, car c’est pourtant un marché fort lucratif pour les laboratoires…. Je défend ma cause, encore et encore ; mais celles de milliers de personnes également, car lorsque je discute avec des gens, sur les forums de médecine, je constate, que ces « maladies » jugées bénignes détruisent littéralement le moral de ceux et celles qui en souffrent. Et malheureusement, je m’aperçois que tous les maux de chacun n’ont aucune solution : mauvaise circulation sanguine, excès de cholestérol, et j’en passe… Rien ne se soigne. Pourtant lorsque ces problèmes altèrent notre bien-être quotidien ; on a envie de trouver la solution. Et si les gens consultent un ou plusieurs spécialistes, c’est que leur souci n’est pas résolu, et que le docteur qu’ils ont déjà consulté n’a pas été en mesure de le résoudre. Quoi de plus cohérent que de chercher quelqu’un qui a d’autres compétences… On ne crois pas forcément que ce Docteur est mauvais, mais on se dit, que peut-être, un autre a déjà eu des patients dans notre cas, et a trouver la solution pour remédier a ses maux. Voilà pourquoi la sécurité sociale dit que les patients « abusent des spécialistes » .A croire que l’on nous prend pour des attardés mentaux à ne pas savoir quel docteur il faut consulter pour tel ou tel problème. Les gens vont voir des spécialistes lorsqu’ils ont un réel problème. Ce n’est pas un plaisir d’aller chez le docteur, et moi-même d’ailleurs n’ai pas de médecin généraliste ; car y aller lorsque j’éternue, je ne trouve pas cela utile. Je soigne un bon rhume toute seule. Mais lorsque je n’ai pas, seule, le remède ; là oui, j’ai envie d’aller voir directement un spécialiste. Je doute fort que cette réforme engendre quelconque économie ; car j’irai voir un généraliste, insistant pour qu’il me fasse une lettre pour un spécialiste ; et par conséquent, cela coûtera deux consultations au lieu d’une. Franchement, j’ai du mal à comprendre. Enfin laissons faire, mais je doute que la sécurité sociale voit un quelconque profit de ce nouveau système. Sa fin n’est plus très loin, et bientôt sans doute, chacun devra prendre une assurance personnelle comme aux Etats-Unis, et l’écart entre les riches et les pauvres ne finira pas de s’accroître, les pauvres n’aillant même plus le droit à la santé. Pauvre France, porte-drapeau des droits de l’homme! Nous ne sommes ni plus ni moins que des animaux, où seuls les plus forts survivent, et les plus faibles sont laissés à l’abandon…
Chapitre 5
Administration : mot d’ordre : patience !
La patience est une vertu. Ce qui est formidable c’est que chaque citoyen a cette vertu… par la force des choses! Car les lois qui gèrent notre système administratif ne font pas bon ménage avec les gens pressés. Manque d’organisation ? manque de temps ? manque de personnel ? Je ne sais pas où le bas blesse, mais tous ces préceptes ne font qu’accroître le mal-être. Car c’est justement lorsque l’on a un problème que la lenteur est de mise. Une journée pour se marier…
2 ans pour divorcer !!! Mais il aurait fallu me prévenir, je ne me serais jamais mariée!!!… Car pour avoir chaque papier demandé, il faut… 3 mois d’attente!!! Et je n’ose même pas parler des procès au long cours, qui durent des années. Le système judiciaire est, je pense le mieux armé pour nous détruire. Et n’ont pas à faire au système judiciaire que les délinquants, les assassins, puisqu’il y a toujours la partie adverse, la pauvre victime, qui, non seulement est là parce qu’elle a subit un préjudice, mais comme si cela ne suffisait pas, on en remet un couche pour l’assommer d ’avantage. N’y a-t-il pas une vraie réforme à faire en la matière ? Plus de personnel dans les mairies, les tribunaux, les ministères, pour pouvoir traiter chaque dossier plus rapidement. En voilà des chômeurs de moins. Ne serais-ce pas mieux de prendre l’argent de l’Etat pour payer des gens qui travaillent au service de leur concitoyens plutôt que de les payer à ne rien faire ? Je pense que tout le monde y trouverait son compte, et surtout plus de tranquillité d’esprit. Je reviens sur le divorce, puisque c’est le problème auquel je suis actuellement confrontée. Je ne devrai pas me plaindre, d’ailleurs, puisqu’en janvier, une nouvelle loi est passée, ne rendant plus nécessaire deux passages chez le juge. Ouf! j’évite un aller-retour dans le sud… et les frais qui s’y apparient. Mais pourquoi tant de remue-ménage pour un simple divorce, qui concerne aujourd’hui un mariage sur trois ? Certes, les lois sont régies par la religion ; alors forcément, il faut y aller avec des pincettes. Mais alors pourquoi le mariage n’est-il pas mieux contrôlé ? On se marie comme on veut, on ne nous pose pas de question ; c’est la totale liberté, mais attention : c’est pour la vie, alors on ne divorce pas comme on veut. La totale incohérence des deux m’effare. Soit on exige des raisons, des preuves et de la réflexion avant d’officier un mariage, soit on interdit purement et simplement le divorce, ce qui fera réfléchir les gens deux fois avant de dire « oui ». J’avoue que cette incohérence me laisse perplexe. Il faut obligatoirement une raison pour divorcer? Moi je me suis mariée par amour, et je divorce quand il n’ y a plus d’amour. Non, non, cette réponse n’est pas valable… cochez la case correspondante : 1-pour faute, 2-pour rupture de vie commune, 3-par requête conjointe…. et l’amour dans tout çà??? Ah c’est vrai, nous avons jurer devant Dieu de nous aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare… mais alors la moitié de la population vit dans le pêché le plus immonde de l’humanité… c’est atroce… Si Dieu n’est pas idiot, je pense qu’il s’est aperçu que l’amour n’était pas fait pour rimer avec toujours… Mais je ne suis pas là pour parler des religions, mais de l’absurdité de l’être humain, encore une fois ; l’illogisme des lois, et la lâcheté de ceux qui les font ; en prétextant de bonnes raisons seulement lorsque çà les arrange. Oui, mais Dieu….Le pauvre, il ne doit pas être très satisfait de ce que sont devenues ses progénitures d’humains!
C’est assez drôle finalement de voir comment, pour se défendre de l’absurde, on invoque l’irrationnel…Dans tous les cas, chaque problème en relation avec les administrations nous fait perdre un temps incommensurable, et nous met à plat le moteur essentiel à notre survie : l’énergie. Alors s’il y a une chose, une seule que le gouvernement peut faire en matière de chômage, c’est de commencer par embaucher au sein de son « entreprise ». Et les français ne lui en seront que reconnaissants.
Chapitre 6
Justice ? Vous avez dit justice ?.
Je ne comprends rien aux lois, je ne comprends pas où veulent en venir ceux qui les font. De plus en plus, la politique dont je ne me suis jamais intéressée me révulse. Toujours faire plus pour les riches, et enfoncer les pauvres, mais qu’on les supprime, ce sera plus simple ! A quoi bon faire naître des associations à foison pour aider les moins nantis, si de l’autre côté, on les enfonce sans mépris ? Quelle stupeur de constater que le gouvernement cautionne le surendettement ! Oui, je pense que c’est le mot qui convient.. M’apercevoir que l’on peut avoir des réductions d’impôts sur les intérêts de nos crédits à la consommation, résume à dire que le gouvernement encourage donc ce type de crédit. Je reçois chaque jour ces propositions dans ma boîte aux lettres, et jusqu’à ma mutuelle qui me téléphone pour me proposer un crédit. Garantie : notre parole suffit, un petit RIB, et c’est réglé ! Mais qui fait de tels crédits ? Les pauvres bien sûr. Le riche ne va pas emprunter 2000 € à rembourser en 5 ans !!! il les a. Ca paraît si simple d’avoir tout ce que l’on désire… un crédit pour la télé, un crédit pour le lecteur DVD, un crédit pour l’ordinateur, un crédit pour le lave-linge, un crédit + un crédit + un crédit = pas assez de nos revenus pour payer les crédits. Les paiements s’arrêtent mais la somme elle, double, triple… les années passent et on s’enfoncent dans les sables mouvants… Huissiers, saisies bancaires, la machine infernale est lancée… non seulement on nous a pris ce que l’on avait acheté, mais on continu de payer pour quelque chose que l’on n’a plus… et la pente descendante, commence à glisser. L’arrêt n’est pas au programme. On interdit les publicités pour le tabac et l’alcool, on ovationne la prévention routière ; on fait tout pour prévenir la bonne santé des êtres humains, et leur bonheur ; mais alors qu’on interdise cette incitation aux crédits faite pour anéantir les pauvres. La faillite financière personnelle tue plus que n’importe quelle drogue… Si le moral est mort, l’être humain n’est plus. Mais bien sûr ce marché est trop juteux pour l’interdire. Et puis c’est tellement mieux de prendre de l’argent à ceux qui n’en n’ont pas. Les autres peuvent se défendre. Et en matière de prendre l’argent là où il y en a le moins, l’état sait y faire. La redevance télévision, par exemple. Le pauvre, qui n’a qu’une seule petite télé dans son petit appartement, qui représente son SEUL loisir, puisqu’il n’a pas les moyens d’aller au théâtre ni même au cinéma ; paye la même somme que celui qui a 2 ou 3 téléviseurs 3m x 5m dans chacune de ses résidences! … et tout le monde trouve cela normal…Ah c’est vrai, il n’en regarde qu’une à la fois nous diront-ils…Je dirai même mieux : il ne la regarde pas. Je doute que les seuls programmes de télé-réalité qui envahissent nos écrans intéressent les riches ; non ces émissions qui font la fortune de leurs producteurs, sont regardées uniquement par les pauvres, qui pour tromper l’ennui, s’amusent, en sus à enrichir tous les opérateurs de téléphonie à coup de SMS et d’appels surtaxés. Ben oui, s’amuser à taper 1, à taper 2, on n’a que çà à faire les samedis soirs, nous, les pauvres, quand les autres sont au théâtre ou au restaurant…Mais si l’injustice ne s’arrêtait qu’à ces « détails »… Toutes les lois sont injustes, toutes les allocations sont injustes, toutes les sélections sont injustes…Oui, comme disait « Caliméro » surnom que bon nombre de personnes m’ont donné , « C’est vraiment trop inzuste ! »… Mais je l’aime bien mon surnom de Caliméro. Crée il y a 30 ans ; ce petit poussin voyait déjà la vie telle qu’elle est ! Bien plus intéressant que tous ces dessins animés violents d’aujourd’hui… Oui, chaque jour, je ressens de l’injustice, dans tous les domaines, et la détresse de ceux qui la subissent me brise le cœur. Injustice dans la sélection des candidats à l’emploi ; injustice dans la sélection des candidats à un logement ; injustice dans l’attribution des allocations…… Sans oublier les passes droits, dessous de table, et autres privilèges des relations et certains corps de métier. Il n’y a AUCUNE justice dans notre pays.
Les policiers, par exemple ; ont le droit de rouler sans ceinture, le droit de faire des excès de vitesse… j’accepte, à la rigueur ces deux passes droits ; car s’ils poursuivent quelqu’un, ils ne
pourront jamais l’attraper sans faire d’excès de vitesse ; mais avoir le droit de se garer n’importe où avec sa voiture personnelle et hors service, là oui, çà me révolte. J’ai connu un policier, voilà pourquoi je parle en connaissance de cause. Vous me direz que j’aurai pu choisir ce métier… Mais devient-on vraiment policier ? Ou… finit-on policier ?! … A défaut d’autre chose, bon nombre de chômeurs finissent par passer des concours… et flic ou autre chose, peu importe.. Au moins en étant flic, ils peuvent se venger des humiliations qu’ils ont subies… Je ne veux pas faire de plusieurs cas, une généralité sur ma vision de la police ; mais tout de même. Lorsque vous avez un problème grave, et que la Police s’en contre fou, alors qu’ils préfèrent emmerder les pauvres, en les arrêtant parce qu’ils n’ont pas mis leur ceinture… Il y a de quoi les détester. Pour ce premier point, la ceinture, je suis contre. J’ai toujours été mal à l’aise de me sentir attachée. Oui, je dois en faire bondir plus d’un. Mais toutes les lois qui visent à protéger autrui, je suis d’accord, celles qui ne visent qu’à nous protéger nous-même, je suis contre. C’est une atteinte à la liberté individuelle. Si je ne mets pas ceinture de sécurité, je ne fais de mal à personne. Pour moi, c’est tout ce qui compte ; et la phobie de mourir périe par le feu, parce que lors d’un accident je vais être coincée dans ma voiture par la ceinture de sécurité me fait d’avantage tremblée, que de traverser le pare-brise… Mais ce n’est que mon point de vue personnel sur lequel je comprendrai que 99% des gens ne soient pas d’accord avec moi. Je tenais juste à préciser que je ne fais de mal à personne. Néanmoins, depuis quelques années, je la mets parce que je n’ai pas les moyens de payer des amendes; mais je suis mal à l’aise ; et conduire mal à l’aise, excusez-moi, mais c’est dangereux…
Pour revenir à la Police. J’ai été « embêtée » le mot est faible ; mais pourtant c’est celui que les gens emploient, mon histoire ne les concernant pas ; comme pour tout le reste, tout le monde s’en fou. Embêtée, donc, mais plus précisément, harcelée, humiliée et violée dans mon intimité, par un voyeur, qui venait régulièrement sur mon balcon. Cela a duré 1 an et demi. Lorsque je suis allé signaler cela à la Police, l’agent qui m’a reçu a rigolé. Il vous a agressé? non. Il vous a menacé? non. Ah évidemment ce n’est donc pas grave. Peur, souffrance morale, et conséquences psychologiques, çà ; ce ne sont que des « détails ». Le Policier se marrait comme un taré ajoutant : «c’est peut-être l’homme de votre vie… vous avez un Roméo sous vos fenêtres… il vous joue la sérénade ? non …. » . Inutile de vous dire ma révolte, quand des gens, sensés être là pour vous aider, s’en contrefiche…
Ce n’est que 8 mois tard, lorsqu’ils ont eu d’autres plaintes, et qu’ils ont fait le rapprochement, qu’ils m’ont contacté… Et là, tout d’un coup, çà devenait important. Forcément, une femme avait été vraiment agressée… Cette précision, ils auraient pu se la garder, pour éviter de me terroriser d’avantage. Et là, ce fût le « carnaval » pendant quelques semaines… trois « cow-boys » de la BAC sont venus chez moi ; et voulaient même y passer la nuit, pour être là lorsqu’il reviendrait ! …. dans mon 18 m² !!! Mais bien sûr …. Je leur ai gentiment dit que ce n’était pas possible, et que, de toute manière, il ne venait pas tous les jours.. Après un remue-ménage qui a très vite tourné court, me revoilà 10 mois sans nouvelles… Jusqu’au jour où La Police m’appelle pour me dire qu’ils l’avaient arrêté, me demandant de venir le reconnaître, etc… Ce jour là, ce ne devait pas être le jour ; et le fait que cette histoire m’est gâchée la vie pendant plus d’un an et demi m’avait tellement fait détester la Police, que je les ai envoyé balader. Il était arrêté. Je ne voulais plus jamais en entendre parler. Du coup je ne sais pas ce qu’il a eu ; mais je doute fort, que la peine est été lourde. Pourtant … …un certain Michel FOURNIRET a été arrêté la première fois pour « Voyeurisme » …. Sans commentaire…
Un an a passé et il n’est jamais revenu. Pourtant je suis toujours angoissée. C’est la raison personnelle pour laquelle, je précisais dans mon chapitre sur le logement, que je voulais déménager. Mais çà, que j’ai peur chez moi, que je sursaute à la moindre feuille qui vole sur mon balcon, que suis bouclée, volets et fenêtres fermés, même lorsqu’il y avait la canicule, et que je me réveille « asséchée » çà, tout le monde s’en fou. Je ne peux pas déménager faute de moyens, et pour un logement social, je ne suis pas prioritaire. Je me demande à quoi servent les assistants sociaux, puisque même ces professionnels, sensés, eux aussi être là, pour aider les gens, se foutent pas mal de leurs problèmes. Leur unique mission : que je trouve un travail. Mais comment avoir le moral à travailler quand à côté notre vie entière nous plonge dans un total désarroi. Les autres problèmes sont à régler aussi ; sinon on n’avance pas. Curieusement, mon eczéma est apparu à cette période là….et il persiste, évidemment…
Ah, par contre, faire chier le monde, çà La Police aime beaucoup… C’est vrai, c’est bien plus marrant de mettre des amendes, que de s’occuper de la détresse des gens…
Lorsque j’avais une voiture « potable » je suis restée des années sans me faire arrêter. Depuis quelques mois, ma voiture a le côté droit tout défoncé ; et curieusement, je ne croise pas une seule fois les policiers, sans me faire arrêter. Ce n ‘est pas de l’humiliation çà ? Vieille voiture cabossée = pauvre. Aubaine : peut-être n’a-t-elle pas les moyens de payer son assurance ? …
Et les policiers se demandent pourquoi les gens ne les aiment pas… Il faudrait ; eux aussi, qu’ils commencent par une chose : réaliser qu’il faut être respectable, si on veut être respecté…
Toutes ces pratiques humilient chaque jour… En plus de se faire jeté d’un entretien d’embauche, de se faire raccroché au nez, les pauvres subissent chaque jour humiliations et injustices, qui contribuent a atténuer leur confiance en eux, leur motivation, leurs espoirs. Chaque jour qui passe, les obstacles rencontrés nous infériorisent, nous amenuisent, nous réduisent à néant.
J’aurai envie de me battre contre toutes les injustices, mais ce serait se battre contre la terre entière. Et je suis contre le fait de se battre. Comme beaucoup d’ailleurs ; alors on laisse faire
et on fait avec. Seulement quelques uns ; réussissent à passer de l’autre côté de la barrière… Il n’y a que çà à faire, si on veut s’en sortir. Réussir à passer dans l’autre camp : celui des privilégiés…
Parmi eux, j’ai toujours adoré les gens qui se battent pour défendre une cause ; ceux qui osent dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Ce qui osent choquer, car c’est le seul moyen de faire bouger les choses. J’aimais Serge Gainsbourg, j’aimais Coluche, chacun dans leur genre, pour faire passer leurs messages ; aujourd’hui j’aime des gens comme Jean-Marie Bigard, comme Jean-Pierre Mocky, comme Richard Boringer, et j’en oublie sans doute, qu’ils me pardonnent … tous ceux qui libèrent leur pensées en se foutant pas mal de l’opinion générale ; parce qu’ils savent très bien que la majorité pense comme eux… ils se voilent la face, c’est tout. Et c’est curieux comme la vérité a toujours dérangé … j’ai du mal à comprendre pourquoi. On va les traiter de personnages vulgaires, on va trouver maintes excuses pour ne pas les apprécier, juste parce qu’ils dérangent. Mais la vulgarité est dans le dictionnaire français, appelons un chat : un chat. … et quand même, avouez que : « putain de bordel de merde de société pourrie » c’est quand même plus explicite que : « la société dans laquelle nous évoluons n’est pas vraiment en adéquation avec l’idée que je m’en était faite »… Leurs mots sont à la hauteur de leurs sentiments ; ils sont peut-être grossiers, mais leurs sentiments sont nobles…Ce que j’aimerais pouvoir passer à la télé, juste pour pouvoir ouvrir ma gueule…(Oh pardon! pouvoir expliquer mes opinions sur le fonctionnement inadéquate de notre société)…Et bien sûr je ne parle même pas de ceux qui ont DEVOUE, CONSACRE, je dirai même SACRIFIE leur vie pour les autres. Il y a deux jours j’ai pleuré la mort du Pape ; pas pour le Dieu qu’il représentait, car si des Dieux existent, ce sont de sacrés enfoirés… mais pour l’homme lui-même ; une bonté d’âme comme il n’en existe que très rarement. Bien que certaines choses m’avait un peu révolté à son sujet également, comme le fait qu’il soit contre les préservatifs, notamment, mais on ne peut lui en vouloir puisqu’il appliquait simplement la « pratique » de notre religion. Mais il faisait parti Des Hommes Bons, des Hommes Grands, des Hommes Humains tout simplement ; comme tous les autres devraient être. L’Abbé Pierre, Mère Thérésa, ces personnes que le désarroi des humains a plongé dans une lutte sans répit pour leur apporter un peu de bonheur ; sont des gens que j’aurai aimé rencontré et envers qui, aucun mot n’est assez fort pour exprimer mon admiration. Bien sûr, d’autres se battent aussi pour les injustices ; mais ce qui est triste, c’est qu’il faut qu’il y ai une grande injustice, vécue par quelqu’un de connu, pour qu’enfin, cette cause soit défendue. Mais c’est lorsque l’on nage en plein bonheur, qu’il faudrait se battre pour les injustices, afin qu’elles ne touchent personne.
J’ai un peu l’impression de faire toute une montagne, de faits de société, qui finalement sont bénins à côté d’autres grandes injustices de ce Monde. Mais c’est en règlent peu à peu les petits problèmes, un par un, que l’on avance, et que l’on peut ainsi s’attaquer aux plus gros. Mais l’homme a-t-il finalement envie de les régler ces problèmes? Je n’y crois pas. Il n’y aurait plus de guerres, il n’y aurait plus de racisme, il n’y aurait que la paix, la sérénité, l’harmonie, l’amour ; s’ils n’y avait plus de problèmes d’injustice. Et ce monde idéal n’existera jamais, puisque l’homme préfère écraser l’autre, plutôt que de lui tendre la main… Je me demande souvent à quoi sert la vie.. A quoi servent ces combats… A quoi bon tant de haine…
Les injustices sont de plus en plus nombreuses, et l’être humain de plus en plus perdu pour y faire face. Les lois condamnent, sans chercher à comprendre. L’être humains est désemparé.
Quelques uns cherchent à les aider ; ils se sont improvisés « psy ». Et pourtant jamais il n’y a eu autant d’incompréhension.
Ma mère avait 8 ans, lorsqu’elle était sous les bombardements de la 2ème guerre mondiale. Il y a 65 ans, il n’y avait pas de cellule psychologique, et ma mère va très bien… J’ai la sensation souvent que lorsque quelqu’un veut aider les autres, cela ressemble à une mascarade. Juste pour se donner « bonne conscience ». En dehors de quelques Grands Hommes, l’être humain est méchant, égoïste, sans cœur, rancunier. Il n’aime pas les autres. Il veut les combattre. C’est tout. J’aurai aimé croire que la raison qui nous différenciait des animaux ; aurait fait que l’être humain pouvait créer une société harmonieuse où chacun ferait tout pour être heureux ; mais je me suis trompée. La nature nous a ainsi programmé. Et l’instinct de survie l’emporte sur l’humanité. Plus je connais les hommes, et plus j’aime les animaux. Ils ont cet instinct de survie qui leur ferait tuer leur congénères ; mais eux, lorsqu’ils aiment, c’est vrai, c’est sincère (si je peux parler de sincérité des animaux !…) ils n’attendent rien en retour… sauf … de l’amour…Je me demande s’il existe encore beaucoup de gens sincères sur cette planète. J’aimerais tant les rencontrer….
Chapitre 7
S’insérer :
Trouver sa place dans un ensemble
C’est une des définitions du dictionnaire. Et c’est ce que chaque individu tente de faire. Mais qu’est-ce que l’ensemble ? … Et doit-on vraiment faire partie de l’ensemble pour exister ?
Chacun à une place dans ce monde, certes ; mais la majorité n’est pas à la bonne place, il n’occupe pas celle qui serait faite pour lui, et là : problème, car lorsqu’on est trop bien insérer à sa place, on ne peut plus en sortir. J’aime beaucoup de terme de RMI (Revenu Minimum d’Insertion). Nous nous engageons solennellement, en contrepartie de ce revenu de survie ; à nous insérer… J’ai signé mais sans comprendre ce qu’ils voulaient m’imposer au juste. Avoir un emploi serait apparemment la seule définition que le gouvernement donnerait au sens du mot : insérer! Quelle tristesse. Je vous dirai plus tard ce à quoi j’aspire et pourquoi, mais mes envies ne correspondent pas à une insertion. J’aimerais qu’on m’en donne alors l’explication.
L’insertion est pour moi un mélange ; dans quel que domaine que ce soit. Mais ce que le gouvernement appelle ainsi est tout à fait le contraire. On doit rentrer dans des cases ; et surtout ne plus en sortir. Chacun sa case. Et une fois là, c’est bon, on est bien rangé, surtout ne plus bouger, on est inséré! Moi je veux briser les cloisons de ces cases : çà c’est l’insertion ! Que chacun puisse aller à son gré là où il le souhaite, et ce, tout au long de sa vie. Pouvoir exercer plusieurs métiers, pouvoir vivre dans plusieurs régions ou pays, avoir une vision de l’ensemble et participer à chaque tâche que cet ensemble occupe afin qu’un réel échange s’opère. Mais non, situation quasiment impossible, à moins de briser toutes les règles établies. A l’adolescence, on choisit déjà sa case, par le biais de son cursus scolaire ; mais si par manque de chance on a opté pour la mauvaise case, on passe sa vie en prison. Sans avoir commis de délit, on est en prison à perpétuité, parce qu’on étouffe entre les quatre murs de notre case. Mes a-t-on les mêmes envies, les mêmes goûts, les mêmes idées à 40 ans, qu’à 30 ou à 20 ? Non, on change, on évolue, on se révèle à soi-même. Parfois on ouvre les yeux, mais c’est trop tard. On est inséré dans sa prison et on ne peut plus briser les murs. Alors soit on accepte d’être enfermé et tant bien que mal on poursuit sa vie en attendant la fin ; soit on n’accepte pas. Et là encore deux solutions : la déprime, ou la révolte ; chacune d’elles ayant mille facettes de s’extérioriser ou de nous anéantir. La déprime je la comprends pour l’avoir vécue. Un découragement total ; une perte de confiance en soi ; une lassitude de tout ; un repli sur soi-même pour ne plus voir le monde qui nous entoure. ENVIE DE RIEN. Pleurer la nuit, dormir le jour ; fuir les gens, fuir à tout prix la réalité qui ne nous est plus supportable. La fin inévitable mène au suicide ; et lorsque ce geste semble insoutenable, il reste un autre moyen de fuir ce monde : le bonheur artificiel : alcool, drogue… Comme je les comprends… Et puis dans la déprime, il y a ceux qui ont encore une lueur d’espoir, une force au fond d’eux ; un petit quelque chose inexplicable qui leur dit qu’il y a encore quelque chose à faire sur cette terre, qu’il y a encore mille manières de s’en sortir, de s’ouvrir à la vie, et d’être heureux. Mais tout comme la haine est proche de l’amour ; la déprime est proche de la révolte, …pour ceux qui s’en sortent. « Tant qu’il y a de la haine, il y a de l’amour », car lorsque l’amour cesse, la haine s’évanouit d’elle-même laissant place à l’indifférence. C’est la même chose ; tant que la révolte nous habite, c’est que ce monde, que nous détestons ne nous est pas indifférent ; et qu’on veut y trouver sa place, mais la BONNE place.C’est vrai que tout commence par le travail, puisque sans travail, pas d’argent, et sans argent, on n’a rien. Vous allez penser que je reviens toujours à l’argent comme unique moteur du bonheur, mais ouvrez les yeux : c’est lui seul qui gouverne le monde. Enfant déjà, le gamin qui n’a pas des baskets de marque va être rejeté de la bande. Mis à l’écart, parce qu’il n’est pas comme tout le monde. Les problèmes d’insertion et de l’accepter ou non commence là. Il faut ressembler à la masse pour être accepté en tant qu’individu « normal ». Mais qui gouverne la masse ? Le chien se mord la queue et il va se la mordre encore longtemps. Déjà, dès le plus jeune âge, l’enfant se renferme sur lui-même ne se sentant pas accepter par la « masse ». Plus tard ce sera un adulte déprimé, … ou révolté. Alors la tolérance est-elle amie ou ennemie de l’insertion ? Ou la tolérance impliquerait-elle justement que l’on n’exige pas d’être inséré à quoi que ce soit ? …. Je suis pour la tolérance. A l’état brut. Que chacun est accès à la vie qu’il désire. On n’en a qu’un seule (enfin peut-être plusieurs si on écoute Bouddha!! … -je m’y intéresse en ce moment, çà me rassure !-…). Mais beaucoup d’humains se croient éternels et ne réalisent même pas l‘ampleur du néant de leur vie.(enfin si cela leur convient…). L’être humain se dit intelligent, prône cette tolérance, mais agit en sens contraire. Personne n’est tolérant. Dans rien. Individualisme, égoïsme, nombrilisme, insensibilité, sont les qualificatifs les plus appropriés à l’être humain. Pourquoi nous croire supérieurs aux animaux alors que nous réagissons avec nos instincts primaires, de la même façon qu’eux. Ecouter le cœur, plutôt que la raison, cela peut avoir du bon ; mais lorsque l’on a une pierre à la place du cœur…. La raison. C’est en théorie, « l’avantage » que nous avons sur les animaux. Et c’est ce qui devrait engendrer la tolérance, etc… Mais non, dans les bas fonds de notre moi profond, nous ne sommes que de vulgaires animaux attachés à notre meute. Seuls nos semblables sont aimés ; les autres sont des ennemis. On ne tolère pas que l’autre soit différent, on ne tolère pas qu’il ne pense pas comme nous, on ne tolère pas qu’il ne vive pas comme nous, on ne tolère RIEN.
Alors comment s’insérer à une masse, lorsqu’elle ne nous tolère pas ? Je n’ai pas envie de développer le problème du racisme, cette forme d’intolérance qui me révulse, mais je tenais à citer cet exemple qui est une preuve même de l’intolérance de la « masse ». Et que fait-on pour insérer les personnes étrangères ? Et bien on les parque, tous au même endroit, comme du bétail. Ils sont insérés là ??? Je l’ai déjà évoqué en parlant du logement, sans faire spécialement référence au racisme, je ne vais donc pas m’étendre ; mais le fait même d’employer le mot « étranger » me dérange moi-même. Le mot en lui-même est synonyme d’exclusion de la « masse ». Mais étranger à quoi ?
J’ai fais un rêve une nuit… Je voyais le monde dans son intégralité. Il n’y avait plus de frontières, plus de pays, plus de races. Les gens parlaient tous une langue universelle, ils se donnaient la main, chacun aidait son voisin, tout était harmonie, calme, paix, sérénité, les mots « guerre, révolte, haine, intolérance » ne faisaient plus partis du dictionnaire. Le cœur et la raison s’étaient mis à l’unisson pour faire un monde de quiétude. Les gens souriaient, le Monde entier était heureux, car ils avaient sans doute réaliser le sens du mot le plus beau de la langue française : L’AMOUR….J’aurai aimé ne jamais me réveillée…
Pourtant malgré mes rêves, moi aussi la révolte m’a atteinte. Mais je suis révoltée contre tous ceux qui l’engendrent, cette révolte, mais surtout contre les façons dont bons nombres vont l’exprimer : violence, haine, vols, méchanceté gratuite. Casser, détériorer, faire du mal aux autres ; comme çà, pour rien. Cette forme de rébellion me révolte ; car elle ne fait que l’engendre à nouveau, cette révolte. Je le déplore, mais je comprends. Car tout cela ne vient que d’une chose : le mal-être. Je crois que c’est LE mot clé de la tolérance et de l’insertion. Comprendre l’autre, c’est pouvoir être apte à lui venir en aide si besoin. Encore faut-il chercher à comprendre. Tant de fois j’ai entendu : «chômeur = faignant! » Fermez les guillemets, point barre, rien à ajouter…Ce que les gens sont cruels…Evidemment le monde dont j’ai rêvé, à part, au Paradis, ne sera jamais ainsi. Alors j’essaye de m’adapter. Je n’ai pas dit « m’insérer » non, m’adapter à notre environnement pour essayer d’en tirer le meilleur parti. J’ai été bien élevé, et je suis fidèle à quelques valeurs morales : « le respect des autres » étant celle dont je fais ma priorité ; alors ma révolte je ne peux pas l’extérioriser dans la violence. Faire du mal aux autres, je ne peux pas. - oh, on en a tous fait, involontairement, ne serais-ce que moralement - mais la violence je ne la tolère pas. Ma révolte, c’est mon cancer. Elle me bouffe de l’intérieur ; mais la chimio, çà ne marche pas pour atténuer les souffrances. Alors j’ai trouvé le moyen de l’extérioriser : l’expression de soi : écriture, théâtre… Je vous reparlerai de mes rêves dans le dernier chapitre.
L’être humain n’est pas conditionné pour être « gentil ». Nous sommes des mammifères, et comme eux, notre instinct de survie nous incite à nous battre pour subsister. Se battre, c’est forcément contre quelqu’un ou quelque chose.
Et les lois vont dans ce sens. On cloisonne, on nous enferme dans des cases… Attention : la case d’à côté c’est un ennemi. Il faut se battre pour garder sa place, se battre pour obtenir une autre place… se battre et encore se battre…Vous appelez çà « INSERTION » vous ?
Je ne vais bien évidemment pas passer sur l’article qui se veut 1er de la déclaration des
droits de l’homme :
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Je ne peux m’empêcher d’ajouter à cet article une citation de Flaubert : « La fraternité est une des plus belles inventions de l’hypocrisie sociale ».
Il est évident que l’application de cet article ne nécessiterait même pas l’existence de ce livre !
Il n’y aurait pas à parler d’assistés, de gens en marge de la société, de réinsertion… si chacun faisait un pas vers l’autre et que chacun ; nous nous tendions la main…
Chapitre 8
Politesse, respect des autres,
et savoir-vivre
Respect des autres : C’est une valeur à laquelle le gouvernement paraît être attaché ; notamment en matière de racisme, d’exclusion… Mais comment cela peut-il être possible, alors que l’homme ne respecte même pas son voisin…
J’ai dû être bien élevée, TROP bien élevée, car s’il y a trois valeurs sur lesquelles je ne tolère pas que l’être humain ne s’y conforme pas, ce sont ces trois là : politesse, respect des autres et savoir-vivre. Je dis que le Monde irait mieux si tout le monde s’entre aidait ; mais il est clair que chacun a sa petite vie, avec ses petits ou ses gros soucis, et n’a pas forcément le temps ni la tête à s’occuper des autres, et je le comprend. Tout le Monde ne peut pas être Mère Thérésa. Pourtant, si chacun faisait un effort, pour, seulement, respecter l’autre, ce serait déjà faire beaucoup. Mais personne ne respecte personne. Je suis sans doute trop exigeante, un rien m’énerve, certes. Pour ne citer qu’un exemple :S’il y a une chose que j’ai du mal a supporter : c’est le bruit. Mais je ne suis pas la seule et tout le monde s’en plaint. Mais que font les gens pour y remédier ; et bien il font encore plus de bruit que leur voisin. Toujours pareil, c’est celui qui crie plus fort qui a gagné ; les autres n’ont qu’à s’écraser. Evidemment, le fait d’avoir vécu en pavillon ; au cœur du Vexin, entouré de 1000 m² de terrain, avec pour seules voisines : des vaches ; il m’est très difficile de supporter la vie en communauté. Pourtant elle pourrait être aussi agréable si les gens respectaient les autres. Mais j’avoue que la nature humaine est si irrespectueuse, que 7 ans plus tard, je n’ai pu m’habituer à cette vie.
Il est 3h15 du matin ; et à cette heure-ci, je suis heureuse. L’immeuble est calme, la rue est calme. Le monde s’est endormi, et la vie m’appartient. Je suis seulement heureuse entre
minuit et 6 heures du matin ; heure à laquelle les premières chasses d’eau se mêlent aux pas sur le parquet, suivis des portes qui claquent, des voitures qui démarrent… La dure réalité revient ; et moi j’essaie de la fuir, en attendant péniblement que les gens soient partis travailler, que les enfants soient à l’école, pour ENFIN, trouver le sommeil…
Il n’y a pas une heure entière, une seule dans la journée où l’on peut être tranquille. Et pourtant, je suis dans une résidence de propriétaires, de gens « soit-disant » corrects et bien élevés ! Qu’est-ce que cela coûte de retenir une porte qui claque ? (au rez-de-chaussée, face à la porte d’entrée, au-dessus de la porte de secours et des boxes, je ne suis pas gâtée !) Qu’est-ce que cela coûté de mettre des chaussons en tissus pour éviter le bruit des pas qui cognent comme un marteau au-dessus de ma tête sur le parquet ? Qu’est-ce que cela coûte de faire attention de ne pas mettre un seau d’eau lorsque l’on arrose ses géraniums ? Qu’est-ce que cela coûte de parler moins fort lorsque l’on est dans le hall ou sur son balcon ? Rien, cela ne coûte absolument rien.. Tous ces gestes quotidiens, je les fais sans m’en rendre compte, parce qu’ils sont pour moi, naturels, parce que je ne peux pas emmerder les autres. Et j’en oublie…Ceux qui nettoient leur voiture sous mes fenêtres (moi, je paye pour la nettoyer dans un centre de lavage, pour ne pas emmerder les autres)… la musique à fond, la perceuse le dimanche, etc, etc.…Ce bruit de chaque jour me met les nerfs à fleur de peau, (c’est sans doute la raison de mon acné et de mon eczéma qui ne guérissent pas, car la peau est le miroir des émotions….) , je subis, je boue, j’en pleure même parfois… mais tout le monde s’en contre fou. J’ai eu le malheur d’afficher un mot dans le hall, et curieusement le lendemain, ma boite aux lettres était cassée… et la deuxième fois que j’ai osé « gueuler » (parce que dire gentiment, c’est comme si on ne vous entendait pas) , le lendemain, c’est ma voiture qui était cassée… Oh je ne me permettrai pas d’accuser qui que ce soit… qui sait … le hasard sans doute… curieux hasard. Comme d’habitude, la vérité en face, çà dérange. Comme d’habitude l’égoïsme et l’individualisme ne laissent pas de place au savoir-vivre. Mais COMMENT dites-moi, voulez-vous que le respect aille plus loin ??? La majorité des gens (enfin j’espère…) sont pour la paix, et pourtant chaque jour, ils se font la guerre. On va crier au scandale de savoir que quelqu’un n’aime pas les arabes ou les juifs ; mais qu’il n’aime pas les vieux, les chômeurs, ou son voisin, AH CA… Ce n’est pas grave !!! Alors je ne sais pas où le bas blesse, mais avant de prôner la PAIX DANS LE MONDE, il faudrait peut-être rééduquer les gens pour qu’ils établissent la paix autour d’eux. Nous n’irons pas bien loin, si personne ne commence par là…
Bien sûr, le bruit n’est qu’un exemple ; un petit rien pour chacun, mais pourtant un grand bien-être pour l’entourage… et dans tous les domaines si chacun faisait « un petit rien » le Monde entier serait plus heureux. Les étrangers se plaignent à l’unanimité du racisme, de l’intolérance, de la discrimination, mais ils ne pensent même pas, qu’ils ne sont pas les seuls. Les « traiter » de « sale arabe » c’est une réaction enfantine de base. C’est un arabe, j’ai envie de l’insulter, je vais donc le traiter de sale arabe… et alors ? Soyez cool ; c’est le sale blanc qui vous traite comme çà, qui est plus con que la moyenne… franchement, il n’a pas trouvé mieux comme insulte ??!! C’est nul. Et bien moi, voyez-vous, on va me dire « sale blondasse » ! C’est la même chose ! Sauf que moi, je ne vais pas m’écrier : « Ooh, racisme ! » mais la discrimination est la même, et franchement, je rigole ! Il a constaté que j’étais blonde ! Ouaouh, chapeau, bon don d’observation ! Quelle insulte ignoble ! …Mais blondes, blacks, ou beurre, à partir du moment où l’on est « différent » de son interlocuteur, il ne nous aime pas. C’est la dure réalité ; mais c’est la vérité. Et puis il y a les vieux aussi. Cà dérange, les vieux. Cà fait sans doute peur : on a en face de nous ce que l’on deviendra plus tard… quelle horreur… voûté, fripé, le pas incertain, le visage sillonné, et surtout, la mort en face… forcément cette image dérange ; si on pouvait ne pas approcher les vieux, qu’est-ce qu’on se sentirait mieux… et pourtant la science fait tout pour prolonger la vie… mais à quoi bon, pour finir seul et rejeté de tous? Je n’ose même pas parler des handicapés et des gens atteints de maladies graves ; c’est pire que les vieux, car on prend tout à coup conscience que çà peut nous arriver, à nous, demain, après-demain…Alors on préfère rejeter cette image…
Oui, cette vie entière me révulse, j’ose espérer qu’il y ai encore quelque part des gens comme moi, mais où sont-ils ? Dans ce chapitre, je m’égare, me direz-vous, je suis sensé m’adresser en priorité au gouvernement, mais bon, si seuls ceux du gouvernement lisent mon livre, cela ne fera pas beaucoup d’exemplaires vendus !! Je rigole…
Mais je ne m’éloigne pas de mon sujet ; j’ai une très bonne idée pour éduquer les gens, tout en
remplissant les caisses de l’Etat…A chaque problème existe une solution : celle-ci est simple. Que la sanction soit stricte. Et je ne peux m’empêcher de revenir sur l’argent - qui gouverne chacun d’entre nous - même si les mauvaises langues disent le contraire. Tout le monde marche à « la carotte » ! Et toute sanction FINANCIERE s’avère efficace pour les mêmes raisons… S’il n’y avait pas de contraventions pour le stationnement, personne ne règlerait les parcmètres, s’il n’y avait pas de contraventions pour excès de vitesse, la moitié d’entres nous roulerait plus vite, s’il n’y avait pas de majoration lorsque l’on déclare ses impôts en retard, ils attendraient longtemps les déclarations, le nombres de fumeurs a diminué depuis l’augmentation fulgurante du tabac, et j’en passe… L’argent gouverne le Monde, alors remédions au RESPECT DES AUTRES et à la mauvaise éducation des gens, par l’argent. Mon voisin met sa musique trop forte après 22 heures, j’appelle la Police et le lendemain, il a une amende. Un autre fait des travaux le dimanche, j’appelle la Police, le lendemain, il a une amende. Après tout, çà devrait l’amuser la Police, non ? ! Mais bien sûr ce système peut s’étendre très très loin ; et notamment vis-à-vis des grands problèmes de notre société. Un employeur passe une annonce « bidon » , le lendemain, il a une amende, un bailleur fait de même pour un bien en location, le lendemain, il a une amende… Je peux vous assurer que si des lois passaient, afin de rétablir MES 3 valeurs ; et contribuer ainsi à ce que les gens respectent les autres, les caisses de l’Etat seraient très vite renflouées et par la même occasion, les gens un peu mieux éduqués…REFAIRE L’EDUCATION DES GENS est une chose qui s’avèrerait bien utile pour que le Monde aille mieux ! Mais il serait plus judicieux de rétablir une certaine discipline, dès l’apprentissage de la vie, qui se fait à l’école… Vous savez, il y a 50 ans… lorsque les Maîtres tapaient avec leur règle en fer, sur le bout des doigts ; cela fonctionnait au moins, les gens de la génération de ma mère sont encore les seuls « rescapés » du « bien élevé »…Cela serait sans doute plus intelligent que certaines restrictions qui ne font que révolter l’opinion générale et n’apporte strictement rien de favorable.
Chapitre 9
Epilogue
Ces quelques allégories sont certes un peu légères, comparées aux problèmes de notre société. Mais je n’ai souhaité parler uniquement que des problèmes qui me concernaient, dont je pouvais avoir une opinion parce que je les vivais ; et comme je le précise au début, seuls ceux confrontés à un problème peuvent témoigner de l’ampleur du problème, des difficultés rencontrées, des aberrations ; et des solutions qu’il aimerait y apporter. J’ai mon avis bien sûr sur beaucoup de choses, mais je ne me permettrai pas de juger un problème que je ne vis pas, car je ne peux pas me mettre à la place de celui qui les vit. Il y aurait pourtant de nombreuses choses à faire dans tous les domaines. La société toute entière me révolte ; regarder le journal télévisé ; me tenir informée de l’actualité me révolte… mais qui ne le serait pas. Je viens ce soir d’éteindre ma télévision ; sur la polémique d’Hervé GUEYMARD… je n’ose même pas dire mon opinion. Lorsque des gens dorment dehors, que des milliers de gens sont logés comme des rats … Moi, travailler au Smic pour que mes impôts servent à payer un appartement de 600 m² ?? Mais vous rigolez !!! … Au fait… qui va y habiter maintenant ? En faire un centre d’accueil pour les SDF, en plein cœur de Paris, çà serait pas mal non ? Combien de lits peut-on mettre dans 600 m²?… 60 ?….. Le droit à la propriété - qui fait aussi parti des droits de l’homme, Art.17. -1. - non désolé, on ne laisse aucune chance à ceux qui sont tombés parterre ; au lieu de leur tendre la main pour les aider à se relever, on les écrase, on les enterre, et ont remet plein de terre par-dessus ; surtout qu’il ne puisse jamais refaire surface, jamais… Je dois de l’argent pour une maison que je n’ai plus… alors que la banque a récupéré l’argent que l’on avait emprunté. N’y a-t-il pas quelque chose à faire pour assouplir les crédits, au niveau des banques, plutôt que d’inventer un bradage de maison « poubelle »-quartier HLM à 100 000 €? Et surtout une politique sensée au niveau des banques. Interdit de crédit et fichée Banque de France, ma boîte aux lettres foisonne de publicités. Cofidis, Médiatis, Créatis, Sofinco….« Combien vous faut-il Mme R….. ? » . Oh…Quelques milliers d’euros devraient suffirent..Chaque jour je suis révoltée, lorsque j’ouvre un magazine, lorsque j’allume la télé, lorsque j’ouvre ma boîte aux lettres, lorsque je lis les offres d’emplois, lorsque je vais me présenter à un emploi, lorsque je me rend dans les administrations, le monde est une aberration totale… Et qui fait Quoi ? Personne ne fait rien. L’indifférence à autrui marque le pas, un repli individualiste de plus en plus évident et seule la volonté de s’enrichir et de réussir indépendamment persiste. Partout la violence augmente, on ne sait plus aller vers les autres, mais seulement contre les autres. Mon Papa disait souvent « c’est la loi de la jungle »… et oui, seuls les plus forts gagnent, en écrasant les plus faibles. Mais il n’aurait pas fallu faire une déclaration des droits de l’homme ; l’homme n’est qu’un vulgaire mammifère dont le développement de l’intelligence n’a fait qu’affaiblir sa conscience et sa raison. Il ne connaît plus les vraies valeurs, il ne connaît même plus les sentiments. Le Monde entier est mal dans sa peau et il en a oublié pourquoi, alors son mal-être il le fait payer aux autres. « Si on se fou des problèmes des autres c’est que l’on est bien trop occupé avec les nôtres ». Et pourtant c’est bien souvent en allant résoudre ceux des autres que l’ont résout les nôtres par la même occasion. L’être humain me dégoûte, et si je devais être raciste ce serait contre les français car ils sont plus individualistes que tous les autres. Et la preuve je l’ai chaque jour. Lorsque je suis en panne avec ma vieille voiture, le français de base ne fait que passer, au mieux me regardant de haut en bas après avoir scruté ma vieille poubelle, l’air de pensé « pauvre fille, change de voiture »au pire, en râlant et en klaxonnant parce qu’en plus, j’ai gêné la circulation. Non, les seuls qui s’arrêtent pour me venir en aide, ce sont les ouvriers portugais qui reviennent épuisés de leur journée de chantier ; et les 3-4 arabes qui glandent un peu plus loin ; qui sont sensé être des faignants, mais qui sont les seuls à ne pas avoir peur de se salir les mains pour vous changer une roue, sans rien attendre en retour ; juste heureux d’avoir rendu service. Et on ose être raciste…Pour certaines choses, il faudrait vraiment que nous prenions des leçons chez les pays voisins ; çà ne nous ferait pas de mal. Et quant à la tolérance ; ne pourrait-elle pas s’apprendre dès la maternelle ? Ne pourrait-on pas dire aux enfants que ce n’est pas parce que son voisin n’a pas la même couleur de peau, ou pas les baskets à la mode, ou porte des lunettes, qu’il n’est pas quelqu’un d’intéressant. S’il y a un mot dont les français doivent avoir oublié l’existence ; c’est : CIVILITE. Il serait bon de revoir un peu les notions de base de l’éducation nationale, car j’ai peur des années à venir et de ce que deviendront nos enfants…
Nous vivons en démocratie. Enfin il paraît. J’ai regardé la définition du dictionnaire, parce que cette appartenance à une démocratie m’échappait un peu. J’avais raison de ne pas comprendre « Régime politique dans lequel le peuple exerce le pouvoir. Les opinions peuvent s’y exprimer librement…… ». Ah? Je ne vois pas du tout à quel moment nous exerçons un quelconque pouvoir. Enfin, ce qui me rassure, c’est que je puisse m’exprimer librement ; personne donc, en théorie ne pourra m’interdire la publication de ce livre.
Le pouvoir d’élire un homme, certes ; et bien sûr le devoir civique de le faire ; bien que sur ce point précis, je ne sois pas d’accord, non plus. A quoi bon voter, doit être pour chacun, un devoir, si nous ne savons pas pour qui voter. Je suis persuadée que la majeure partie des gens votent « au hasard » ; parce qu’ils n’y connaissent rien, parce qu’ils ne s’y intéressent pas. Juste parce que c’est un devoir. Mais il n’y a rien de plus dangereux ! Si les gens en ont marre de la gauche, ils voteront à droite, et vice-versa le coup d’après. Comme le fort pourcentage obtenu par Jean-Marie LE PEN en 2002. Tous ceux qui ont voté pour lui, ne sont pas des racistes, des anti-sémites, des fascistes, ou je ne sais quel autre monstre, non, 90 % de ces gens-là ont fait cet acte pour dire « merde » à tous les autres partis. Pour exprimer leur révolte face à la politique de notre pays, pour les faire réagir. Mais est-ce intelligent ? Je ne suis pas sûr. Ils n’ont pas réagi plus que çà ! Mais comment choisir lorsqu’ aucun homme n’a d’idées qui ne vous conviennent. Le vrai pouvoir du peuple serait que TOUTES LES LOIS, et quelque soit le domaine, soit votées par référendum. Au moins, là, les gens savent pour quoi ils votent. Ce serait CA, le vrai « pouvoir » du peuple ; en matière de décision. Bien sûr, je parle de référendum pour des lois « claires » car concernant celui du 29 mai, je doute fort que la majeure partie de nos concitoyens aient compris pourquoi ils allaient voter. J’ai regardé les émissions lors desquelles ont été invité des hommes politiques pour parler de ce référendum, et je n’ai rien compris. Je suis d’accord avec les arguments du « oui » , et je suis d’accord avec les arguments du « non ». Il faut dire qu’en matière d’explications, les hommes politiques oublient souvent qu’ils s’adressent à des gens qui n’ont pas tous fait l’ENA ou Sciences Po ! …Alors je fais quoi, moi ? je vote au hasard ? Non, je vais m’abstenir. Voilà pourquoi, je trouve que : voter ; ne devrait pas être un devoir ; il vaut mieux s’abstenir si on ne sait pas, que de faire n’importe quoi ; car les conséquences peuvent être lourdes. Bien sûr, on me critiquera, me disant que je n’ai pas à désapprouver notre gouvernement, si je ne vote pas. Mais comme je le disais au début, je ne suis pas pour un parti politique plus qu’un autre. Chacun a de bonnes idées ; le vrai choix serait de pouvoir voter uniquement pour une idée, et pas pour un homme. Donner ma confiance à un seul homme de décider de ma vie ? …. mais çà va pas la tête ! J’aurai une opinion sur chaque problème de société, mais je n’ai pas envie de les dire car je me trompe peut-être et je ne souhaite pas raconter d’idioties, sur des choses que je n’ai pas vécues. Les retraites, qui concernent ma mère certes, et dont je pense qu’elles devraient être augmentées elles aussi en fonction du coût de la vie ; mais je m’inquiètes surtout de la mienne, et tous ceux qui auront passé leur vie d’avantage au chômage qu’à travailler. Ces mêmes personnes n’auront sans doute pas eu accès à la propriété ; et comment feront-elles avec un minimum vieillesse avoisinant le RMI et un loyer à payer ? Pourtant là encore, si les 10 % de chômeurs de notre pays travaillaient, le problème se poserait moins. La source de tous les problèmes vient toujours donc du même endroit : l’emploi et les salaires. Certes, il y a plus grave me direz-vous … comme le problème des handicapés, que j’ai déjà cité, de plus en plus nombreux malheureusement, puisqu’il y a 100 ans on ne risquait pas d’avoir un accident de voiture. Eh oui, l’homme et sa super technologie, petit à petit s’autodétruit… Mais là encore, si ce monde est très mal adapté à tout ceux qui doivent continuer à vivre en fauteuil roulant, c’est toujours pour une seule raison : un manque d’argent… Quant au combat contre toutes les maladies et les associations qui fleurissent pour aider la recherche, je trouve cela très bien ; évidemment la maladie, un accident ; cela peu toucher tout le monde ; vouloir vivre, le plus longtemps possible c’est bien, mais vivre bien, c’est quand même beaucoup mieux. Certains vont se battre contre la maladie alors que d’autres vont se suicider parce qu’ils n’aiment pas la vie… Ce décalage me bouleverse… Mais je n’ai pas d’idées pour régler tout ce que ce monde supporte de misères et de souffrances. Pourtant le monde pourrait être tellement plus beau si chacun le voulait. Je ne veux même pas aborder les guerres, les religions, … trouver une explication me dépasse. La aussi, un seul mot me vient à l’esprit : TOLERANCE. C’est un mot dont on devrait se souvenir plus souvent, car il est valable dans beaucoup de domaines. Si ce mot faisait parti des valeurs humaines ; bien des facettes de nos mentalités changeraient.
Car question mentalité, ce monde sans pitié n’accepte rien. Il ne suffit pas de rentrer dans des cases par ce que l’on fait, non il faut aussi être dans une norme physique. Trop grand, trop gros, trop moche, trop vieux : Stop : à exclure ! Comment espérer un quelconque respect de son prochain et une infime marque de tolérance quant à ses opinions, ses idées ou ses actions, alors que l’on va s’arrêter à l’exclure simplement sur son apparence… Aujourd’hui mieux vaut être beau et con, que moche et intelligent…. Mais seuls les beaux devraient être autorisés à faire des enfants! Le respect des différences, c’est une chose qui me semble essentielle à la tolérance mais pourtant la société n’accepte pas les gens « hors normes » ; dans quelque domaine que ce soit. Et bien moi j’adore. Tous ceux - qui malheureusement ne sont « acceptés » que dans le domaine du spectacle et de l’audiovisuel - que l’on qualifie de « marginaux », ceux qui osent dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Et j’aime tous les gens révoltées, les écorchés vifs, les gens qui n’ont pas peur d’aller contre l’opinion général. Les déjantés, les allumés, les barrés… Ils ne sont pas comme tout le monde, ils ont refusé de rentrer dans une case, ils vivent leur vie comme ils l’entendent, ils assument leurs idées et les revendiquent. Moi aussi je suis comme eux. Je n’ai qu’une vie, c’est la mienne ; alors je veux la vivre comme moi, je l‘entend. Personne n’a à me dire comment je dois vivre. Je ne me plierai pas aux exigences des autres, parce que je ne « vaux » pas moins qu’eux. Je ne suis pas sur cette terre pour rien. J’ai une mission : je veux contribuer à changer le monde…
Chapitre 10
Qui suis-je ?
C’est sans doute la question que vous vous posez depuis le début de ce livre…
Qui suis-je pour écrire des choses pareilles ? Qui suis-je pour donner mes opinions ? Moi vulgaire petite exclus de la société, à la charge de ceux qui travaillent. Et bien je suis un être humain comme vous, comme votre voisin, un être humain qui n’a pas demandé à être sur cette terre comme tout le monde. C’est sans doute la raison pour laquelle je n’ai jamais voulu d’enfant ; et s’il y a une chose, une seule, dont je sûre et certaine c’est que je n’en voudrai jamais. On me rétorque que je ne suis pas normale bien sûr, que je suis égoïste à ne vouloir vivre que pour moi. Mais il n’y a rien de plus égoïste à mes yeux que de faire des enfants. On les fait parce que nous-même en avons envie. Mais eux ? Seront-ils heureux de vivre ? Nous n’en savons rien. Et nous imposons à quelqu’un de vivre, sans qu’il l’ai demandé. Quel égoïsme atroce! … Peut-être que je ne veux pas que l’on m’inflige ce que j’impose à ma propre mère… Attendue pendant 15 ans de mariage - un mariage sous le signe de l’amour… l’amour à l’état pure, une passion qui a durée jusqu’à ce que la mort les sépare, un amour comme il n’en existe plus - j’ai bien sûre été choyée, cajolée, sûrement trop aimée. Il n’était pas bordé de satin, mais j’ai grandi dans un écrin. Puis j’ai voulu le quitter, lorsque l’amour m’a rencontré. Trop jeune sans doute, trop gamine, trop naïve, je pensais que l’image du bonheur que j’avais sous les yeux depuis 18 ans, c’était çà : se marier, être heureux…à deux. Mais en prenant mon envol sur l’île du bonheur, j’ai vogué sur la fadeur. Les obstacles rencontrés nous ont fait trébucher, et le bateau de l’amour a échoué sans détour. A 20 ans, j’étais une jeune mariée qui entamait une petite vie bien rangée ; on achetait un pavillon, on se mettait à notre compte. Une entreprise, un chien, une maison, l’avenir s’annonçait sans nuage à l’horizon. Si une chose me dérangeait, ce n’était que moi-même. Je ne m’aimais pas. Je ne me suis jamais aimé. Quelle en est la raison ; je ne sais pas. Pourtant j’étais comblée d’amour, et mes parents me poussaient vers l’avant ; il n’y avait aucune raison pour que j’aie une mauvaise image de moi-même ; et pourtant c’était ainsi. Et le mot qui me définissait ce résumait à cet adjectif « cul-cul la praline » que je déteste : TIMIDE. Depuis ma plus tendre enfance, je n’avais pas d’amis, et lorsque je me suis mariée j’ai donc reçu les amis de mon mari en héritage!
Pourtant je sentais bien que je n’étais pas appréciée. Nous organisions des dîners, nous sortions, mais moi je restais souvent muette comme une carpe. Je faisais … de la figuration.
Je ne sais pourquoi ce sentiment de ne pas être aimée m’a toujours envahie. Mais ce que je ressentais me faisais souffrir. Alors il fallait que je l’extériorise, d’une manière, ou d’une autre.
J’ai été dorlotée durant 18 années par mes parents, et mon mari a pris le relais les dix années suivantes. Qui s’en plaindrait ? Personne. C’est peut-être ce que j’ai recherché chez mon mari au départ. Quelqu’un d’attentionné ; quelqu’ un surtout qui se plierai à mes moindres désirs, comme mes parents. Lorsque je dis que mon mari m’a apporté mon petit déjeuner au lit tous les matins, pendant 10 ans ; les gens ont du mal à le croire, mais se demande surtout … pourquoi je l’ai quitté! Mon mari m’a souvent reproché - enfin à mes parents plutôt - à travers moi, d’avoir été trop gâtée, et de n’être qu’une sale gosse capricieuse. C’est vrai, mais alors pourquoi lui-même a-t-il continué?? J’ai décidé que l’on achèterai un pavillon ; « oui ma chérie on achète un pavillon » , j’ai décidé que tu te mettrais à ton compte parce que je n’ai pas envie d’aller travailler chez un patron ; « oui ma chérie, je me mets à mon compte » et puis, je veux un chien ; « oui ma chérie, on prend un chien »… etc… etc… Quelle femme ne serait pas heureuse avec un tel mari ? Curieusement, je ne l’étais pas. Plus les années passaient, plus je me sentais mal ; un mal-être qui venait du plus profond de moi ; moi que je n’aimais pas, parce que je ne me connaissais pas ; ou plutôt je ne vivais que l’ombre de moi-même, perdue dans un flot de « je t’aime ». Ce qu’on prenait pour de l’humilité, c’était de la timidité ; ce qu’on prenait pour ma gentillesse, c’était de la faiblesse. Je me sentais de plus en plus enfermée dans un univers qui ne paraissait pas être le mien. Comme une prison ; dont les murs se resserraient chaque jour, un peu plus… jusqu’à m’étouffer. Ce mal -être, il fallait que je lui trouve un responsable ; alors ce fût mon mari. Forcément, mon univers ne se résumait qu’à lui. Lui seul ne pouvait donc être responsable de ma vie, qui ne me plaisait pas. Colères et crises de nerfs, sont vite devenues le planning de nos journées. A cela s’est ajouté la faillite de l’entreprise, les problèmes financiers qui en découlent ; et lorsque l’on s’est aimé sous le soleil ; sous la pluie, c’est plus pareil. Ma petite prison dorée, commençait à se ternir ; cette fois c’était nécessaire, il fallait que je m’en évade. A 27 ans, j’ai eu l’idée de prendre des cours de théâtre à l’Actorat, à Paris. C’était à la rentrée 1996, et cette date fût pour moi, un premier pas vers ma libération. Je devais être la plus âgée du groupe, et s’il y a une personne ; une seule sur laquelle les profs et le directeur auraient parié qu’elle ne réussirait jamais : c’était bien moi. Le directeur m’appelait « la grande timide ». Quoi de plus atroce pour un timide ? Le peu de psychologie de ce directeur m’a, je l’avoue fait un peu douté quant au sérieux de cette école. Quoi de plus important pour un comédien que d’être psychologue ? … Peu importe ce qu’ils pensaient, je m’en contrefichais. Moi j’avais ouvert une porte de ma personnalité qui était restée enfouie, j’avais cassé les murs de ma prison, j’avais brisé les barrières qui enfermaient ma timidité ; je découvrais la scène, et deux choses qui jusqu’alors ne m’étaient pas familières : on me regardait, on m’écoutait… enfin … J’EXISTAIS.
J’ai du passé très peu de fois sur scène durant cette année, mais pourtant ces rares instants m’ont fait éprouvé une joie intense. Même si d’apparence, les autres me percevaient encore comme quelqu’un de timide, moi je savais qu’enfin, j’étais libérée. Le poids de l’ambiance de mon couple, me pesait soudain d’avantage. J’avais l’impression de supporter ce mariage comme un fardeau. Que je m’étais trompée de vie ; que ma vraie personnalité n’était pas çà.
Le mari, les enfants, les week-ends chez papa-maman.. Non, je ne voulais pas de çà. Je m’étais envolée je ne savais pas où exactement mais je m’étais envolée ; il ne fallait plus que je fasse demi-tour. C’est à la fin de cette année de théâtre que j’ai quitté mon mari. Et si je devais regretter une chose aujourd’hui, c’est de ne pas l’avoir fait plus tôt. Pourtant je ne lui reprochais rien ; jamais. - où si j’avais une chose à lui reprocher - ce serait de m’avoir trop écoutée. Parce qu’on s’habitue à ce que l’on vous dise « oui » ; alors forcément, lorsque çà change, on n’accepte plus. A 28 ans je prenais un petit studio de 18 m²; je n’avais pas d’emploi, et c’est la seule chose que j’ai trouvé, ma mère et mon mari s’étant portés garants. Evidemment, lorsque l’on a vécu en pavillon avec ses parents, puis en pavillon en couple ; cela fait un sacré choc de se retrouver dans 18 m² - à 28 ans. Pourtant je ne m’en plaignais pas. J’avais gagné LA chose que j’estimais la plus importante à mes yeux : la liberté. Faire ce que je veux, quand je veux, sans rendre de compte à personne. J’étais heureuse ; pleine d’espoir ; avec en moi une nouvelle force, celle d’avoir vaincue ma timidité, d’être enfin UNE personne à part entière sans avoir besoin d’une « moitié » pour subsister. A 28 ans, j’avais l’impression d’en avoir 18. J’avais envie de gommer ces 10 ans qui ne m’avait pas apporté l’épanouissement. Tout démarrer, tout construire, refaire les bases d’une vie d’adulte comme je souhaitais qu’elle soit ; me bâtir en tant que personne, moi ; et personne d’autre pour m’épauler. J’avais trouver ma voie, je savais quel sens je voulais donner à ma vie, j’avais trouvé un moteur au fond de mon cœur, j’avais découvert comment était mon âme… L’âme d’une artiste. J’avais tellement enfermé mes sentiments, que mon cœur n’avait plus de place pour les contenir. Il fallait qu’ils sortent, il fallait que je m’exprime, il fallait que je donne, que je partage ; mais aussi qu’on me voit, qu’on m’écoute, qu’on m’entende, qu’on me comprenne, … qu’on m’aime tout simplement. Comme un enfant, j’avais l’impression, pour la première fois, de découvrir la vie… Pourquoi cette sensation ? Je ne peux pas l’expliquer ; peut-être un psy saurait-il me l’expliquer… Pourtant ce mariage je l’avais souhaiter ; mais peut-être qu’à l’époque je n’étais pas assez mûre, pas prête pour m’envoler seule ; et bloquée par ma timidité j’ai sans doute recherché une protection ; une épaule pour m’appuyer. Mais voilà : ces années enfermées dans mon petit monde surprotégé, me faisait fermé les yeux sur LE monde. Mon petit mari, mon petit chien, ma petite entreprise, et mon petit pavillon ; dont les 4 murs délimitaient ma vision de la vie ; j’ai tourné le dos à ce cocon bien établi pour découvrir qu’ailleurs il y avait un monde dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Un monde cruel, fait de méchanceté, d’animosité, de malveillance, d’inhumanité, de traîtrise, de dureté, d’agressivité, de ressentiment, de fourberie.. Un monde sur lequel, peut-être volontairement, j’avais fermé les yeux pendant 28 ans. Renfermée sur moi-même, l’extérieur ne me concernait pas. Sans doute me faisait-il peur alors j’ai préféré l’ignorer. Mais depuis 7 ans maintenant ; j’ai tellement souffert de découvrir ce monde qui ne me plaît pas, que la déprime m’a envahie de nombreuses fois. J’ai voulu m’envolée vers la liberté alors je me suis accrochée à la première branche que j’ai trouvé : le théâtre. Pourtant j’ai très vite douté. Pourquoi cette envie soudaine de vouloir en faire à tout prix mon métier. Qui me ferait confiance ? Qui me donnerait une chance ? Qui m’écouterait ? Qui me croirait ? Moi qui à 28 ans n’avais rien fait. Entre espoirs et doutes, jalonnés de déprimes, de remords, de regrets, et de longues journées à penser ; je suis restée plusieurs années sur cette branche ; bien agrippée, comme un oiseau qui a peur de tomber. Peur de chuter, peur de s’envoler, ne sachant plus ou aller… à gauche, à droite… tous les chemins sont périlleux… surtout… ne pas regarder en bas… ne pas regarder en arrière… Mais que faire ?
« 7 ans de réflexion » ! C’est le temps qu’il m’aura fallu pour trouver ma place ; ma vraie place ; et me battre pour l’obtenir. La chenille qui vivotait à fait place au papillon ; mais celui-ci ne sera pas éphémère ; il à trop lutter pour éclore. Je veux la place qui est faite pour moi ; elle est là, elle m’attend, il suffit de savoir la demander. J’aime peu de choses dans la vie ; enfin il y a
beaucoup de choses que les gens aiment mais qui ne font parti que de leurs rêves parce qu’ils n’ont pas les moyens d’y accéder. Vous allez penser que je reviens encore à l’argent, et que par conséquent, je veux être comédienne, juste pour l’argent. Je sais, c’est ce que tout le monde pense. Paillettes, côtés roses… luxe et champagne… pour tout le monde, je ne suis qu’une faignante qui ne veut pas travailler, et qui s’est fabriqué ce beau rêve comme excuse…
C’est faux. Bien sûr que je rêve d’avoir de l’argent. Qui n’en rêve pas ? C’est quoi un rêve ?
Que disent les gens à propos de leur rêve ? On entend souvent : « je rêve d’une maison » , « je rêve d’une belle voiture » , « je rêve de voyager ». Qui n’a pas envie d’accéder à tous les plaisirs que la vie peut nous offrir ? Qui n’a pas envie d’avoir du confort chez lui ? de vivre dans un appartement décent ? de dormir tranquille parce qu’il y a suffisamment d’argent sur son compte pour payer les factures ? Qui ? Personne. Tout le monde rêve d’avoir une sécurité financière. Une caissière rêve de passer chef de caisse ; un vendeur rêve de passer chef de rayon ; ce n’est pas pour le plaisir de voir écrit « chef » sur son bulletin de salaire, mais bien dans l’objectif de voir quelques euros de plus sur son chèque de paye. Alors oui, comme tout le monde je rêve de réussir. Et plus que tout le monde parce que mon mariage m’a laissé un souvenir dont je ne pourrai pas me défaire si je ne réussis pas : des dettes. Mais plus que tout, je veux faire ce qui me plaît vraiment. J’aurai pu prendre n’importe quelle autre trajectoire il y a 7 ans ; j’aurai pu suivre des formations, j’aurai pu apprendre l’anglais, l’informatique ; il y a plusieurs domaines que j’aurai pu explorer, dans lesquels j’aurai pu évoluer ; et petit à petit refaire surface et m’en sortir. Mais rien ne m’intéresse. Ces sept années de réflexion m’ont apporté énormément. C’est vrai, je n’ai pas beaucoup « travailler » dans le sens « pour gagner de l’argent » (la preuve que l’argent ne m’intéresse pas !!) J’ai alterné périodes de « petits boulots » et périodes de chômages, ces dernières étant plus longues que les précédentes… Mais je ne suis pas restée le cul sur mon canapé à ne rien faire. J’ai écris. Beaucoup écris. Entre les lettres de 50 pages envoyées à un ami, les poèmes, les nouvelles, les chansons, les parodies… De nombreuses feuilles de papiers ont succombées à l’encre de mes stylos très vite usés… Je me suis instruite aussi. Pas de la culture générale que l’on apprend à l’école, non ; instruite par l’école de la vie ; par la nature humaine, les relations… Je n’ai pas d’amis, mais j’ai rencontré énormément de gens ; dans les différents emplois, sur les tournages lors des figurations… Et j’aime apprendre des gens ; chacun étant différent ; chacun ayant ses idées, ses envies, ses phobies ; toutes liées à un vécu ; à un bonheur ; ou bien souvent à des souffrances. Souffrances de l’enfance, souffrances de l’amour, souffrances morales qui dépassent tout ce que l’argent pourrait apporté. J’ai rencontré des gens qui m’ont touché, j’ai rencontré des gens qui m’ont révolté, j’ai rencontré des gens que j’ai profondément aimé, des gens qui m’ont blessé, des gens qui m’ont aidé, des gens sincères, des gens qui m’ont trompé, des gens qui m’ont étonné, des gens qui m’ont subjuguer, des gens qui m’ont donné envie de gerber…La nature humaine, que je ne connaissais pas puisque je n’osais pas l’aborder ; m’a imposé de nombreuses réflexions, de nombreuses satisfactions parfois, de nombreuses déceptions souvent… Mais tous m’ont apporté l’essentiel : Ils m’ont appris à m’ouvrir à la vie, en m’ouvrant aux autres. Je me suis tût, longtemps ; trop longtemps et aujourd’hui j’ai besoin de parler, non ; j’ai besoin de hurler, d’exprimer mes sentiments. Je ne sais pas à quel moment exactement mon esprit a chaviré ; mais aujourd’hui je fais parti de ces gens déconnectés qui n’ont plus que le rêve pour s’accrocher ; de ces gens qui ont besoin de quelque chose de fort pour aimer vivre encore. J’ai besoin de passion, j’ai besoin de frissons, j’ai besoin d’émotions intenses ; pour me sentir exister. Et ces émotions que je ne trouve pas dans la vie… je veux les jouer. Pour moi d’abord… mais aussi pour les autres ; car j’ai aussi besoin de donner, besoin de partager, besoin d’aider, besoin de faire comprendre. Le monde serait tellement plus serein si une chose pouvait être le maître mot de la vie de chacun : PARTAGE. Je ne parle pas d’argent, mais de sentiment, de compréhension, d’idées, d’opinion. Partager pour avancer. Sans doute le monde dans lequel je vis ne me convient pas ; et la manière que j’ai trouvé pour le supporter : c’est le cinéma. (ou le théâtre). Pour partager sur scène, pour donner… Pour ressentir le grand frisson, pour être aimée. Mais aussi pour faire comprendre, pour faire réfléchir, pour - si ce n’est changer le monde - y contribuer. Et puis il y a l’autre facette du comédien : jouer. Synonyme de : s’amuser. Quand je vois les rushs et les making of des films, je rêve, ou plutôt je suis jalouse. Ils s’amusent, ils rient… pire… ils s’éclatent…Quoi de plus merveilleux ? Il y a tellement longtemps que je n’ai pas ri…J’ai peut-être envie d’être comédienne pour de mauvaises raisons. Une revanche sur ma timidité, gagner le combat que je mène contre moi-même, une revanche sociale ; et puis le style de vie qui va avec et dont je rêve ; car rien ne m’effraie plus que la routine. Un rôle différent à chaque fois, des partenaires différents, jamais le même endroit, jamais les mêmes horaires… Pouvoir entrer dans différents univers, découvrir différents métiers, différents personnages, différentes régions, différents pays. Je pourrais voyager, je pourrais piloter, je pourrais naviguer ; être chirurgien et sauver la vie d’un enfant, être avocate et sauver la vie d’un innocent ; voir comment vivait mon arrière-grand-mère, ou comment vivrons mes descendants dans des années lumières, pouvoir me projeter dans l’univers ; vivre sur Mars ou Jupiter, et puis revenir à l’air primaire, avec un singe pour partenaire. Je serais Impératrice d’Autriche, Belle au Bois Dormant, Juliette, Blanche-Neige ou Colombine ; et partout j’aurais mon Prince Charmant. Ce sera beau, ce sera romantique, ce sera pour de faux oui, mais ce sera magique. Comme d’un roman dont je suis la lectrice, je me regarderais vivre, je me regarderais rire ; et tout mon passé ne serait plus qu’un mauvais souvenir à enfouir. Je rêve sans doute. Je suis restée gamine. Bientôt 36 ans dans mes artères, mais 20 ans dans ma tête, 14 ans dans mon cœur, et 8 ans dans mes actes… Mais est-ce que rêver signifie que j’ai du talent pour réaliser ce rêve. Je n’en sais rien. Ma timidité je l’ai vaincu, mais il reste un grand manque de confiance en moi ; qui me fait douter. Est-on vraiment doué pour quelque chose sur le simple fait d’en avoir envie ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Pourtant je m’accroche à ce rêve comme une bouée de sauvetage ; et y croire encore est ma seule raison de vivre…Vivre ce rêve à tout prix, à n’importe quel prix…
Échapper à la réalité… Pour vivre dans un monde meilleur, même s’il n’est qu’illusoire.
Voilà vous savez tout de moi (ou presque).
Mes ennuis, mes emmerdes, mes tourments, et ma révolte face à ceux qui ne font rien pour arranger les choses, pour que chacun vive dans un monde plus serein.
Dans la vie, certain disent que pour avancer, il faut parfois recevoir des claques. Cà permet de réagir. Moi je ne fonctionne pas comme çà. Plus j’ai reçu de claques, et plus çà m’a fait mal ; et puis au bout d’un moment je suis tombée ; et plus les claques me faisaient mal ; moins j’avais la force de me relever. Aujourd’hui j’ai canalisé ma révolte en énergie positive ; et je veux me relever. Mais parterre, j’ai vu qu’il y avait plein de monde ; anéantis, sans force ; car une fois à terre, les autres nous écrasent, et on s’enfonce, de plus en plus, comme dans les sables mouvants. Je ne me relèverai pas sans eux. Je veux leur tendre la main ; et leur donner l’espoir qu’il y a un ailleurs meilleur, demain.
Moi, à part l’envie de jouer, j’aime aussi écrire. Ce petit goût d’indépendance qui me permet de faire ce que je veux, quand je veux ; aux horaires que je veux. Et bien sûr de le faire la nuit. J’ai toujours écris. Des poèmes, des chansons, des nouvelles, des sketches.. Ecrire est un besoin, plus qu’une envie. Une façon d’extérioriser mes sentiments, une thérapie. Coups de blues ou chagrins d’amour… ils sont tous dans mes écrits. Un moyen d’expression de soi, tout comme la peinture….la comédie … Aujourd’hui je voudrai vivre en faisant ce que j’aime, et uniquement ce que j’aime…Jouer et écrire. Bien sûr, avec un niveau Bac moins 2 ; cet ouvrage n’est pas une œuvre littéraire, et sera certainement qualifié de « torchon » par tous les écrivains. J’écris comme je parle, sans mots savants et sans chichi, juste avec toute ma sincérité, juste parce que j’en avais l’envie. Un roman aurait sans doute été plus facile, on peut continuer l’histoire à l’infini ; et surtout on peut l’inventer. Là je ne peux pas me permettre d’inventer ; j’ai décris mes problèmes, tels que je les vivais, mais tels que des millions de gens les vivent, en espérant faire comprendre, faire réagir ; en espérant que des changements puissent être apportés pour y
remédier..
Quelques pages plus haut : j’ai écris prétentieusement : « Je veux changer le Monde ». Cela paraît absurde mais qui ne l’a jamais dit ?
Moi j’assume mes pensées, j’assume mes idées, qu’elles déplaisent au plus grand nombre, je m’en contrefiche. J’avais besoin de les partager.
Voilà.
Je ne suis RIEN. Je n’ai RIEN.
J’ai fait quelque chose de ce RIEN…
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