L’échangeur thermodynamique, installé au bout du parc de la Navale, est à moins de 500 mètres des logements neufs de Porte-Marine 2 (en arrière-plan). Désormais, l’énergie produite par la ville ne sera plus complètement gaspillée, comme l’explique Raphaëlle Leguen, première adjointe (en rouge).
Longtemps inutilisé, le réseau thermodynamique va enfin prendre du service. Mi-septembre, les logements de Porte-Marine 2 vont l’expérimenter
Dans l’agglomération toulonnaise, c’est le seul projet d’envergure qui utilise les énergies renouvelables. L’échangeur thermodynamique, installé au bout du parc de la Navale, va entrer en phase opérationnelle. Il utilise la température de l’eau de mer et la transfère vers des pompes à chaleur. Sa première fonction sera de chauffer et climatiser les logements de deux bâtiments neufs de Porte-Marine 2, livrés mi-septembre (lire ci-contre). « Après négociations, nous avons persuadé les promoteurs », lançait Raphaëlle Leguen, première adjointe, lors d’une visite organisée hier. « Les promoteurs sont courageux, car ce système n’est pas classique ».
Moins polluer
Il était temps que le système soit mis en œuvre. Construit en 2007 (1), l’échangeur thermodynamique fonctionne à pure perte depuis deux ans. La ville débourse 20 000 E par an pour le faire tourner, mais aucun bâtiment, ni public ni privé, n’était encore raccordé. L’énergie produite gaspillée. Les Seynois de Porte-Marine 2 seront les premiers à expérimenter le système, dont il existe 30 exemplaires à Monaco et aucun en France. « Enfin, cela va servir à quelque chose ! », s’est exclamée Raphaëlle Leguen. « Les habitants auront la chance de ne pas polluer. À prix égal, c’est déjà un progrès », renchérit l’élue. La mairie va devenir fournisseur d’énergie, établir les factures et relever les compteurs. Le conseil municipal de septembre donnera plus de détail sur le prix du kilowattheure.
En projet à Marseille et Nice
Des professionnels de la géothermie étaient présents hier matin sur le site. Ainsi que Guy Herrouin, ancien directeur de l’Ifremer et représentant du pôle mer Paca, « très intéressé ». « C’est une source d’énergie pertinente, surtout dans nos régions, où la population est concentrée près des côtes », explique-t-il, en découvrant l’installation. Tuyaux, filtres et pompes sont placés dans un local technique sous terre. D’autres projets sont en gestation : « Euro Méditerranée à Marseille, dans les agglomérations de Nice et Toulon ». Le professionnel espère « un renom pour cette installation majeure ».
1. L’installation avait coûté 2,1 MEHT, dont la moitié financée par la ville, sous l’impulsion de l’ancienne municipalité.
Sources: sonia bonnin sbonnin.varmatin.com
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