CENTRE-VILLE -- Le président de la Stap pointe du doigt les services techniques.
Lucchini accuse
:A. B. (Article Sud-Ouest du samedi 07/10/06)
Les chauffeurs et contrôleurs de bus sont en grève aujourd'hui, toute la journée, pour protester contre les conditions de circulation devenues intenables en centre-ville de Pau. Mais le président de la Société des transports publics de l'agglomération paloise, plus ou moins mis en cause par les délégués CGT et FO du personnel cette semaine, n'entend pas porter le chapeau ! Le maire de Jurançon et vice-président de la Communauté d'agglomération (qui a la charge de l'organisation du transport urbain en bus sur son territoire) a tenu le dire, hier, en conférence de presse. L'occasion de dédouaner son collègue nouveau maire de Pau et président de la communauté d'agglomération, Yves Urieta, de toute responsabilité et de ne surtout rien dire d'André Labarrère, son prédécesseur...
«C'était pas vrai !» D'ailleurs, pour Louis Lucchini, ce ne sont pas les élus - seuls habilités à prendre des décisions, en principe - mais les techniciens de la ville et de l'agglomération en charge de la circulation et des travaux qui sont en cause.
Le président de la Stap ne mâche pas ses mots, quitte à ouvrir la porte à la polémique.
À ses yeux, si la circulation des bus, comme des voitures du reste, est devenue un enfer aux heures de pointe, c'est parce que «les techniciens n'ont pas dit la vérité aux élus» en temps utiles. Comment, dès lors, prendre les bonnes décisions ?À chaque fois qu'il tirait la sonnette d'alarme, dit-il, le président Lucchini s'entendait répondre «on va se débrouiller», et la solution qu'il préconisait ne voyait pas le jour. «Les services n'ont pas tenu leurs promesses», martèle l'élu, qui évoque par exemple le nouveau pôle des bus Bosquet-place d'Espagne où il s'est créé un terrible entonnoir depuis un mois. «On pouvait attendre encore avant de transférer les bus du pôle Foch. Le temps de bien faire les choses. Mais on nous a dit que, non non, ce serait près pour le 28 août et c'était pas vrai !»
Le président de la Stap pointe également l'absence d'étude générale de circulation préalable. Mais, surtout, il dit ne plus reconnaître le projet de nouveau centre-ville tel qu'initialement adopté, en raison de modifications successives. «On a été obligé de supprimer des arrêts aux Halles, de détourner des lignes. Alors que le projet initial tenait la route !» Maintenant, Louis Lucchini demande à ce qu'un cabinet spécialisé mène d'urgence une étude pour sortir d'un guêpier qui ne permet pas à la Stap d'assurer ses fondamentaux.
Polémique. La responsabilité du désastre actuel est-elle celle des techniciens ? La polémique n'en restera pas là. Il y a notamment une réunion publique des délégués de la communauté d'agglomération mardi soir (lire page précédente). En attendant des solutions, ce sont aujourd'hui les usages du bus qui en pâtisse du désordre.
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