mardi 29 novembre 2011

Futur casino à La Seyne: l'enquête publique est ouverte


Des projections architecturales incluses dans le dossier d'enquête publique permettent de se faire une idée sur le standing de ce casino.
Qu'il est beau, sur le papier, le futur casino de La Seyne ! C'est, depuis, la phase dite d'enquête publique, qui se déroule jusqu'au 8 décembre, dans le bureau 415 des services techniques de la Ville (à Berthe).

Un gros dossier, extrêmement documenté, y attend toutes celles et ceux qui souhaitent tout savoir sur ce projet de 5 000 m2, qui devrait sortir de terre sur le site des anciens chantiers navals, face à la mer. Un cahier pour recueillir toutes les observations est mis à disposition. À l'issue de cette période de concertation, un commissaire enquêteur donnera son avis sur la faisabilité du projet.

Alors, qu'apprend-on dans cet épais dossier ? Bien des choses... techniques et administratives évidemment : des délibérations du conseil municipal au cahier des charges en passant par le bilan prévisionnel d'activités dressé par le gestionnaire délégué, Joa Casino. Ou encore le bail de sous-location avec le casino provisoire des Sablettes (nos précédentes éditions), dans lequel on apprend notamment que le propriétaire des lieux touchera 12 500 euros HT de loyer mensuel. Le contrat court du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2013, délai estimé pour la construction du casino définitif.

Restaurants, brasserie, « stade », bibliothèque

Mais on y trouve aussi, et surtout du concret, sur l'aspect et les fonctionnalités finales de l'établissement de jeu : black-jack, roulettes anglaises sous forme traditionnelle et électronique, et machines à sous seront proposés aux joueurs. Et le dispositif « Mission responsable », sorte de garde-fou pour joueurs excessifs, y est détaillé : numéro de téléphone placardé aux murs « pour en parler », borne interactive avec mini-questionnaire pour faire son auto-évaluation, ou possibilité de fixer un nombre de visites à ne pas dépasser pour une période donnée...

Esthétiquement, le résultat est pour le moins classieux. En témoignent des projections architecturales dans lesquelles on aperçoit des clients souriants, évoluant en des lieux rutilants, où les effets de transparence et de lumière rivalisent avec un mobilier design et moderne. On y découvre par exemple « Le 360 », restaurant gastronomique avec vue panoramique, son bar lounge et son patio. L'étage en dessous est consacré au restaurant classique.

À noter que l'étude et l'offre de restauration sont réalisées avec l'Institut Paul Bocuse...

« Le Carré » comportera le bar, la brasserie, la bibliothèque et le stade. Ce dernier sera en fait une salle avec un écran géant sur lequel on pourra suivre les événements sportifs ou participer à des tournois de jeux vidéo. Et qu'entend-on par brasserie ? Le bar brassera sa propre bière, rien que ça !

Une salle de spectacle modulable

Une salle de spectacle pourra accueillir jusqu'à sept cents personnes. Elle sera modulable selon que l'on y organise un show sportif, un dîner dansant, un concert, une conférence, etc. Au-dessus, sur le toit, une terrasse... Dans ce dossier, on projette déjà la multitude d'animations que pourrait accueillir l'endroit : « Saveurs du monde », « Les éphémères », « Danses et passion », « Talents de demain », « La teinteine royale »...

Bref, c'est beau, grand, bien pensé... Ne reste plus que le feu vert du commissaire enquêteur pour que, dans deux ans, La Seyne ait enfin son casino.

L'Enquête publique se tient jusqu'au 8 décembre
dans les locaux des services techniques de la ville
(avenue Pierre-Mendès-France),
du lundi au vendredi de 9 à 12 h et de 14 à 17 h.
Le commissaire enquêteur sera présent le dernier jour,
de 9 à 12 h et de 13 h 30 à 16 h.
source: J.P. - var matin

lundi 28 novembre 2011

Complément sur la toiture

Comme vous avez pu le voir sur l'article précédent, la réalisation de la charpente a nécessité une réflexion importante. Dans une charpente traditionnelle, on trouve des pannes sur lesquelles reposent des chevrons se prolongeant en partie extérieure pour réaliser les avants toits. Dans notre cas la conception est plus particulière et notamment la réalisation des avants toits. En effet, des morceaux de chevrons ont été rajoutés en bas de pente. Ces morceaux sont cloués sur les poutres en I. Cela permet de réaliser une maison dans le style basque tout en optimisant l'isolation de la toiture.




Une fois, la couverture réalisée, on va venir souffler de la ouate de cellulose entre les poutres en I. La ouate de cellulose qui sera utilisée pour l'isolation ne contient pas de sels de bore. Le sel de bore est un produit chimique à base de borax. La ouate de cellulose est traitée au sel de bore pour être plus résistante au feu, aux attaques d'insectes xylophages comme les termites et insensible aux champignons lignivores. Depuis le 9 février 2011, certains biocides et notamment le sel de bore sont interdits de mise sur le marché.
Des percements ont été effectués sur l'OSB en partie intérieure pour permettre le soufflage de la ouate qui va être réalisé très prochainement.


Cette technique de mise en oeuvre pour réaliser cette double isolation permet donc, comme écrit précédemment, de limiter au maximum les ponts thermiques. On aurait pu aussi réaliser une isolation au dessus des chevrons pour limiter également les ponts thermiques. Cependant, cette technique entraîne le présence d'un bandeau très épais et pas très plaisant esthétiquement. Vous pouvez voir sur les deux schémas suivant la différence d'épaisseur de bandeau entre l'isolation sur chevrons et notre technique de mise en oeuvre.

Technique mise en oeuvre

Isolation sur chevrons-Bandeau épais

dimanche 27 novembre 2011

Que reste-il des indigné-e-s?


De partout à travers le monde, des gens se sont levés afin de dénoncer que les riches avaient le contrôle sur des décisions et que celles-ci sont de loin dans l’intérêt de celui des « 99% » autres. Un bien mince reflet que les classes sociales sont toujours présentes. Toutefois, il en demeure incertain que le mouvement Occupy a compris que le concept marxiste dépasse l’exception de personnes corrompues. À la recherche de « l’unité », le mouvement Occupy s’est propagé rapidement, sans jamais que des revendications autres que « nous ne sommes pas content-e-s »soient réellement mises de l’avant. En effet, malgré des manifestations organisées par d’autres groupes (anticapitalistes ou réformistes) se déroulant à proximité du campement, les indigné-e-s n’ont pas quitté celui-ci.

Aujourd’hui dans plusieurs villes, les camps ont été démantelés par des policiers et policières qui ont été considérés à tord comme des ami-e-s du mouvement. Encore une fois, il ne s’agit de pas de dire, « je connais un policier qui est gentil », mais de voir quel est le rôle de la police dans son ensemble; soit de défendre les intérêts du « 1% ».

L’expérience d’Occupy Montréal démontre une capacité à s’organiser physiquement et aussi quelques erreurs. Les gestes sont venus avant la réflexion et semblent vide de sens. En bref, il en reste que sans revendications et sans solidarité avec les autres mouvements sociaux qui étaient les indigné-e-s et surtout qu’en restera-il?

vendredi 25 novembre 2011

Polly et Algo font jaser !

Hier, il y avait un reportage à TVA critiquant les sommes investies à l'échangeur turcot pour la protection des faucons et des couleuvres. Voici le lien pour ceux qui ne l'auraient pas vu. J'ai été interpellée par les propos mal informés de Mme Sylvie Roy, et voici la lettre que je lui ai fait parvenir. Je vous invite à en faire autant (sylvieroy-lotb@assnat.qc.ca) si vous êtes choqués par ses critiques !

Bonjour Mme Roy,

J’aimerais vous signifier mon insatisfaction en lien à vos commentaires sur les investissements pour assurer le bien être des faucons et des couleuvres à l’échangeur Turcot.

Vos commentaires et interrogations sont de toute évidence, mal informés. Je pense que la moindre des choses aurait été de consulter des gens qui s’y connaissent avant de lancer des critiques. Bien que, il me semble que même sans être expert, c’est évident que quand on parle d’animaux sauvages, ce n’est jamais simple de « les déplacer ». De plus, si vous aviez fait vos devoirs et si vous étiez un peu mieux informée, vous sauriez que les faucons pèlerins ne construisent pas de nids. Ils utilisent les structures déjà présentes, ils sont donc attachés à un endroit en particulier, et non à un nid. On ne peut donc pas « déplacer » la pile en haut de laquelle ils ont décidé de pondre leurs œufs ! Il existe des méthodes pour les inciter à s’installer ailleurs, plus ou moins efficaces, mais qui sont beaucoup plus coûteuses que d’exercer une surveillance.

Le faucon pèlerin étant sur la liste des espèces vulnérables, il jouit d’un statut particulier et le devoir du ministère des ressources naturelles et de la faune est d’assurer sa protection. Un montant de 20 000 $ pour la surveillance d’une firme professionnelle en 2011, je trouve ça tout à fait raisonnable si on pense à toutes les heures d’observation en plus des rapports produits par la compagnie Services Environnementaux Faucons. Sachez que je ne suis pas du tout affiliée à ceux-ci. Sans leur présence, les ouvriers auraient très bien pu détruire le nid, blesser les faucons (volontairement ou non) et même se faire attaquer par un de ceux-ci. Je suis certaine que le reste du budget de 50 000 $ sera utilisé tout aussi judicieusement et toujours avec le bien être des animaux en priorité.

Ce n’est malheureusement pas le cas pour toutes les espèces, par exemple, encore l’an passé un couple de balbuzard pêcheurs a vu son nid détruit car celui-ci dérangeait les activités d’un club aquatique, sous les yeux impuissants de leurs défenseurs. Les animaux n’ont pas de voix pour se plaindre. On détruit leur habitat, ceux-ci se rabattent sur les structures humaines, c’est la moindre des choses de leur permettre de le faire librement et en les protégeant.

Je ne peux pas parler du dossier des couleuvres car je ne m’y connais pas, mais je suis certaine que le montant est tout aussi justifié.

150 000$, c’est à peine 0.06% du budget de 254 millions consacré à la réfection de l’échangeur Turcot, et ce en sachant très bien qu’il sera démoli. Personnellement j’aimerais bien qu’au moins 1% de ce montant soit consacré au bien être des animaux et des espèces vulnérables ou menacées pendant ces travaux.

Je trouve malheureux que vous utilisiez un chiffre qui semble gros à première vue aux yeux de la population pour faire une sortie publique et essayer de blâmer notre gouvernement avec des commentaires gratuits. J’imagine que c’est ça la politique d’opposition, essayer de descendre le gouvernement au pouvoir en utilisant tout ce qu’on peut, sans s’informer. J’espère que la prochaine fois vous prendrez le temps de le faire, mais malheureusement en cherchant votre adresse courriel sur Google, j’ai pu constater que ce n’est pas la première fois où vous faites des commentaires mal informés….

Salutations,

Eve Bélisle

Associée de recherche, École polytechnique de Montréal

Responsable du nid des faucons pèlerins de l’Université de Montréal