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mardi 9 décembre 2008

Une balayeuse électrique pour nettoyer la voirie

En 2005, on a découvert cette balayeuse électrique, c'était l'occasion d'être les premiers sur le secteur, on n’a pas hésité ». Pas peu fier Maxime Jean. Responsable du département voirie au sein de la société vitrollaise Prodim, il commercialise l'« Eco 36 », un des produits phares de l'importateur. Une balayeuse de petite taille, toute électrique, fabriquée en Italie et que l'on peut déjà croiser dans les rues de Nîmes ou Cannes. Une évolution majeure pour cette entreprise qui mise désormais sur l'électrique après 20 ans d'activité sur le secteur des produits et techniques de propreté.

Un véhicule taillé pour l'entretien urbain

Star de sa gamme et seule sur son marché, l'Eco36 est donc une balayeuse de voirie, comprenez une sorte de nettoyeuse aspirante utilisée pour l'entretien des voies piétonnes, jardins publics ou centres commerciaux. Passe partout et silencieux, l'engin permet de travailler de façon discrète au milieu de zones publiques (à peine 75db de 0 à 7 mètres) tout en assurant une filtration des poussières de haut niveau. Une puissance qui a son importance écologique car elle permet à la balayeuse d'aspirer à sec et donc de réaliser d'importantes économies d'eau. Autre titre de gloire de la machine, sa propulsion électrique lui permet d'aborder des pentes jusqu'à à 35% là où ses concurrentes thermiques s'effrayent devant la moindre petite côte.

L’autonomie est-elle au rendez-vous ? « Il n'y a pas de problème d'autonomie comme sur d'autres équipements. L'Eco 36 se décharge en 5 heures ce qui correspond à l'utilisation moyenne quotidienne de ce type d'appareil », explique Maxime Jean. A ce timing s'ajoute une réserve de 15 kilomètres pour le retour de l'Eco 36 à sa base. Le rechargement des batteries du véhicule prend lui six heures. Ces batteries sont à base de plomb, une option pas très écologique. Raison pour laquelle cette technologie devrait évoluer prochainement : Prodim prévoit de s'orienter dès 2009 vers le lithium.

Un investissement rentable

Financièrement, le calcul pour l'utilisateur est simple. Une heure d'utilisation coûte 90 centimes avec l'Eco 36 contre 7 euros pour une machine thermique. Ajoutez à cela des frais de maintenance réduits avec l'électrique et l'Eco 36 remporte le match. « Une balayeuse thermique se négocie entre 40 et 45 000 euros HT contre 50 et 55 000 euros pour une Eco 36. Le delta est vite comblé, sans parler des frais de réparation ». Mieux, certains utilisateurs de la balayeuse ont reçu des aides de divisions régionales de l'Ademe au titre « d'un investissement exemplaire ».

Mais les collectivités ne sont pas les seules cibles de l'entreprise Prodim. L'Eco 36 a également séduit des sociétés de prestation comme ONET qui l'utilise pour l'entretien de l'aéroport de Marseille ou des infrastructures de Roland Garros. Une belle vitrine pour Prodim qui propose désormais une gamme complète de véhicules électriques de voirie et de transport (utilitaires, transports, camions, scooters...) et qui prévoit pour 2008 un chiffre d'affaire de 30 millions d'euros.

Baptiste Roux Dit Riche

jeudi 4 décembre 2008

Un scooter électrique américain à l'assaut des villes françaises

Evolution des mentalités, hausse du prix de l'essence, engorgement des réseaux urbains : trois bonnes raisons pour passer à l'heure des « transports doux ». Après le succès des vélos en libre service (Vélo'V, Vélib...), c’est au tour des scooters électriques de s'attaquer aux grandes villes. Premier arrivé sur le marché, le VS1 de Vectrix est un maxi-scooter lancé en grande pompe au printemps 2008 avec l'ouverture d'un show-room parisien. Il faut dire que le marché s'annonce juteux. Au premier semestre 2008, ce sont plus de 50000 scooters qui ont trouvé preneur en France. Un vrai filon pour l'électrique notamment sur le secteur des maxi-scooters, dont la clientèle est constituée de cadres urbains pressés. « On est sûr de notre coup, reste à savoir le temps de mutation du secteur. Mais l'utilisateur qui est motivé finira pas passer le cap, » nous confie Thierry Atthar, importateur de Vectrix pour la France.

Un tout-électrique haut de gamme

Assemblé en Pologne mais développé aux Etats-Unis, le VS1 est un deux-roues totalement électrique et donc sans émission. Il fonctionne sur un système de recharges à partir d'une prise de courant 220 volts pour un coût d'environ 60 centimes d'euros par « plein ». Les batteries NiMH ont une capacité de 3,7 kW/h pour un temps de recharge à 80% de 2h30. Le constructeur annonce ainsi une autonomie « optimiste » de 90 kilomètres.

En terme d'embonpoint, l'objet ne galvaude pas son titre de maxi-scooter avec un empattement de 1 525 mm, une hauteur de selle de 770 mm et un poids total de 230 kilos. Malgré ces mensurations, l'engin a été salué par la presse spécialisée pour son plaisir de conduite. L’absence de bruits et de vibrations rendent le maniement du VS1 agréable, pour des performances très correctes : jusqu'à 100 km/h en pointe.

Des qualités qui ne pourront faire oublier que le VS1 reste un véhicule essentiellement urbain. Son autonomie maximale empêchant une utilisation autre qu'un trajet quotidien domicile-travail. « Le problème c'est le manque de bornes de recharge. Aujourd'hui par exemple à Paris, il y a 150 bornes gratuites, 50 en travaux et Bertrand Delanoë en a encore promis 400. Avec le Vectrix, on peut monter n'importe quelle côte, réaliser n'importe quel parcours... mais il faut pouvoir recharger », résume Thierry Atthar.

Un marché en devenir

Lancé au printemps, le VS1 disposerait déjà de près de 200 immatriculations dans l'Hexagone. Aux cadres urbains se sont ajoutés d'autres types de clients : « des dirigeants qui veulent améliorer le bilan carbone de leur entreprise ou des sociétés qui proposent le VS1 à la location ». Peu encore de petits utilisateurs. La faute sans doute au prix de la monture qui a de quoi décourager les plus écologistes. L'engin est ainsi proposé à l'achat à 8 990 €. Même en pariant sur une hausse du prix de l'essence, le scooter américain tient encore difficilement le match économique face au thermique sur le moyen terme. Des promesses d'aides nationales et locales pour 2009 (abattement d'impôt, prime à l'achat...) pourraient aider à équilibrer la balance.

Ces mesures doperaient également le lancement du prochain modèle de Vectrix : un mini-scooter proposé à 3900 euros. Prévu pour l'été, il concurrencera les scooters thermiques de 50 cm3 sur le marché des particuliers et des organisations (polices municipales, distribution de colis...). D'ici là, le constructeur devra densifier son réseau de concessionnaires et de stations techniques. Pour l'instant, il en possède seulement quinze en France et uniquement dans les grandes villes. Une extension impérative si la firme américaine souhaite réaliser son objectif de 3000 scooters vendus sur le territoire national l'an prochain.

Baptiste Roux Dit Riche

Trois autres scooters électriques

* E-light : le plus léger


Egalement présenté au congrès des maires, l'E-light repose sur une batterie amovible au Lithium. Une technologie qui lui permet d'être particulièrement léger avec un poids annoncé de 62 kg. Son autonomie est en revanche plus faible que celle du scooter Vectrix (moins de 50 km). Fabriqué en Chine, il sera commercialisé en France par CEPAM au premier semestre 2009 à 1990 euros.

* E-solex : la légende

Digne héritier de son légendaire aïeul né en 1946, le E-solex est un cyclomoteur électrique. Disposant d'une autonomie d'environ 1h30, il permet d'atteindre les 35km/h. Son style inimitable (dessiné par Pininfarina) et son prix réduit (1190 euros) ont assuré son succès en France et depuis peu à l'étranger.



* Tri'Ode : le scooter électrique à 3 roues


Développé par la société Véléance pour les professionnels, le Tri'Ode est un prototype de tricyle électrique modulable. Capable de transporter de petite charge (50 kg), ce véhicule ciblera les petits trajets des collectivités et entreprises. Il devrait disposer d'une autonomie de 50 km pour une vitesse réglementaire de 45 km/h.