En 2005, on a découvert cette balayeuse électrique, c'était l'occasion d'être les premiers sur le secteur, on n’a pas hésité ». Pas peu fier Maxime Jean. Responsable du département voirie au sein de la société vitrollaise Prodim, il commercialise l'« Eco 36 », un des produits phares de l'importateur. Une balayeuse de petite taille, toute électrique, fabriquée en Italie et que l'on peut déjà croiser dans les rues de Nîmes ou Cannes. Une évolution majeure pour cette entreprise qui mise désormais sur l'électrique après 20 ans d'activité sur le secteur des produits et techniques de propreté.
Un véhicule taillé pour l'entretien urbain
Star de sa gamme et seule sur son marché, l'Eco36 est donc une balayeuse de voirie, comprenez une sorte de nettoyeuse aspirante utilisée pour l'entretien des voies piétonnes, jardins publics ou centres commerciaux. Passe partout et silencieux, l'engin permet de travailler de façon discrète au milieu de zones publiques (à peine 75db de 0 à 7 mètres) tout en assurant une filtration des poussières de haut niveau. Une puissance qui a son importance écologique car elle permet à la balayeuse d'aspirer à sec et donc de réaliser d'importantes économies d'eau. Autre titre de gloire de la machine, sa propulsion électrique lui permet d'aborder des pentes jusqu'à à 35% là où ses concurrentes thermiques s'effrayent devant la moindre petite côte.
L’autonomie est-elle au rendez-vous ? « Il n'y a pas de problème d'autonomie comme sur d'autres équipements. L'Eco 36 se décharge en 5 heures ce qui correspond à l'utilisation moyenne quotidienne de ce type d'appareil », explique Maxime Jean. A ce timing s'ajoute une réserve de 15 kilomètres pour le retour de l'Eco 36 à sa base. Le rechargement des batteries du véhicule prend lui six heures. Ces batteries sont à base de plomb, une option pas très écologique. Raison pour laquelle cette technologie devrait évoluer prochainement : Prodim prévoit de s'orienter dès 2009 vers le lithium.
Un investissement rentable
Financièrement, le calcul pour l'utilisateur est simple. Une heure d'utilisation coûte 90 centimes avec l'Eco 36 contre 7 euros pour une machine thermique. Ajoutez à cela des frais de maintenance réduits avec l'électrique et l'Eco 36 remporte le match. « Une balayeuse thermique se négocie entre 40 et 45 000 euros HT contre 50 et 55 000 euros pour une Eco 36. Le delta est vite comblé, sans parler des frais de réparation ». Mieux, certains utilisateurs de la balayeuse ont reçu des aides de divisions régionales de l'Ademe au titre « d'un investissement exemplaire ».
Mais les collectivités ne sont pas les seules cibles de l'entreprise Prodim. L'Eco 36 a également séduit des sociétés de prestation comme ONET qui l'utilise pour l'entretien de l'aéroport de Marseille ou des infrastructures de Roland Garros. Une belle vitrine pour Prodim qui propose désormais une gamme complète de véhicules électriques de voirie et de transport (utilitaires, transports, camions, scooters...) et qui prévoit pour 2008 un chiffre d'affaire de 30 millions d'euros.
Baptiste Roux Dit Riche
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