lundi 11 octobre 2010

La crainte d'être deux fois lésés

C'est un îlot de six villas, qui va se retrouver peu ou prou ceint d'immeubles. À l'est et au nord, deux bâtiments ont déjà poussé. à l'ouest, le projet de Porte Marine verra le jour. Du lourd.
Ce bout de rue Pierre-Fraysse est devenu « ultra-constructible » en 2007, décision de l'ancienne municipalité.
Fidèle à ses engagements électoraux, l'équipe actuelle a fait deux promesses : donner un coup de frein général, mais aussi épargner « les dents creuses ». Une dent creuse est un groupe de maison entouré d'immeubles. L'idée est d'y maintenir la possibilité de construire, afin que leurs propriétaires puissent encore vendre à bon prix.
Perte de valeur
Dans le cadre de la révision du plan local d'urbanisme, la dent creuse n'est pas comblée.
« On se sent lésé car nos biens vont perdre de la valeur deux fois », clame Marguerite Gavini, une riveraine. « Déjà à cause des constructions immédiates. Ensuite parce que le futur plan d'urbanisme a réduit la "constructibilité" ». Ici, le maximum constructible passerait de cinq étages à trois étages. Une perte de valeur manifeste.
« Cette doléance est légitime », reconnaît l'adjoint au maire Claude Astore, en charge de l'urbanisme. « En fonction des remarques du commissaire-enquêteur (1), nous sommes favorables au fait de revoir la copie ».
L'objectif de la mairie était « de faire la greffe entre des immeubles de cinq étages et des quartiers plus bas ». D'après Marguerite Gavini, cette nouvelle règle est « illogique, car elle fera encore une dent creuse ».
Andrée Patiès, du comité d'intérêt local des Mouissèques, « craint qu'on laisse des gens à l'arrière d'immeubles, dans des maisons qui ne valent plus rien ».
1. Le commissaire-enquêteur rendra ses remarques sur la révision du plan local d'urbanisme début novembre à la mairie.

Sources: Var Matin

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