vendredi 22 octobre 2010

Futur port : la ville de La Seyne résilie la délégation de service public



Cari, c'est bel et bien fini. Lassé d'attendre que le chantier du futur port de plaisance démarre (1), le maire a décidé de rompre la délégation de service public signée pour 30 ans avec le groupement Cari-Altaréa-Sodesports. Le courrier officiel doit être envoyé d'ici la fin de la semaine. La délibération sera présentée au prochain conseil municipal, en novembre (2).

Visiblement déçu, Marc Vuillemot commente : « Ce n'est pas une histoire de qualité des relations (allusion aux mauvaises relations avec Q-Park pour la DSP du stationnement, Ndlr), mais nos intérêts respectifs ne se rencontraient pas. Je crois tout simplement qu'à un moment donné, ils n'avaient plus l'intention de réaliser le port ».

De son côté, le porte-parole du groupement, Cari, reste injoignable. Contestera-t-il la décision du maire ? « A priori, il n'y a pas de risque de contentieux, il voulait manifestement tout arrêter », répond Marc Vuillemot.

Une nouvelle DSP début 2011

Voilà donc le projet du futur port reparti dans les (longs) tuyaux de l'administration. Le maire veut relancer la procédure de délégation dès le premier trimestre 2011.

Mais il faudra compter encore une bonne année avant qu'un nouveau délégataire ne soit désigné.
En outre, le projet va être retouché. « On va rester sur le même nombre d'anneaux (700, Ndlr) et la même superficie. En revanche, on n'ira peut-être pas aussi loin dans le " délire " architectural (3) que le projet de Cari. Ce sera sans doute moins high-tech mais plus fonctionnel », explique l'adjoint à l'urbanisme, Claude Astore, ajoutant que les études déjà réalisées seront réutilisées.

Un projet plus modeste, éventuellement moins cher. « Des professionnels qui gèrent ce type d'opérations disent qu'on peut faire quelque chose autour de 10 ou 15 millions d'euros (au lieu de 64 millions TTC pour le projet Cari) », souligne encore Claude Astore.

Le cahier des charges devrait également être redéfini. « On va le peaufiner pour éviter de rencontrer les problèmes que nous avons eus auparavant. Par exemple, Cari avait pour contrainte de commercialiser 70 % des anneaux avant la réalisation des travaux. Cela a été l'un des freins au démarrage du chantier. On ne peut pas garder une telle clause. Il faudra aussi mettre davantage de verrous pour que le phasage des travaux soit respecté », poursuit Claude Astore.

Affaire à suivre, donc. Encore une fois !

mvalmalette@varmatin.com

1. Un premier constat d'huissier pour non-démarrage des travaux a été adressé à Cari en juin. Une lettre de mise en demeure avait été ensuite envoyée le 23 septembre dernier.
2.La date exacte n'a pas encore été fixée.
3. Les plans du port avaient été dessinés par l'architecte Jean-Paul Viguier

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