En France, les cotisations sociales sont réparties entre celles dites « salariales » et celles dites « patronales ». Cette distinction est fallacieuse car en économie, on appelle salaire ce que coûte un salarié à son employeur. Le mythe est le suivant : quand on augmente les cotisations patronales, c'est le patron qui paye.
Pour commencer, ce n'est pas le patron qui paye mais l'entreprise ce qui augmente ses coûts et la rend moins compétitive. Ensuite, ce coût est répercuté, quand c'est possible, soit sur le prix des produits et services (inflation), soit sur les salaires bruts (modération salariale). Ce qui entraîne une baisse du pouvoir d'achat. En effet, si on combine l'inflation générée de cette manière et le blocage des salaires, on obtient une baisse généralisée du pouvoir d'achat mais qui touche surtout les personnes à bas revenu.
Les français ne se rendent pas compte du coût réel de leur protection sociale. Pour avoir une idée, faisons le calcul basé sur ma propre fiche de paye.
Mon salaire brut mensuel est de 2 525 euros.
Les cotisations sociales salarié sont de 501 euros.
Les cotisations sociales employeur sont de 1 186 euros.
Le total des cotisations versées est de 1 687 euros par mois.
Je paye une mutuelle complémentaire de 41 euros par mois plus 41 euros par mois pour mon employeur.
Mon salaire net est donc de 1 983 euros par mois (2 525 – 501 - 41).
Je coûte à mon employeur 3 752 euros par mois (2 525 + 1 186 + 41).
Si mon salaire m'était versé intégralement, je toucherais 3 752 euros par mois (c'est ce que je coûte à mon employeur). Le taux total de cotisations sur mon salaire est donc de 44,96 % (1 687 euros sur 3 752). Auquel il faut ajouter la mutuelle qui représente 2,16 % (82 euros sur 3 752).
Je suis payé sur 13 mois. La sécurité sociale me coûte donc 21 931 euros par an (1 687 x 13). Ca fait quand même une belle somme ! Tout ça pour payer un service médiocre qui m'oblige à avoir une mutuelle complémentaire qui me coûte 1 066 euros par an (82 x 13). Le coût total est donc de 22 997 euros par an.
Il devient évident que le coût de la protection sociale en France est exorbitant. Surtout si on tient compte du service rendu qui devient d'années en années de plus en plus mauvais (baisse des remboursements voire déremboursement). Le monde entier nous envie ce système ? Il faut vraiment avoir subit un décervelage permanent pendant des années pour encore croire à ça.
La fable des cotisations patronales a pour but de masquer la réalité du coût de la protection sociale aux français. Elle induit une opacité qui permet de faire passer la (grosse) pilule. Il faudrait rétablir la vérité et voter une loi sur le "salaire réel" qui instaurerait un versement intégral du salaire et interdirait le prélèvement à la source des cotisations. Les assurés payerait alors leur sécurité sociale par prélèvement sur leur compte bancaire. Ce qui provoquerait une prise de conscience du coût réel de la protection sociale.
Certains estiment que la mise en concurrence de la sécurité sociale permettrait de faire de 20 à 30 % d'économies. Ce qui ferait pour moi une économie possible de 5 749 euros (sur une base de 21 997 euros et une économie de 25 %). Pour une immense majorité des français, on obtiendrait des chiffres du même ordre de grandeur. Ce qui serait un gain impressionnant de pouvoir d'achat. En ce qui me concerne il pourrait être de 22,3 %.
Mettre en concurrence la sécurité sociale est une nécessité économique si on veux redonner du pouvoir d'achat aux français, améliorer la compétitivité de nos entreprises et faire baisser le chômage. Il semble que les lois qui mettre la protection sociale en concurrence ont été établies il y a quelques années. Mais on est dans un tel flou juridique qu'elles ne sont pas appliquées car les hommes politiques et les syndicats on peur de perdre le pouvoir énorme que leur donne ce monopole.
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