Ce sont les riches qui payent nous dit-on.
Chaque année, environ un quart du budget de l'Etat n'est pas financé par les prélèvements malgré que ceux-ci soient énormes comme j'en ai fait le calcul dans les deux billets précédents avec comme base ma situation personnelle. L'écart est financé par des emprunts. Ceux-ci sont constitués aux deux tiers par de l'épargne administrée (plan d'épargne logement, livret A, plan d'épargne populaire, etc.) et le reste par l'émission d'obligations d'Etat sur les marchés financiers internationaux.
Le total des dettes accumulées par l'Etat est de plus de 1 100 milliards d'euros. Officiellement, car ce chiffre ne prend pas en compte les engagements de l'Etat pour les retraites estimés à 950 milliards d'euros et les dettes diverses qui traînent dans les placards estimées à 350 milliards supplémentaires par certains. Le rapport Pébereau de l'automne dernier en donne une estimation. On aurait alors un total de 2 400 milliards d'euros de dette publique soit 140 % du PIB (1 710 milliard d'euros en 2005, source INSEE). Ce quit représente un taux d'endettement de 1 200 % (avec un budget 2005 estimé à 288 milliard d'euros, chiffre du ministère des finances).
Cette dette, il faudra plusieurs décennies pour la rembourser peut être 40 ans.
Avec des déficits pareils, qui est taxé en fait ? Il faudra bien rembourser cette dette un jour, non ? Hors, ce ne sont pas ceux qui sont à la retraite qui vont travailler pour payer, ce sont les actifs et en particulier ceux qui seront actifs dans décennies à venir. En fait, depuis 30 ans que l'on fait des déficits publics, on taxe les enfants, même ceux qui ne sont pas encore nés !
Les futurs actifs seront obligés de payer les dépenses de leurs parents. Les hommes politiques qui ont décidé, avec l'accord de leurs électeurs, de contracter de telles dettes ont une moyenne d'âge autour de 60 ans. Ils seront tous morts avant quelle soit remboursée. Après eux le déluge !
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