-"Quoi" ? allez-vous vous exclamer, "mais quelle idée étrange !". Soyons décomplexés, et regardons la réalité en face: qui pouvons-nous accuser de piller la France ? Les immigrés clandestins, bien sûr, qui raflent les allocations destinées aux français de souche.. Qui travaille au noir, et empêche nos ouvriers à nous de trouver du travail ? Les clandestins. Qui éduque mal ses enfants ? Les clandestins.
Nous pourrons ainsi expliquer sereinement que non, ce ne sont pas les baisses des cotisations patronales qui assèchent les finances des systèmes de protections sociales. Nous pourrons raconter que nous autres grands patrons sous-traitons certes à des petites entreprises que nous soumettons à une mise en conccurrence effrénée et qui pour garder la tête hors de l'eau, tentent de casser les prix et donc embauchent au noir et sans aucune protection sociale, mais que non, ce n'est pas nous qui embauchons ces ouvriers sur lesquels repose en partie l'entreprise de démolition sociale que nous sommes en train de mener. Nous pourrons faire la morale aux familles en grande difficulté sociale et financière et les montrer du doigt en les accusant de ne pas savoir tenir leurs enfants et au passage finir de traîner dans la boue l'Education Nationale: alors, tout le monde oubliera les coupes sèches dans les budgets des associations qui créaient (quelle horreur !) du lien social solide, personne ne se souviendra du temps où les profs essayaient de donner des outils de compréhesion critique du monde à leurs élèves, et les termes mêmes d'éducateurs spécialisés disparaitront du langage courant.
Et alors nous aurons gagné, nous aurons ainsi des boucs émissaires tout désignés ! De plus, les enfants de ces immigrés, scandalisés du traitement qui leur est fait à eux et à leurs parents, se manifesteront de façon de plus en plus violent et agressive puisque on ne continuera à leur donner comme interlocuteurs que policiers, juges et CRS. Peut-on imaginer rideau de fumée plus efficace pour masquer le travail de sape que nous faisons pendant ce temps ?
Aidez-nous à financer plus de bateau pour traverser Gilbraltar
Ministère du travail défiscalisé, des relations sociales pourries
et de la non solidarité
127, rue de Grenelle
75007 Paris
Tel: 01-44-38-38-38
CCP: 0126721B 7856R8 H45
TRANSFORMONS LES CITOYENS
EN
CLANDESTINS !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire