Si, si : j'écris toujours une page de ma vie, tous les jours, dès le réveil, jusqu'au coucher. En dormant, j'écris des rêves érotiques. Ma vie s'imprime chaque jour dans mon coprs qui vibre, dans mon cerveau qui raisonne, dans mon coeur qui aime, dans mon âme qui remercie.
En juin, ma chum Iz que je mettais à jour quant au fait notamment que j'étais occupée et que je cherchais un sens dans ma vie - oh ingrate Mo qui a tout parce que tu es choyée par la vie, parce que tu es dotée, capable, et que tu fais, tu agis, et que - fuck - tu as tout!!! - Mo se cherche, comme toute personne qui a le loisir de le faire, se cherche, à 41 ans et demi, bien nourrie, bien logée, et qui aime et boit du vin...
Ma chum Iz, d'une simplicité désarmante, me dit : Essaye un truc, chaque jour en te levant, remercie la vie, pour n'importe quoi, quelque chose, tu vas voir, ta journée va être meilleure. Ça sonne ésotérique de même mais essaye, tu verras.
Ok, c'était un soir philosophico-amical comme ceux qui sont irremplaçables, traces de l'amitié pure et sincère qui permettent de dire les choses les plus simples comme : dis merci le matin.
Depuis le mois de juin, en plus de m'accorder mon Holy Hour en consacrant du temps à mon corps et à mon esprit en faisant du simili-yoga réinventé iyengar oublié - ohm - je me lève en remerciant la vie de : - me donner le soleil, la santé, l'eau à boire, la douche, le café, l'amour, la joie, une bonne nuit de sommeil, une job, une maison, la vie, la joie, la lucidité, la capacité, la volonté, les oiseaux, la pluie, Galarneau, le ciel, le silence, mon Holy Hour, le lit, l'amour couché à côté de moi, le couple heureux et soudé, le confort, les draps, le défi professionnel, Gabriel, Thomas, le souper, le déjeuner, la pomme qui s'en vient, le chat qui attend de l'autre côté de la porte de la chambre que je vais ouvrir, mes pieds qui me portent, mes jambes fines et qui me tiennent, mes ongles d'orteils, mes petits seins petits mais à moi, mes mains, la vue, l'odorat, la cigarette que je redécouvre à mon plus grand délice, le malheur, la complaisance, la pitié, la passion, un coeur qui bat, la souveraineté de mes actes, la liberté, la possibilité de m'exprimer, me réaliser, Barack Obama, un pays libre, un plancher de bois franc, la terrasse en arrière de la maison, la porte que j'ouvre vers l'extérieur, les mots, les pensées, les joies, les rêves, les délires...
Des fois, je dis merci Seigneur, en trouvant que ces mots ne m'appartiennent pas car je ne l'ai jamais fait, ni dans mon éducation ni dans mes croyances, ça vient tout seul comme une expression qu'on a toujours lue et qui vient à l'esprit par habitude. Je change Seigneur pour Gaia, ma belle Gaia, la mère de toute chose, la généreuse terre et nature. Merci!
Le lectorat qui attend mérite une auteure inspirée...
J'aime beaucoup la vie. Si cet été, je ne le partage pas avec vous autant que dans le passé, ne croyez pas que je n'aime pas partager. Je partage beaucoup avec moi-même et c'est crissement bon. L'amitié me permet tout cela. Mais d'abord et avant tout : la vie.
Mille bisous jusqu'à bientôt.
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