Pour labelliser une maison au niveau PassivHaus comme dans notre cas, un des pré-requis le plus difficile à atteindre est le niveau très exigent d’étanchéité à l’air du bâtiment demandé. Mais avant d’expliquer comment on peut atteindre ce niveau et comment on peut le mesurer, commençons par nous demander pourquoi ce point là est-il si important ?
La première des choses qui vient à l’esprit est que pour avoir un besoin de chauffage très bas, il est nécessaire d’éviter l’entrée du froid venant de l’extérieur. Les maisons passives doivent donc non seulement être performantes au niveau de l’isolation thermique des parois en contact avec l’extérieur (c’est ce que l’on a vu avec l’isolation par l’extérieur) mais également être performantes sur leur étanchéité à l’air vis-à-vis de l’extérieur pour éviter l’entrée d’air froid parasite à l’intérieur de la maison qu’il serait alors nécessaire de chauffer.
Ce point là est d’autant plus important qu’en maison passive, le renouvellement d’air à l’intérieur de l’habitation est obligatoirement assuré par une ventilation Double flux dont l’intérêt est de récupérer les calories de l’air intérieur vicié pour préchauffer l’air extérieur neuf insufflé dans la maison par le système. On comprend bien que s’il existe des fuites d’air parasites, l’air entrant par ces faiblesses sera de l’air froid impossible à préchauffer puisque non contrôlé par le système de ventilation, et, l’efficacité de la Double flux s’en trouvera fortement dégradée.
Par ailleurs, en dehors du problème purement thermique de l’air froid parasite, un autre problème peut également se produire si l’enveloppe du bâtiment n’est pas étanche à l’air de manière uniforme. En effet, la moindre fuite correspond à un point de passage d’air froid qui peut générer un point froid particulier dans lequel viendra se concentrer l’air intérieur chargé en vapeur d’eau. A ces endroits, les conditions pour voir apparaitre des phénomènes de condensation seront alors réunies et l’on pourra voir apparaitre des moisissures voire une dégradation de l’isolant ou du bâti.
Tout ceci explique pourquoi un excellent niveau d’étanchéité à l’air est indispensable dans les maisons passives !!!!!
Et pour atteindre cet objectif, seules une bonne conception et surtout, une excellente coordination des différents corps de métier intervenant sur le chantier sont efficaces. En effet, pour atteindre un tel objectif d’étanchéité à l’air, il faut être capable de traiter avec minutie tous les points faibles de l’étanchéité permettant d’obtenir une barrière d’étanchéité parfaite comme illustré sur les schémas ci-dessous :
Une fois tous les points traités, on passe alors au test d’étanchéité à l’air capable de mesurer le niveau de fuites d’air de l’enveloppe. Un test dit « intermédiaire »se fait généralement avant le second œuvre pour permettre à l’entreprise de corriger facilement les éventuels défauts détectés.
Ce test est effectué à l’aide d’une fausse porte placée en général au niveau de l’encadrement de la porte d’entrée et munie d’un ventilateur capable de mettre en dépression la maison de manière à forcer le passage de l’air extérieur par les fuites et d’un mesurer le débit. On parle du test de la « porte soufflante » (voir photo ci-contre).
La détection des fuites d’air se fait à l’aide de fumigène ou, en période hivernale, à l’aide d’une caméra infrarouge comme illustré sur la photo ci-dessous dans le cas d'une menuiserie non étanche au niveau du dormant :
La mesure dans le cas d’une labellisation de maison passive se fait sous 50 Pa (soit environ 35 km/h de vent sur chaque façade) et doit, pour être conforme au label, être inférieure ou égale à 0,6 vol/h, le volume étant celui de la partie chauffée de la maison. A titre de comparaison, pour la labellisation BBC Effinergie (maison basse consommation à la française), le niveau d’exigence est de l’ordre de 4 fois moins performant (2,5 vol/h environ).
Et comme vous l’avez vu dans l’article précédent, le résultat du test intermédiaire dans notre cas est tout simplement époustouflant pour une première avec seulement 0,13 vol/h !
Il ne reste plus qu’à faire encore mieux au test final !
Ce point là est d’autant plus important qu’en maison passive, le renouvellement d’air à l’intérieur de l’habitation est obligatoirement assuré par une ventilation Double flux dont l’intérêt est de récupérer les calories de l’air intérieur vicié pour préchauffer l’air extérieur neuf insufflé dans la maison par le système. On comprend bien que s’il existe des fuites d’air parasites, l’air entrant par ces faiblesses sera de l’air froid impossible à préchauffer puisque non contrôlé par le système de ventilation, et, l’efficacité de la Double flux s’en trouvera fortement dégradée.
Par ailleurs, en dehors du problème purement thermique de l’air froid parasite, un autre problème peut également se produire si l’enveloppe du bâtiment n’est pas étanche à l’air de manière uniforme. En effet, la moindre fuite correspond à un point de passage d’air froid qui peut générer un point froid particulier dans lequel viendra se concentrer l’air intérieur chargé en vapeur d’eau. A ces endroits, les conditions pour voir apparaitre des phénomènes de condensation seront alors réunies et l’on pourra voir apparaitre des moisissures voire une dégradation de l’isolant ou du bâti.
Tout ceci explique pourquoi un excellent niveau d’étanchéité à l’air est indispensable dans les maisons passives !!!!!
Et pour atteindre cet objectif, seules une bonne conception et surtout, une excellente coordination des différents corps de métier intervenant sur le chantier sont efficaces. En effet, pour atteindre un tel objectif d’étanchéité à l’air, il faut être capable de traiter avec minutie tous les points faibles de l’étanchéité permettant d’obtenir une barrière d’étanchéité parfaite comme illustré sur les schémas ci-dessous :
Localisation des fuites d'air potentielles dans une maison | Limite de la barrière d'étanchéité dans une maison et détails de points faibles |
Une fois tous les points traités, on passe alors au test d’étanchéité à l’air capable de mesurer le niveau de fuites d’air de l’enveloppe. Un test dit « intermédiaire »se fait généralement avant le second œuvre pour permettre à l’entreprise de corriger facilement les éventuels défauts détectés.
Ce test est effectué à l’aide d’une fausse porte placée en général au niveau de l’encadrement de la porte d’entrée et munie d’un ventilateur capable de mettre en dépression la maison de manière à forcer le passage de l’air extérieur par les fuites et d’un mesurer le débit. On parle du test de la « porte soufflante » (voir photo ci-contre).
La détection des fuites d’air se fait à l’aide de fumigène ou, en période hivernale, à l’aide d’une caméra infrarouge comme illustré sur la photo ci-dessous dans le cas d'une menuiserie non étanche au niveau du dormant :
La mesure dans le cas d’une labellisation de maison passive se fait sous 50 Pa (soit environ 35 km/h de vent sur chaque façade) et doit, pour être conforme au label, être inférieure ou égale à 0,6 vol/h, le volume étant celui de la partie chauffée de la maison. A titre de comparaison, pour la labellisation BBC Effinergie (maison basse consommation à la française), le niveau d’exigence est de l’ordre de 4 fois moins performant (2,5 vol/h environ).
Et comme vous l’avez vu dans l’article précédent, le résultat du test intermédiaire dans notre cas est tout simplement époustouflant pour une première avec seulement 0,13 vol/h !
Il ne reste plus qu’à faire encore mieux au test final !
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