jeudi 4 décembre 2008

Plan Ecotech 2012 : ce qu’il faut retenir du premier bilan d’étape

A l’annonce du plan Ecotech 2012 en juillet dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie et Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation, avait fait une promesse. A savoir dévoiler en marge de Pollutec les premières conclusions du Cosei (Comité stratégique des éco-industries), ainsi que les premières mesures en faveur de l’industrie des éco-technologies. Le calendrier est tenu.

Les six premières mesures sont arrêtées (voir ci-dessous), avec en particulier, un appel à projets de R&D sur les éco-technologies, doté de 30 millions d’euros sur trois ans. Une somme à laquelle il faut rajouter 60 millions d’euros que France Investissement (dispositif public en partenariat avec la Caisse des Dépôts et les investisseurs institutionnels privés, qui a pour vocation de renforcer le financement en fonds propres des PME françaises) orientera sur ce secteur.

Ce bilan d’étape est aussi l’occasion de découvrir les résultats des travaux du Boston Consulting Group. Lequel cabinet d'analyse a été mandaté par le Ministère chargé de l'industrie pour réaliser une étude visant à produire des éléments d'une politique industrielle en faveur du développement des éco-industries en France en lien étroit avec le Cosei.

Découvrez la synthèse de l’étude du Boston Consulting Group


Dans une tribune publiée dans Les Echos en juillet dernier ("L'industrie, le moteur de la croissance verte") et rédigée à quatre mains, Nathalie Kosciusko-Morizet et Luc Chatel écrivaient : « Il est temps aujourd'hui de voir grand et de mobiliser l'ensemble des acteurs industriels autour d'un défi commun : transformer les contraintes énergétiques et environnementales en opportunités de marché. »

A supposer que la France sache saisir ces opportunités, l’étude du Boston Consulting Group fournit notamment des projections en termes d’activités, d’emplois et d’économies d’énergie à l’horizon 2020 associées à une orientation industrielle forte en faveur des eco-innovations. Projections fondées sur un scénario médian et résumées dans les trois tableaux ci-après.

Evolution des activités des éco-industries en France de 2007 à 2020






















Evolution des emplois dans les éco-industries en France de 2007 à 2020




















Les économies d'énergie liées aux éco-industries en France, 2007-2020




















Plan Ecotech 2012 : les six premières mesures concrètes

Ces mesures sont annoncées pour être opérationnelles au premier semestre 2009 :

* Lancement début 2009 d’un appel à projet « écotechnologies » de 30 millions d’euros sur trois ans dédiée aux projets de recherche et développement, en lien avec Oseo et l’Ademe.

* Orientation d’une partie des financements de France Investissement sur le secteur des éco-industries, avec un objectif d’investissement en fonds propres de 60 millions d’euros en 2009.

* La mise en place d’un groupe de travail et de concertation entre les différents pôles de compétitivité concernés par les éco-technologies pour aboutir à :

- une charte de coopération renforcée entre pôles sur le modèle aéronautique ;
- la labellisation éventuelle d’un pôle « écotech » et la structuration des compétences en matière d’écotechnologies sur le territoire ;
- la mise en place rapide et le financement d’outils de création de nouvelles entreprises, de type incubateurs, et en lien étroit avec la communauté des financeurs, et tout notamment les business angels ;

* La mise en œuvre par la DGCCRF dès le 1er janvier 2009 d’un programme de contrôles concernant le « dumping environnemental », sur les cinq thèmes suivants :

- étiquetage CO2 des véhicules ;
- performance énergétique des fenêtres ;
- lampes et ampoules ;
- peintures ;
- revêtements de sol : moquettes, parquets, linoléum sur le critère composés organiques volatils.

* La définition d’un référentiel des éco-activités d’ici la fin du premier semestre 2009, afin notamment de connaître et structurer le secteur et permettre la mise en place d’un tableau de bord de suivi semestriel des activités des éco-industries ;

* L’organisation avec le Medef d’un prix TIC et développement durable et la mise en ligne d’un écoportail, afin de valoriser les produits et industries de l’environnement.

Un scooter électrique américain à l'assaut des villes françaises

Evolution des mentalités, hausse du prix de l'essence, engorgement des réseaux urbains : trois bonnes raisons pour passer à l'heure des « transports doux ». Après le succès des vélos en libre service (Vélo'V, Vélib...), c’est au tour des scooters électriques de s'attaquer aux grandes villes. Premier arrivé sur le marché, le VS1 de Vectrix est un maxi-scooter lancé en grande pompe au printemps 2008 avec l'ouverture d'un show-room parisien. Il faut dire que le marché s'annonce juteux. Au premier semestre 2008, ce sont plus de 50000 scooters qui ont trouvé preneur en France. Un vrai filon pour l'électrique notamment sur le secteur des maxi-scooters, dont la clientèle est constituée de cadres urbains pressés. « On est sûr de notre coup, reste à savoir le temps de mutation du secteur. Mais l'utilisateur qui est motivé finira pas passer le cap, » nous confie Thierry Atthar, importateur de Vectrix pour la France.

Un tout-électrique haut de gamme

Assemblé en Pologne mais développé aux Etats-Unis, le VS1 est un deux-roues totalement électrique et donc sans émission. Il fonctionne sur un système de recharges à partir d'une prise de courant 220 volts pour un coût d'environ 60 centimes d'euros par « plein ». Les batteries NiMH ont une capacité de 3,7 kW/h pour un temps de recharge à 80% de 2h30. Le constructeur annonce ainsi une autonomie « optimiste » de 90 kilomètres.

En terme d'embonpoint, l'objet ne galvaude pas son titre de maxi-scooter avec un empattement de 1 525 mm, une hauteur de selle de 770 mm et un poids total de 230 kilos. Malgré ces mensurations, l'engin a été salué par la presse spécialisée pour son plaisir de conduite. L’absence de bruits et de vibrations rendent le maniement du VS1 agréable, pour des performances très correctes : jusqu'à 100 km/h en pointe.

Des qualités qui ne pourront faire oublier que le VS1 reste un véhicule essentiellement urbain. Son autonomie maximale empêchant une utilisation autre qu'un trajet quotidien domicile-travail. « Le problème c'est le manque de bornes de recharge. Aujourd'hui par exemple à Paris, il y a 150 bornes gratuites, 50 en travaux et Bertrand Delanoë en a encore promis 400. Avec le Vectrix, on peut monter n'importe quelle côte, réaliser n'importe quel parcours... mais il faut pouvoir recharger », résume Thierry Atthar.

Un marché en devenir

Lancé au printemps, le VS1 disposerait déjà de près de 200 immatriculations dans l'Hexagone. Aux cadres urbains se sont ajoutés d'autres types de clients : « des dirigeants qui veulent améliorer le bilan carbone de leur entreprise ou des sociétés qui proposent le VS1 à la location ». Peu encore de petits utilisateurs. La faute sans doute au prix de la monture qui a de quoi décourager les plus écologistes. L'engin est ainsi proposé à l'achat à 8 990 €. Même en pariant sur une hausse du prix de l'essence, le scooter américain tient encore difficilement le match économique face au thermique sur le moyen terme. Des promesses d'aides nationales et locales pour 2009 (abattement d'impôt, prime à l'achat...) pourraient aider à équilibrer la balance.

Ces mesures doperaient également le lancement du prochain modèle de Vectrix : un mini-scooter proposé à 3900 euros. Prévu pour l'été, il concurrencera les scooters thermiques de 50 cm3 sur le marché des particuliers et des organisations (polices municipales, distribution de colis...). D'ici là, le constructeur devra densifier son réseau de concessionnaires et de stations techniques. Pour l'instant, il en possède seulement quinze en France et uniquement dans les grandes villes. Une extension impérative si la firme américaine souhaite réaliser son objectif de 3000 scooters vendus sur le territoire national l'an prochain.

Baptiste Roux Dit Riche

Trois autres scooters électriques

* E-light : le plus léger


Egalement présenté au congrès des maires, l'E-light repose sur une batterie amovible au Lithium. Une technologie qui lui permet d'être particulièrement léger avec un poids annoncé de 62 kg. Son autonomie est en revanche plus faible que celle du scooter Vectrix (moins de 50 km). Fabriqué en Chine, il sera commercialisé en France par CEPAM au premier semestre 2009 à 1990 euros.

* E-solex : la légende

Digne héritier de son légendaire aïeul né en 1946, le E-solex est un cyclomoteur électrique. Disposant d'une autonomie d'environ 1h30, il permet d'atteindre les 35km/h. Son style inimitable (dessiné par Pininfarina) et son prix réduit (1190 euros) ont assuré son succès en France et depuis peu à l'étranger.



* Tri'Ode : le scooter électrique à 3 roues


Développé par la société Véléance pour les professionnels, le Tri'Ode est un prototype de tricyle électrique modulable. Capable de transporter de petite charge (50 kg), ce véhicule ciblera les petits trajets des collectivités et entreprises. Il devrait disposer d'une autonomie de 50 km pour une vitesse réglementaire de 45 km/h.

Signez pour la maternelle

Vous tous qui avez des enfants en bas-âge, des enfants qui sont ados, des enfants qui ont eux-mêmes des enfants maintenant, vous savez combien l'école maternelle est un lieu vital d'épanouissement et d'éducation pour les premières années de la vie.

Tous les pays étrangers, qui n'ont pour structures de petite enfance que des "Jardins d'enfants", garderies municipales ou privées, nous envient notre école maternelle où la pédagogie est adaptée à l'enfant dès la petite section, le gouvernement français menace de supprimer les petites et moyennes sections des écoles maternelles au profit de garderies municipales ou privées, où les enfants seraient sous la garde de personnels titulaires du CAP petite Enfance (2 ans après le BEPC) et non plus encadrés par des enseignants qualifiés (5 ans après le BAC).

Ainsi on sacrifie les plus jeunes et ensuite on criera à l'échec scolaire et social ! Alors pour défendre "l'école maternelle française publique, laïque et gratuite pour tous", signez la pétition mise en ligne par l'Association Générale des Enseignants des Ecoles Maternelles (AGEEM) que vous trouverez à l'adresse suivante :

http://marnesia.free.fr/phpPetitions/index.php?petition=2*

mercredi 3 décembre 2008

Cleaneo, le plafond qui purifie l'air ambiant

Avec les normes RT 2005, la recherche d’une meilleure isolation, et la volonté d’économiser l’énergie ont certes des vertus, mais elles ont aussi pour conséquence un plus faible renouvellement de l’air ambiant à l’intérieur des bâtiments. Sans compter que la dégradation de l’air est accentuée par la présence dans les logements ou dans les locaux d’objets et de matériaux (mobilier, peintures, colles, dissolvants, détergents, etc.), émetteurs de composés organiques volatiles (COV).

C’est pour répondre à cette problématique que le groupe Knauf a développé son nouveau plafond Cleaneo. Lequel se présente sous la forme de plaque de plâtre disposant de propriétés de purification l’air ambiant.

Cleaneo renferme un minéral volcanique, d’une composition proche des argiles, la zéolithe. Ce minéral appartient à la famille des alumino-silicates hydratés, de composition proche de celles des argiles. Elle se forme sur des terrains où les roches et les cendres volcaniques ont réagi avec les eaux souterraines alcalines. La zéolithe permet de réduire certains éléments polluants dont les COV, présents dans les bâtiments, et en particulier les formaldéhydes.

Le formaldéhyde est un composé chimique commun et polluant l’atmosphère de nos habitations. C’est une substance chimique largement utilisée par l’industrie pour fabriquer des matériaux de construction et les différents éléments équipant notre maison. On le trouve également dans de nombreux produits d’entretien et produits de combustion. Il fait partie de la grande famille des COV.

Autre atout, un bon confort acoustique

La zéolithe possède des propriétés de catalyse, c’est-à-dire qu’elle génère une réaction chimique, qui transforme les polluants, sur lesquels elle agit, en substances non dangereuses (faible quantité de dioxyde de carbone, CO2, et d’eau, H2O).

Lors d’une catalyse, il n’y pas eu de dénaturation du catalyseur, donc pas de dénaturation de la zéolithe. Celle-ci semble donc avoir la capacité de jouer son rôle de catalyseur pendant la durée de vie moyenne de la plaque Cleaneo (conventionnellement 50 ans).

Pour agir, cette technologie ne nécessite ni énergie, ni soleil. Elle répond aux normes en vigueur, en répondant à une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale).

La plaque de plâtre Cleaneo, à quatre bords amincis, dispose notamment d’une finition perforée qui lui confère, par ailleurs, de très bonnes caractéristiques acoustiques. Elle permet donc de réduire les nuisances sonores et contribue à améliorer le confort des locaux.

Le dos de la plaque est revêtu d’un voile acoustique assurant une bonne absorption des ondes sonores dans les fréquences aiguës.

Le choix des perforations, la disposition des plaques Cleaneo ont fait l'objet d'études acoustiques poussées, réalisées par Mediaplex, afin de répondre aux spécificités des différentes pièces du bâtiment, des salles de cours (salles à propagations), aux locaux de restauration, en passant par les espaces à diffusion tels que le hall d'accueil.

Sandrine Bon

Les utilisations de la zéolithe

La zéolithe est utilisée dans d’autres secteurs de l’industrie :

• En dépollution, pour l’élimination de NOx des effluents du diesel et des COV.

• En neutralisation d’odeur, pour les engrais, les élevages porcins et de volailles.

• En additif alimentaire, dans des produits d’élevage, pour son effet anti-bactériologique.

La Maison de la Nature de Muttersholtz répond à deux cibles HQE

Les plafonds Cleaneo équipent, en Alsace, la Maison de la Nature de Muttersholtz. Celle-ci a pour vocation d'éduquer ses visiteurs à l'environnement. Pour sa réalisation, l'agence IXO (architecture), la Communauté de communes de Sélestat (maîtrise d'ouvrage) et la S.E.R.S (maîtrise d'ouvrage mandataire) ont souhaité répondre aux cibles « Confort acoustique » et « Qualité de l'air ». Le plafond en plaque de plâtre de Knauf a été installé dans le hall d'entrée, les salles de restaurations, les salles pédagogiques et une partie des zones de circulations.

Pour aller plus loin

- OQAI, observatoire de la qualité de l’air intérieur.
- RT 2005
- Cleaneo a été récompensée lors du Salon Maîtrise d’œuvre qui s’est tenu en septembre.

mardi 2 décembre 2008

Le bardage solaire d’Opaly récompensé à Start-Est 2008

Début novembre, la jeune entreprise Opaly avait eu le privilège, tout comme vingt autres PME sélectionnées, de présenter son innovation à la Ville de Paris dans le cadre du Pacte PME.

Créée en 2007, Opaly peut s’enorgueillir d’une autre distinction. Elle vient de recevoir le Prix de l'Association des Régions Françaises du Grand Est lors de la seconde édition de Start-Est, les rencontres européennes du capital et de l’innovation, qui se sont déroulées les 27 et 28 novembre à Strasbourg.



Cette jeune pousse, basée à Essert (90), fournit une solution de bardage solaire, baptisée ActiveSkin, destinée à habiller les bâtiments industriels, commerciaux et logistiques (d'une surface au sol supérieure à 500 m2).

ActiveSkin remplace le mur par des briques élémentaires préfabriquées personnalisables permettant la récupération de l’énergie et sa distribution. S'inscrivant en complément des modes de chauffage existants, ce produit repose sur le principe de l’aérothermie solaire en créant une circulation d’air – le fluide caloporteur - dans l’enveloppe de la façade sud (voir schéma ci-dessus).

Le bardage solaire d'Opaly reprend le fonctionnement du mur trombe, mis à part que le matériau absorbant la chaleur n'est plus du béton, mais un capteur solaire.

Le panneau Activeskin est une superposition de quatre couches : une paroi de verre, un film décoratif (qui permet de personnaliser la façade), le capteur solaire et un isolant.

Le capteur solaire consiste en un corps noir, soit un thermoplastique chargé en carbone (le carbone absorbant un large spectre lumineux, y compris l'infrarouge), soit une feuille de métal sur laquelle est déposée une couche de peinture noire intégrant des composés carbonés.

La panneau est fin et léger (25 kg/m2) : la distance entre le film décoratif et le capteur solaire est comprise entre 25 et 40 mm, ce qui laisse circuler la nappe d'air réchauffée (par effet de serre) vers le haut de la façade. Un clapet au sommet de la structure sera actionnée pour laisser ou non entrer l'air dans le bâtiment en fonction de la température désirée. Le bardage solaire d'Opaly fournit une élévation de température annuelle moyenne de l'ordre de 5 à 9°C.

Un objectif de 5 M€ de chiffre d'affaires en 2012

Avec ActiveSkin, protégée par quatre brevets, Opaly annonce une consommation d’énergie réduite de 30 à 50%, 5% de surcoût sur le bâtiment et un retour sur investissement deux fois plus rapide que le photovoltaïque pour un investissement au minimum 50% inférieur.

Pour développer sa solution, Opaly s’est entourée de partenaires qualifiés : l’Itech (Institut textile et chimique de Lyon) pour le développement de nouveaux compounds recyclables, l'UTBM pour une usine numérique avec optimisation des ressources (production et logistique), le CSTB pour la validation du profil thermique du panneau et l’obtention de l’avis technique, EXNDO pour réaliser des profils environnementaux et études conceptuelles, le cabinet Bleger Rhein (conseil et dépôt des brevets), le Cabinet Nodal (conseil en stratégie et marketing de l’innovation), et l'AFNOR pour la certification et le respect des normes.

Opaly a reçu un soutien au développement de l'innovation de la part d'Oséo de 500.000 euros sous forme d’avance remboursable. Oséo a attribué à cette start-up la qualification «Entreprise innovante» au titre des FCPI. Et cela, dès 2007.

L’objectif d’Opaly est de réaliser un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros en 2012. Le prix par m2 de panneaux posés oscille entre 250 et 300 euros. Une affaire remportée par l'entreprise se chiffrera en plusieurs dizaines de milliers d'euros. "Notre ambition pour 2009 est de vendre cinq façades ActiveSkin", indique Jean Maillard, directeur commercial d'Opaly.

Les caractéristiques techniques d'ActiveSkin








L’équipe d’Opaly


L’équipe dirigeante est constituée de cinq personnes.

* Dominique Balduini, 59 ans, ingénieur et ancien PDG de la division française de Von Roll Isola / UDD-FIM (600 personnes - 90 millions d’euros de CA), leader européen de la fabrication et de la commercialisation de stratifiés et composites industriels, veut mettre ses compétences au service de la société Opaly®. Sa très bonne connaissance en gestion financière nous permettra d’ajuster le business model afin d’optimiser la trésorerie. Il est le PDG de la société.

* Jean Maillard, 28 ans, ingénieur ENSAM Bordeaux (Innovation, Intelligence économique). Il possède une expérience en tant qu’ingénieur R&D à la Fonderie du BELIER (secteur automobile). M. Maillard s’occupe de la commercialisation du bardage Opaly®.

* Xavier Balduini, 28 ans, ingénieur ITECH Lyon, diplômé du programme d’appui à la création d’entreprise de l’EM de Lyon. Il a 2 ans d’expérience dans l’industrie des composites et est lauréat du concours national Oséo. Il maîtrise les procédés et les coûts de fabrications du panneau. M. Balduini est en charge du suivi des outillages de production chez les sous-traitants et d’optimiser le coût de fabrication des produits Opaly.

* Laurent Lebrun, 27 ans, ingénieur ENSAM Châlon. Il a 2 ans d’expérience en conduite de travaux chez Soprema Entreprise. Il a réalisé tout type de travaux d’étanchéité et de bardage de 10 à 20 000 m2. Il est chargé de la pose du produit et de son intégration au bâtiment. Par la suite, il créera le pôle formation pose, pour former des bardeurs aux produits.

* Aurélie Jaray, 24 ans, ingénieure de l’Ecole des Mines de Nancy. Spécialiste du design industriel, elle a suivi la formation Solidworks / CosmosWorks. Elle est en charge des simulations numériques et de la conception des sous-éléments du bardage. Mlle JARAY constituera une équipe performante pour améliorer le premier produit et développer une gamme de produit Opaly adaptée aux marchés.

lundi 1 décembre 2008

Un camion hybride pour le ramassage des ordures

Cela devrait être l'une des sensations du salon Pollutec qui s'ouvre demain à Lyon : le « Renault Premium Hybrys Tech » est un camion à ordures hybride. Testé cet automne dans l'agglomération lyonnaise, cette technologie permet de réduire de 30% les émissions de CO² du véhicule par rapport à ses congénères à moteur diesel. Un progrès écologique mais aussi auditif puisque l'hybride réduit sensiblement le bruit de cet engin utilisé notamment le matin et la nuit. De quoi préserver le sommeil et les poumons de l’« homo-urbanus ».

Basé sur un modèle « classique », le Premium Distribution Hybrys Tech se distingue donc par sa double motorisation : un moteur diesel DXi 7 Euro 5 Incentive de 320 chevaux combiné à un moteur électrique MDS (Motor Drive System). « Le véhicule démarre à l’électricité. Une fois qu’il est en mouvement, le moteur diesel prend le pas. La bascule d’un mode à l’autre est automatique, le pilotage électronique garantissant une optimisation de la consommation » explique Jean Gauquelin, directeur Solutions Alternatives chez Renault Trucks. Le moteur électrique assure donc la propulsion du camion jusqu’à 20 km/h, soit pendant les phases de ramassage. Pendant les trajets « hors ville », c'est le moteur diesel qui prend le relais.

Et le tout sans passer par la case recharge. En effet, pour ce modèle, le constructeur du groupe Volvo a développé une technologie dite « parallèle ». L’énergie cinétique du véhicule est récupérée lors du freinage ou des phases de décélération pour être transformée en électricité. Les batteries fonctionnent donc en autonomie. Un principe qui vaut aussi pour la benne à ordures, dont la batterie est rechargée par les mouvements du véhicule et non par le moteur diesel du camion.

L'hybride pour relancer les commandes ?

Pour mener à bien ce projet, les équipes de Renault Trucks ont dû bien s'entourer. D'abord de l’entreprise Sita (Suez Environnement) et du Grand Lyon, impliqués au rang de partenaires de l'opération. Mais aussi, en travaillant en bonne intelligence avec leurs fournisseurs habituels. Le carrosier Faun a ainsi été mis à contribution pour réaliser une benne adaptée au cahier des charges de l'Hybrys Tech. De même, le constructeur a opté pour l'association du pneu Michelin X InCity XZU3 aux jantes en aluminium Dura-Bright Wheels d’Alcoa. Un ensemble qui se traduit par une roue particulièrement "légère".

Dans un marché du camion en pleine crise - Renault Trucks prévoit 90 jours de chômage partiel en 2009 –, l'hybride semble une réelle opportunité pour la marque même si le chemin sera long. « Le développement sera progressif, car cette technologie nécessite de former notre réseau pour apporter à nos clients un service adapté. Nos clients voudront aussi qu’on leur prouve la rentabilité de ces produits : ils vont analyser les gains que ce produit pourra leur apporter », précise Jean Gauquelin.

En attendant cette « révolution hybride », les tests lyonnais reprendront début 2009. Au ramassage des ordures s'ajouteront d'autres métiers de la distribution urbaine : « Nous envisageons de tester cette technologie avec d’autres partenaires sur l’année 2009, comme Coca-Cola pour la distribution de boissons dans l’agglomération bruxelloise ». La commercialisation du Renault Premium Hybrys Tech est prévue pour fin 2009.

Baptiste Roux Dit Riche